
Alors que les chefs d’Etat des 27 pays de l’Union vont se réunir le 4 février prochain à Bruxelles, en vu du sommet consacré aux priorités de la politique énergétique de l’Union Européenne à l’HORIZON 2020, le dernier rapport de Greenpeace intitulé « La bataille des réseaux » pose des limites aux efforts européens en matière d’énergies renouvelables.
En effet, selon le rapport, l’association écologique estime que d’ici 2050 les énergies renouvelables pourront combler 99,5% des besoins énergétiques européens, à condition que le nucléaire soit définitivement arrêté. Cette projection pose alors un problème, car le nucléaire est toujours prioritaire en France. Les grandes entreprises du secteur tel Areva ou EDF donnent encore l’accès prioritaire aux réseaux de distribution à l’électricité produite par les réacteurs nucléaires et les centrales alimentées au charbon en période de pointe de production, tout en arrêtant les installations de production d’électricité durable. Ces entreprises pourraient voir d’un mauvais œil le scénario envisagé par Greenpeace. Notamment parce que le rapport de Greenpeace prévoit en autre qu’entre 2030 et 2050 les gaz naturels comme le carburant seront éliminés et remplacés par des énergies renouvelables telles que l’hydraulique, le géothermique, l'énergie solaire concentrée et la biomasse. La France a encore beaucoup de progrès à faire car (selon Greenpeace) elle alloue 60% du budget de la recherche énergétique dans le nucléaire, 20% dans le pétrole et 20% dans les énergies renouvelables.
Toujours selon Greenpeace, ces entreprises devront changer leur discours sur le nucléaire. Le scénario de l’association nécessite en effet d’importants investissements de la part du gouvernement (évalués à 70 milliards d’euros d’ici à 2030).
Florian Tourneur