Se projeter dans le futur est un exercice délicat mais indispensable à tout décideur qui veut dégager de grandes lignes directrices, et plus complexe encore dans le domaine des systèmes d’information soumis au bouleversement permanent des technologies et des business models.
Solucom livre dans une synthèse les résultats de ses interrogations. En observant les tendances technologiques déjà visibles et qui auront des impacts majeurs dans les cinq ans à venir, Solucom analyse les forces qui vont influencer l’évolution de la DSI et lui faire jouer un rôle plus proche des métiers, moins orienté vers la production, pour tendre vers l’intégration de services. Ces services vont être de plus en plus souvent externalisés, sous des modèles de sourcing différents (cloud computing, offshore…). Cette évolution aura des conséquences majeures sur les compétences et les métiers de la DSI. C’est pourquoi cette synthèse donne grandement la parole aux DSI de l’Atelier Solucom* sur les responsabilités actuelles et futures de leur fonction et sur la nécessité d’anticiper en matière de recrutement et de gestion des ressources humaines (génération Y).
Les sujets clés pour 2010-2015
Des tendances persisteront comme la standardisation, le lean IT, l’offshore ou encore le web 2.0 avec de plus les trois mouvances incontournables que sont le cloud, le green et la mobilité.
Si l’offre cloud se divise en 3 segments correspondant à 3 degrés de standardisation (IaaS, PaaS, SaaS)1, le bouleversement vient surtout de la diffusion d’un nouveau modèle économique et l’émergence de complexités juridiques, d’intégration, de sécurisation et de gouvernance.
De son côté, la mobilité et les nouveaux équipements personnels viennent littéralement révolutionner le poste de travail. Les grandes évolutions viennent majoritairement du mobile. Le taux d’équipement en France a dépassé les 90%. La généralisation des ordinateurs portables combinés à celle des solutions de connexion sécurisée à distance a permis aux collaborateurs de se connecter de n’importe où pour accéder aux emails et applications de leur entreprise. Les utilisateurs transposent désormais ces usages sur les smartphones. D’autres usages risquent de bouleverser durablement notre façon de travailler : le web 2.0 et les réseaux sociaux, les moteurs de recherche, le travail collaboratif décuplé par la mondialisation et l’offshore, la traduction automatique qui facilitera les collaborations internationales et sera sans doute proposée dans les systèmes de messagerie en 2015 et enfin la réalité augmentée et le multitouch pour obtenir plus d’information en temps réel sur ce que l’on voit.
Quelques exemples d’initiatives en cours de développement
RATP | Passe Navigo sur téléphone |
SNCF | Expérimentation MMS Ticketing |
Visa, MasterCard, Paypal | Paiement sans contact |
Ville de Nice | Paiement sans contact, validation des titres de transport par téléphone |
Telefonica et Lusacell, Citigroup et BBVA | Paiement des taxis et restaurant s par SMS |
Cinémas de Détroit | Dématérialisation des places de cinéma par MMS |
Les applications stores : un nouveau modèle de vente
L’adhésion massive à l’iPhone, au-delà de son ergonomie, est surtout due au contenu et aux applications proposées par iTunes. L’application store est une solution qui permet de déployer rapidement et facilement des contenus et des applications, de personnaliser à volonté son environnement, de garantir la qualité et la conformité des contenus, de facturer un service à l’usage ou à l’achat. La très grande majorité des éditeurs, des opérateurs télécoms et des constructeurs ont suivi le mouvement. Ce modèle pourra servir la DSI qui proposera de nouvelles applications aux utilisateurs, d’en simplifier les mécanismes de déploiement et de gestion du poste de travail, de mieux gérer le risque de prolifération des applications que le cloud computing fera émerger…
Des paradoxes pour la DSI
La DSI se retrouve au cœur d’un tourbillon à mesure que la technologie imprègne l’entreprise et les processus métiers et doit faire face à quelques paradoxes :
- Service sur mesure versus standardisation des moyens
- Proximité client versus éloignement des centres de réalisation
- Plus grande volumétrie et différenciation par l’IT versus budget sous contraintes
- Autonomie des métiers versus cohérence du SI
- Ouverture à l’extérieur versus sécurité du SI
La prise en compte de ces paradoxes a fait osciller les DSI entre recherche de maîtrise par les métiers de leur SI et reprise d’un contrôle global par la DSI. La DSI doit maintenant chercher le point d’équilibre entre son rôle de garant de cohérence et celui de pilote d’une évolution sécurisée.
Le cœur de métier de la DSI en évolution
Le cœur de métier historique de la DSI est la production et le développement d’applications. Ces activités bien maîtrisées sont de plus en plus externalisées obligeant la DSI à savoir gérer des fournisseurs (nouvelles offres, des nouveaux modes de tarification…) et à savoir maintenir et faire évoluer les expertises conservées en interne. Mais face à une demande d’alignement sur la stratégie métiers, le rôle de la DSI glisse vers la gestion de la relation clients et la gouvernance de cet alignement par des fonctions management et support renforcées.
Ce renforcement des fonctions de relation avec les partenaires de la DSI et d’animation de la cohérence et de l’apport de valeur est déjà entamé avec les fonctions processus et qualité pour soutenir l’industrialisation de la DSI et la gestion de la chaîne de valeur, la fonction gouvernance, le pilotage économique la facturation de services, sans compter la gestion des compétences et le knowledge management.
La DSI a besoin de plus de polyvalence pour assumer les enjeux de demain
L’Atelier Solucom
Imaginé sous forme de club, l’Atelier Solucom, porté par des directeurs associés du cabinet, est un lieu d’échange où les clients abonnés sont invités à partager et échanger sur le présent et le futur du management des systèmes d’information. L’objectif est d’accompagner les clients dans leurs réflexions stratégiques et prospectives, de formaliser les meilleures pratiques, pour identifier les challenges de demain et s’y préparer ensemble.
Méthodologie
L’hypothèse de départ de notre réflexion, notre « garde fou » contre la pure fiction, est de sélectionner les mouvements et tendances qui existent aujourd’hui et de ne rien inventer. Ce parti pris se base sur l’idée qu’un sujet d’envergure met en moyenne 6 ans à se déployer dans les systèmes d’information.
Ainsi, notre démarche de travail à été de répertorier ces mouvements et de sélectionner ceux qui auront un impact sur la DSI en 2015. Les identifier permet alors de mieux gérer les contraintes qu’ils présupposent mais aussi d’en tirer parti. Parmi ces tendances, certaines sont des thèmes auxquels les DSI se frottent depuis plusieurs années. Les autres, apparues récemment, posent la question de leur impact réel, au-delà du buzz qu’elles génèrent.
A propos de Solucom
Solucom est un cabinet de conseil en management et système d’information.
Les clients de Solucom sont dans le top 200 des grandes entreprises et administrations. Pour eux, Solucom est capable de mobiliser et de conjuguer les compétences de près de 1 000 collaborateurs.
Sa mission ? Porter l’innovation au cœur des métiers, cibler et piloter les transformations créatrices de valeur, faire du système d’information un véritable actif au service de la stratégie de l’entreprise.
Solucom est coté sur NYSE Euronext et a obtenu la qualification entreprise innovante décernée par OSEO Innovation
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