Les indices européens terminent la journée dans le rouge : après un début de séance indécis, les places plongent consécutivement à l'ouverture de Wall Street. Le secteur bancaire pèse, notamment à Paris, où le CAC 40 achève l'après-midi sous la barre des 4 300 points. Le nouveau reflux du pétrole rassure les économistes, mais pénalise le géant Total, qui représente la plus forte pondération de l'indice parisien. A la clôture, le CAC 40 est en baisse de 0,78% à 4 280,63 points tandis que l'Eurofirst 100 affiche un recul de 1,04% à 3 679,68 points.
Le groupe pétrolier britannique Imperial Energy a été tout particulièrement bien orienté tout au long de la séance. Cette envolée faisait suite à une annonce de cette entreprise spécialisée dans l'exploration en Russie et au Kazakhstan, qui affirme avoir été contacté par un repreneur potentiel dans le cadre d'une transaction en numéraire. Le britannique, qui était d'ores et déjà convoité par l'indien ONCG, serait donc désormais sous le coup d'une nouvelle offre potentielle.
SES, qui figurait parmi les plus fortes baisses du marché SRD, a subi un net recul en bourse après avoir révisé en baisse ses objectifs 2008 pour la deuxième fois depuis le début de l'année. Une nouvelle fois, la baisse du dollar par rapport à l'euro a joué contre l'opérateur de satellites. Sur les six premiers mois de l'année, SES a dégagé un résultat net de 235,8 millions d'euros, en progression de 13,5%, et un ebitda publié de 550,2 millions d'euros, stable par rapport au premier semestre 2007.
Le groupe Christian Dior a présenté un résultat net de 352 millions d'euros au premier semestre ; un chiffre qui représente une baisse de 1,7% par rapport à la même période l'an passé. La holding de contrôle des maisons de luxe LVMH et Christian Dior Couture attribue ce recul à «un ENVIRONNEMENT économique défavorable». Ces chiffres pèsent en tout cas sur le titre Christian Dior, qui a cédé du terrain à la bourse de Paris. Le chiffre d'affaires du groupe, en revanche, ressort en hausse de 4,94% à 8,15 milliards d'euros, avec une croissance organique de 11%.
Les chiffres macroéconomiques
Les prix à la production dans la zone euro ont augmenté de 0,9% ; un chiffre supérieur aux attentes des analystes. En rythme annuel, la progression des prix à la production s'établit à 8%, soit un plus haut historique depuis 1991, année où cette statistique a été créée. Les marchés s'attendaient à une hausse de 0,8% sur un mois et de 7,9% sur un an. C'est notamment la flambée des prix de l'énergie (avec une hausse de 2,7% sur le mois de juin et de 21,4% sur un an) qui explique ces chiffres.
Le revenu des ménages américains a augmenté de 0,1% au mois de juin, ce qui est supérieur au consensus de -0,2%. La consommation a progressé de 0,6%, à comparer avec la prévision moyenne des analystes de +0,4%. L'indice des prix PCE, hors énergie et alimentation a augmenté de 0,3%. Le consensus tablait sur une hausse de 0,2%.
Les commandes de biens durables aux Etats-Unis ont progressé de 1,7% au mois de juillet. Les économistes tablaient sur une hausse de 0,7%. Le chiffre du mois précédent a révisé à la hausse de +0,6% à +0,9%.
Peu après 17h30, l'euro s'échange contre 1,5571 dollar.