-
SAFRAN
Le groupe publiera son chiffre d'affaires du troisième trimestre.
AOF - EN SAVOIR PLUS
Les points forts de la valeur
- Safran est le troisième acteur de l'industrie européenne de l'aéronautique/défense (derrière EADS et BAE) ;
- Le désengagement de l'activité de communication a permis à Safran de poursuivre son recentrage sur son coeur de métier : la propulsion, l'aéronautique, la défense et la sécurité ;
- Le groupe vise à devenir un leader mondial dans les solutions d'identification basées sur la biométrie et dans la détection. Le marché de la sécurité est peu cyclique et dégage une croissance à deux chiffres. L'acquisition de l'américain L-1 Identity va renforcer ses positions ;
- Le groupe continue de bénéficier d'un effet mix entre les moteurs de première et seconde générations puisqu'une majorité de ces moteurs ne sont pas encore passés en atelier de maintenance. A quoi s'ajoute le vieillissement des moteurs. Cela devrait permettre de limiter la pression sur la vente des pièces détachées en cas de ralentissement économique ;
- Le groupe génère des cash flows récurrents élevés et bénéficie d'une situation financière saine. Safran a donc les moyens de réaliser des acquisitions
Les points faibles de la valeur
- La reprise des secteurs des hélicoptères et de l'aviation d'affaires reste fragile. Une hausse durable du prix du pétrole pourrait venir peser sur le secteur ;
- Les plans de rigueur dans de nombreux pays européens visent notamment les dépenses militaires avec une baisse des crédits recherche ou encore une réduction de certains programmes transnationaux ;
- Le retard accumulé par le programme A400M est un handicap. Safran fait partie, via Snecma, du consortium européen chargé du développement du moteur de l'avion de transport militaire d'Airbus ;
- Safran est également dépendant du programme B787 de Boeing, sur lequel la visibilité reste faible ;
- L'étroitesse du flottant (39%) rend la valeur volatile.
Comment suivre la valeur
- Safran est sensible à l'évolution du secteur aéronautique civil et militaire ;
- Les négociations tarifaires avec les constructeurs, notamment Airbus et Boeing, sont à suivre ;
- Safran est une valeur très sensible au dollar ;
- Les matières premières représentent environ 10% du prix de revient des produits de Safran ;
- Le salon du Bourget qui se tient chaque année en juin est souvent l'occasion d'annonces de commandes ;
- L'un des principaux actionnaires de Safran est l'Etat avec 30,2% du capital, ce qui rend le dossier « politique » ;
- Le secteur aéronautique pourrait rapidement faire l'objet de grandes manoeuvres. De nombreux scenarii sont avancés, notamment des échanges d'actifs avec Thalès ;
- Safran a toutefois tourné la page sur le dossier Zodiac. Cela devrait permettre aux investisseurs de se concentrer à nouveau sur les fondamentaux de Safran.
LE SECTEUR DE LA VALEUR
Aéronautique - Défense
Les compagnies aériennes américaines s'apprêtent à renouveler leur flotte vieillissante, ce qui représente une formidable opportunité pour Airbus et Boeing. En effet, les moyens et longs courriers détenus par American Airlines, delta et United, qui a fusionné avec Continental, appartiennent à l'ancienne génération d'appareils, très gourmands en carburant. Ils sont également de plus en plus chers à entretenir. Les experts estiment que 5 000 appareils devraient être remplacés à court terme, dont 70% aux Etats-Unis. Ce pic de commandes aux Etats-Unis devrait générer un pic de livraisons en 2016. Sur les 460 moyen-courriers «économes» commandés par American Airlines, 260 ont concerné l'Airbus A320 et 200 le Boeing 737. Cela représente la plus grosse commande de l'histoire de l'aviation. Air France-KLM a également choisi d'opter pour des appareils moins gourmands en carburant. La compagnie a commandé autant d'avions à Airbus et Boeing (25 chacun), pour un prix catalogue de 12 MdUSD. Cette commande ferme est assortie d'options d'achat pour 60 autres avions.