Les marchés américains s'apprêtent à prolonger leur rebond de mercredi grâce à une série de bonnes nouvelles sur le front de l'actualité des sociétés. Dans un secteur bancaire dont la santé inquiète fortement les investisseurs, JPMorgan a ainsi dévoilé des résultats supérieurs aux attentes. Autre valeur du Dow Jones à avoir dévoilé sa performance trimestrielle, Coca-Cola a également fait mieux qu'attendu. Quarante minutes avant le début des échanges, les futures sur les indices S&P 500 et Nasdaq 100 gagnent, respectivement, 9,50 points à 1250,75 points et 14,75 points à 1859,50 points.
Hier à Wall Street
Les marchés actions américains ont accru fortement leurs gains en seconde partie de séance. Cette progression a trouvé son origine dans la nouvelle baisse des cours du pétrole provoquée par le rebond inattendu des stocks de brut. Les indices ont été particulièrement soutenus par les valeurs financières dans le sillage des résultats supérieurs aux attentes de la banque, Wells Fargo. Le secteur aérien a également fini largement dans le vert. Le Dow Jones a clôturé en hausse de 2,52% à 11239,28 points et le Nasdaq Composite sur un gain de 3,12% à 2284,85 points.
Les chiffres macroéconomiques
366 000 inscriptions hebdomadaires au chômage ont été enregistrées la semaine se terminant le 12 juillet. Les économistes tablaient sur 380 000. Le chiffre de la semaine précédente a été révisé à 348
000 contre 346 000 en première estimation.
1 091 000 permis de construire ont été accordés aux Etats-Unis au cours du mois de juin en rythme annuel. Les économistes tablaient sur 965 000. Le chiffre du mois de mai était de 978 000, révisé de 969 000.
Les mises en chantier de logements aux Etats-Unis au mois de juin se sont révélées supérieures aux attentes des économistes. Ainsi, on a compté 1,066 million de mises en chantier en rythme annuel, contre un consensus de 960 000.
L'indice de la Fed de Philadelphie pour le mois de juillet sera dévoilé à 16 heures.
Les valeurs à suivre
COCA-COLA
Coca-Cola a enregistré un bénéfice trimestriel de 1,42 milliard de dollars au deuxième trimestre ou 61 cents par action, contre 1,85 milliard de dollars ou 80 cents par action un an auparavant. Hors éléments exceptionnels, le BPA ressort à 1,01 dollar, supérieur au consensus Thomson Financial qui tablait sur 96 cents. Le numéro un mondial des sodas a souffert d'une baisse de la consommation aux Etats-Unis et a bénéficié de la demande à l'international.
EBAY
EBay a publié des résultats trimestriels supérieurs aux attentes, mais victime de la faiblesse de l'économie ses prévisions ont déçu. Au deuxième trimestre, le numéro un mondial des enchères en ligne a enregistré une hausse de 22% de son bénéfice net à 460 millions de dollars, soit 35 cents par action. Hors éléments exceptionnels, le bénéfice par action s'est élevé à 43 cents, soit deux cents de mieux que le consensus Thomson Financial. Les ventes ont progressé de 20% à 2,20 milliards de dollars, là où les analystes visaient en moyenne 2,17 milliards.
JPMORGAN
JPMorgan Chase & Co, qui tient la troisième position dans le secteur bancaire américain, annonce des bénéfices en net recul au titre du deuxième trimestre. A 2 milliards de dollars, ou 54 cents par action, le profit du groupe a fondu de 52% sur un an. Malgré cette chute, ce résultat est toutefois supérieur aux attentes des analystes. Les marchés tablaient en effet sur un bénéfice de 44 cents par action seulement.
XILINX
Le fabricant de puces programmables Xilinx a publié un résultat net pratiquement stable au premier trimestre. Son bénéfice net est ressorti à 83,9 millions de dollars, soit 30 cents par action, contre 84,3 millions de dollars ou 28 cents par action, un an plus tôt. Le groupe de San José (Californie) a indiqué que le bénéfice net de cette année intègre des charges exceptionnelles à hauteur de 7 cents par action. Le consensus Thomson Financial s'élevait à 35 cents.
EN SAVOIR PLUS
LEXIQUE
Inflation : Hausse continue et auto-entretenue des prix, correspondant à une baisse progressive de la valeur de la monnaie de la région qui subit l'inflation. Une inflation excessive entraîne un risque de surchauffe de l'économie, car elle incite les ménages à hâter leurs dépenses et les entreprises à investir et à stocker davantage, surtout si les taux d'intérêt sont faibles. Le niveau d'inflation considéré comme acceptable par la BCE est de 2 % l'an. D'une manière générale, une forte inflation profite au débiteur, tandis que le créditeur en pâtit.
Indice de confiance des consommateurs de l'université du Michigan : très surveillé par les investisseurs, cet indicateur est le résultat d'une enquête mensuelle réalisée par l'université du Michigan auprès de plusieurs centaines de personnes au sujet de leur situation financière et de l'économie américaine en général. Une hausse (baisse) prolongée de cette statistique est considérée comme le signe avant-coureur d'une accélération (ralentissement) de la croissance économique.
SEC (Securities and Exchange : La Securities and Exchange Commission est l'organisme unique de régulation des marchés financiers aux Etats-Unis. Elle a un rôle de gendarme des marchés, tout comme l'AMF en France, en particulier en terme de transparence et de déontologie des pratiques de management.
Mises en chantier : cette donnée communiquée sur une base annualisée donne le nombre de logements mis en chantier chaque mois. Les mises en chantier sont considérées comme un bon indicateur de l'évolution du marché immobilier. Le nombre mensuel de permis de construire est publié en même temps.
Demandes hebdomadaires d'allocation chômage : Cette statistique américaine, qui est publiée chaque jeudi à 14h30, donne le nombre de nouvelles demandes d'allocation chômage sur la semaine se terminant le samedi précédent. Elle est un indicateur de la santé du marché de l'emploi aux Etats-Unis, mais est cependant volatile. Il est plus pertinent de surveiller son évolution sur plusieurs semaines. Les économistes surveillent ainsi la moyenne mobile de cette donnée sur quatre semaines.