Paris, le 10 novembre 2010
3e trimestre et 9 premiers mois 2010 :
Des résultats qui confirment les tendances
positives du premier semestre
Groupe Crédit Agricole*
9 mois 2010
Résultat net part du Groupe : 3,3 milliards d'euros, + 84,3 % vs 9M-09
3e trimestre 2010
Résultat net part du Groupe : 1 453 millions d'euros, x 2,1 vs T3-09
Ratio Tier 1 : 10,2 %
* Crédit Agricole S.A. et Caisses régionales à 100 %
Crédit Agricole S.A.
9 mois 2010
Résultat net part du Groupe : 1 591 millions d'euros, x 2,3 vs 9M-09
Ratio Tier 1 : 10,0 % dont Core Tier 1 : 9,8 %
3e trimestre 2010
Produit net bancaire : + 3,1 % vs T3-09
Résultat brut d'exploitation : + 0,2 % vs T3-09
Coût du risque : - 18,2 % vs T3-09
Résultat net part du Groupe : 742 millions d'euros, x 2,6 vs T3-09
Réuni le 10 novembre 2010 sous la présidence de Jean-Marie Sander, le Conseil d'administration de
Crédit Agricole S.A. a examiné les comptes des 9 premiers mois et du troisième trimestre 2010.
Crédit Agricole S.A a réalisé pour ce trimestre un résultat net part du Groupe de 742 millions d'euros, multiplié par 2,6 par rapport au troisième trimestre 2009. Le Directeur général, Jean-Paul Chifflet, a souligné que ce résultat, qui s'inscrit dans la tendance favorable du 1er semestre, atteint le niveau récurrent mentionné depuis plusieurs trimestres. Cette performance, obtenue dans un environnement macro-économique qui reste incertain et fragile, témoigne de la solidité du socle de résultats de Crédit Agricole S.A., comme d'ailleurs du groupe Crédit Agricole dans son ensemble.
Jean-Marie Sander, président de Crédit Agricole S.A., a confirmé que le Crédit Agricole, premier partenaire financier de l'économie française avec des encours de crédit de près de 450 milliards d'euros au 30 septembre, reste fortement mobilisé au service du financement de l'économie. Ses encours de crédits ont ainsi progressé de 4,8 % sur les neuf premiers mois 2010. Le Groupe reste attentif aux évolutions du cadre réglementaire et en particulier aux effets potentiels d'une réforme de la centralisation des fonds du livret A et de la rémunération de sa collecte.
Au cours du troisième trimestre, Crédit Agricole S.A. a fait preuve d'une dynamique commerciale toujours très soutenue, notamment dans les métiers de proximité. Ainsi, les encours de crédits enregistrent une hausse sensible dans la banque de détail en France et en Italie. En France, les Caisses régionales présentent des réalisations cumulées en hausse de plus de 18 % sur neuf mois, et poursuivent leur soutien actif au développement des territoires avec des encours spécialisés en augmentation de près de 4 %. LCL enregistre une croissance particulièrement forte auprès des particuliers, avec une progression des crédits à l'habitat de 8,3 %. Pour sa part, Cariparma réalise une progression des encours de crédit de 6,4 %, supérieure à celle du marché italien. De même, les Services financiers spécialisés associent poursuite de la croissance et maintien des marges.
En parallèle, la collecte bilantielle poursuit sa progression, supérieure à 5 % par rapport au 30 septembre 2009, tant pour les Caisses régionales que pour LCL et Cariparma. La collecte hors bilan dans les réseaux de proximité connaît des taux de croissance supérieurs à 3 %. En gestion d'actifs, la collecte reste positive, surperformant le marché et témoignant ainsi de la réussite du modèle Amundi. Le processus de fusion est aujourd'hui achevé, avec une organisation en place et tournée vers le développement. L'assurance présente également des performances supérieures à celles du marché, avec une hausse du chiffre d'affaires de 20,2 % sur neuf mois, et une croissance de 21,9 % pour la seule assurance-vie.
Enfin, la banque de financement et d'investissement a enregistré des performances contrastées en fonction des métiers : dynamisme des activités en financements structurés, bonne résistance en banque commerciale, mais performances mitigées en banque de marché et d'investissement, dans un contexte de marché toujours difficile. Le coût des activités en cours d'arrêt confirme sa décroissance, dans la continuité des trimestres précédents.
Le coût du risque a poursuivi la baisse amorcée au premier trimestre 2010, reculant de 18,2 % par rapport au troisième trimestre 2009, et ceci, malgré l'effort accentué de provisionnement réalisé par la filiale grecque Emporiki.
Enfin, la solidité financière s'est confirmée. Le ratio Tier 1 de Crédit Agricole S.A. atteint 10,0 % (contre 9,7 % à fin juin 2010), le ratio Core Tier 1 s'établissant pour sa part à 9,8 % contre 9,1 % à fin juin 2010. En outre, fidèle à sa politique de prudence en matière de refinancement, Crédit Agricole S.A. a achevé au 15 octobre - et même dépassé de 3 % - son programme de financement long terme 2010 (25 milliards d'euros). La durée moyenne de ces financements a été allongée, à 6,5 ans en 2010 contre 5,1 ans en 2009. Pour le Groupe Crédit Agricole dans son ensemble, le ratio Tier 1 ressort à 10,2 % au 30 septembre contre 10,1 % au 30 juin 2010. Non-flooré, il s'établirait à 11,5 %.
Dans le cadre des nouvelles exigences " Bâle III ", et sur la base des informations actuellement disponibles concernant les projets de réglementations en cours de discussion, Crédit Agricole S.A. estime que la structure capitalistique solide du Groupe Crédit Agricole, sa capacité de génération de fonds propres et les éléments tels que la disparition du floor, lui donneraient la capacité et les moyens d'activer la flexibilité interne via des solutions non dilutives. Aucune augmentation de capital de Crédit Agricole S.A. pour des besoins réglementaires n'est envisagée. L'impact final de la réforme dépendra néanmoins du contenu définitif de la réglementation et de ses modalités d'application.
Agenda financier
24 février 2011 Publication des résultats du quatrième trimestre et de l'année 2010
mi-mars 2011 Présentation du Plan à moyen terme de Crédit Agricole S.A.
13 mai 2011 Publication des résultats du premier trimestre 2011
18 mai 2011 Assemblée générale des actionnaires
25 août 2011 Publication des résultats du deuxième trimestre et du premier semestre 2011
10 novembre 2011 Publication des résultats du troisième trimestre 2011
RÉSULTATS CONSOLIDÉS DE CRÉDIT AGRICOLE S.A.
Produit net bancaire | 4 977 | 4 828 | + 3,1 % | 15 270 | 13 448 | + 13,5 % |
Charges d'exploitation | (3 198) | (3 053) | + 4,7 % | (9 765) | (9 017) | + 8,3 % |
Résultat brut d'exploitation | 1 779 | 1 775 | + 0,2 % | 5 505 | 4 431 | + 24,2 % |
Coût du risque | (973) | (1 189) | (18,2 %) | (3 027) | (3 401) | (11,0 %) |
Résultat d'exploitation | 806 | 586 | + 37,5 % | 2 478 | 1 030 | x 2,4 |
Sociétés mises en équivalence | 368 | 275 | + 33,8 % | 1 077 | 639 | + 68,5 % |
Résultat net sur autres actifs et variations de valeur des écarts d'acquisition | (9) | (438) | ns | (586) | (433) | + 35,3 % |
Impôts | (292) | (121) | x 2,4 | (1 021) | (433) | x 2,4 |
Résultat net d'impôt des activités arrêtées | 2 | 89 | (97,8 %) | 9 | 100 | (91,0 %) |
Résultat net | 875 | 391 | x 2,2 | 1 957 | 903 | x 2,2 |
Résultat net part du Groupe | 742 | 289 | x 2,6 | 1 591 | 692 | x 2,3 |
Le produit net bancaire s'établit à 15 270 millions d'euros pour les 9 premiers mois de 2010, en hausse de 13,5 % par rapport à 2009, grâce à une activité toujours soutenue dans l'ensemble des métiers de proximité, à la dynamique commerciale des métiers de collecte, ainsi qu'à la poursuite de la réduction des pertes des activités en cours d'arrêt de la Banque de financement et d'investissement. La croissance du produit net bancaire du troisième trimestre 2010 par rapport au troisième trimestre 2009 est impactée négativement à hauteur de 0,3 point de pourcentage par le paiement de l'amende Échange Image Chèque.
Les charges d'exploitation augmentent facialement de 8,3 % pour les 9 premiers mois de 2010 du fait des opérations de restructuration menées dans plusieurs métiers et de la comptabilisation de charges exceptionnelles sur la période. A périmètre et change constants, cette hausse est ramenée à + 3,5 %. Le coefficient d'exploitation s'établit à 63,9 % au cours des 9 premiers mois de 2010, en net recul de 3,2 points sur un an. Il traduit l'efficacité opérationnelle de Crédit Agricole S.A.
Le résultat brut d'exploitation s'établit ainsi à 5 505 millions d'euros au cours des 9 premiers mois de 2010, en hausse de 24,2 % sur un an.
Pour le troisième trimestre consécutif, le coût du risque est en baisse, à la fois en valeur absolue
(- 18,2 % au troisième trimestre 2010 par rapport à l'année dernière) et sur encours de crédits (76 points de base au troisième trimestre 2010 contre 106 points de base un an plus tôt). Il s'établit ainsi à - 973 millions d'euros au troisième trimestre 2010. Cette baisse est encore plus marquée hors Emporiki : elle est de 30,7 % au troisième trimestre 2010 par rapport à 2009. Pour les 9 premiers mois de 2010, le coût du risque s'élève à 3 027 millions d'euros : il est en baisse de 11,0 % sur un an. Les créances douteuses s'élèvent à 20,5 milliards d'euros et représentent 4,2 % des encours de crédit bruts sur la clientèle et les établissements de crédit, contre 4,1 % au 31 décembre 2009.
Le résultat des sociétés mises en équivalence s'établit à 1 077 millions d'euros au cours des 9 premiers mois de 2010, bénéficiant de la contribution élevée des Caisses régionales (+ 14,9 % sur un an) et du redressement de la contribution de BES et Bankinter au cours du troisième trimestre 2010.
Le résultat net sur autres actifs et variations de valeur des écarts d'acquisition, négatif de 586 millions d'euros au cours des 9 premiers mois de 2010, intègre notamment l'impact négatif de la cession de 0,8 % d'Intesa Sanpaolo au premier trimestre (- 159 millions d'euros), et la dépréciation de goodwill sur Emporiki au deuxième
(- 418 millions d'euros).
Le résultat net des activités arrêtées s'élève à 9 millions d'euros pour les 9 premiers mois de l'année. Il intègre à partir du troisième trimestre, le résultat de la Banque Indosuez Mer Rouge (BIMR), en cours de cession.
Au total, le résultat net part du Groupe de Crédit Agricole S.A. pour les 9 premiers mois de l'année s'établit à 1 591 millions d'euros, soit plus du double des 9 premiers mois de 2009.
LA STRUCTURE FINANCIERE
Au 30 septembre 2010, les emplois pondérés CRD de Crédit Agricole S.A. s'élèvent à 327 milliards d'euros, en baisse de 17 milliards d'euros par rapport au 30 juin 2010. Cette diminution provient pour l'essentiel de la baisse du risque de crédit chez Crédit Agricole CIB pour un montant de 10 milliards d'euros et d'un effet change de - 6 milliards d'euros.
En ce qui concerne les fonds propres prudentiels, sans opération significative sur 9 mois, ils progressent de 2,2 milliards d'euros (+ 2,5 % sur un an) principalement grâce à la génération de fonds propres pour un montant de 1,2 milliard d'euros enregistré dans les réserves part du Groupe.
Au total, le ratio CRD s'établit à 10,3 % en hausse de 20 points de base par rapport au 30 juin 2010 tandis que le ratio Tier 1 passe de 9,7 % au 30 juin 2010 à 10,0 % au 30 septembre 2010. Le ratio Core Tier 1 s'établit quant à lui à 9,8 %, en hausse significative de 70 points de base par rapport au 30 juin 2010.
Concernant le groupe Crédit Agricole, le ratio CRD s'élève à 11,6 % à fin septembre 2010 dont 10,2 % pour le Tier 1. Non floorés, ces ratios s'établiraient respectivement à 13,3 % et 11,5 %. A l'instar du ratio chez Crédit Agricole S.A., la hausse des ratios est portée par la baisse des emplois pondérés chez Crédit Agricole CIB ainsi qu'un mix produits favorable sur les Caisses régionales.
Concernant les nouvelles exigences " Bâle 3 ", sur la base des informations actuellement disponibles sur les projets de réglementations de Bâle, les actifs pondérés au titre des activités de marché pourraient progresser d'environ 70 à 90 milliards d'euros répartis entre la CRD3 (Bâle 2.5) pour 20 à 25 milliards d'euros, la CVA pour 20 à 30 milliards d'euros et l'impact brut des titrisations pour 30 à 35 milliards d'euros.
Environ 50 % de ces exigences additionnelles devraient disparaître entre 2013 et 2018 sous l'effet de l'amortissement naturel des sous-jacents, notamment de l'extinction des activités en cours d'arrêt, mais également grâce aux actions qui pourraient être entreprises, telles que des cessions et/ou des arbitrages.
En ce qui concerne la participation dans les Caisses régionales (CCI/CCA), en ligne avec les principes bâlois, cette dernière sera traitée en emplois pondérés pour un montant qui avoisinerait les 50 milliards d'euros selon un calendrier bâlois encore non stabilisé.
Les nouvelles déductions du capital prudentiel pourraient représenter un total de 4,5 à 8,5 milliards d'euros à partir de 2014. Ces déductions relatives aux impôts différés actifs, aux participations financières et assurances et à l'écrêtage des intérêts minoritaires seront pour partie couvertes par le mécanisme dynamique de la franchise. Un tiers de celle-ci absorberait ainsi les impôts différés actifs relatifs aux différences temporaires, laissant libres les deux tiers restants pour atténuer l'effet des participations financières et des assurances.
Ces mêmes déductions en capital pourraient représenter un total de 2,5 à 6,5 milliards d'euros pour le groupe Crédit Agricole.
La structure capitalistique solide du Groupe Crédit Agricole, la génération de fonds propres et les éléments tels que la disparition du floor donneraient au Groupe la capacité et les moyens d'activer la flexibilité interne via des solutions non dilutives. Aucune augmentation de capital de Crédit Agricole S.A. pour des besoins réglementaires n'est envisagée. L'impact final de Bâle 3 dépendra néanmoins du contenu définitif de la réglementation et de ses modalités d'application.
En matière de refinancement, le Groupe a terminé mi-octobre 2010 son programme 2010 d'un montant total de 25 milliards d'euros, avec un taux d'achèvement de 103 %. La séquence d'émissions a été particulièrement soutenue en septembre avec 5,6 milliards d'émissions long terme. La durée moyenne des financements a également été allongée, passant d'une durée moyenne de 5,1 ans en 2009 à 6,5 ans en 2010. En ce qui concerne les perspectives 2011, les tombées d'échéances sont en baisse, avec 12 milliards d'euros à renouveler contre 19 milliards en 2010.
Par ailleurs, n'ayant pas eu recours aux facilités des banques centrales, le Groupe dispose de 156 milliards d'euros de réserves disponibles à fin septembre. Il confirme ainsi la robustesse de ses règles internes de gestion de la liquidité (limites, diversification, buffers).
RÉSULTATS PAR PÔLE D'ACTIVITÉ
1. PÔLE BANQUE DE PROXIMITÉ EN FRANCE
1.1. - CAISSES RÉGIONALES DE CRÉDIT AGRICOLE
La contribution des Caisses régionales au résultat net part du Groupe de Crédit Agricole S.A. est en forte hausse sur un an (+ 33,9 %) : elle s'établit à 746 millions d'euros grâce à une activité et des performances commerciales soutenues. Elle bénéficie par ailleurs de la baisse du coût du risque pour le deuxième trimestre consécutif et du régime fiscal de Groupe mis en place depuis le début de l'année 2010.
9M/9M | ||||
Résultat net mis en équivalence (à environ 25 %) | 232 | + 8,4 % | 618 | + 20,0 % |
Variation de quote-part dans les réserves | - | ns | 128 | - |
Quote-part de résultats des mises en équivalence | 232 | + 4,2 % | 746 | + 14,9 % |
Impôts* | - | ns | - | ns |
Résultat net part du Groupe | 232 | + 4,2 % | 746 | + 33,9 % |
* Charge fiscale des dividendes perçus des Caisses régionales jusqu'en 2009
En termes d'activité, les Caisses régionales ont enregistré sur les 9 premiers mois de l'année 2010 de bons résultats commerciaux. Les ouvertures nettes de comptes se montent à 248 000 comptes dont 107 000 comptes pour le seul troisième trimestre 2010. Ces bons résultats ont été obtenus grâce à la poursuite de la conquête chez les jeunes (+ 135 000 comptes) notamment sur les ouvertures de livrets A. Les dépôts à vue connaissent quant à eux une reprise avec l'ouverture nette de 67 000 comptes au troisième trimestre 2010 contre 46 000 sur les 6 mois précédents.
Dans le domaine des crédits, la croissance des encours continue de s'accélérer au troisième trimestre 2010 : la progression sur un an s'élève à 4,6 % contre 3,8 % au semestre précédent. Cette hausse illustre la bonne tenue du marché des particuliers avec une progression des encours de crédits à l'habitat de 5,3 % sur un an et des crédits à la consommation de 1,7 % sur la même période. Le soutien actif des Caisses régionales et leur implication dans le développement local des territoires se traduit par une hausse de près de 4 % des encours sur les marchés spécialisés tandis que les réalisations cumulées sur 9 mois sont en progression de 18,5 %.
Les encours de collecte, à plus de 533 milliards d'euros, sont en hausse de 4,5 % par rapport au 30 septembre 2009 et malgré un effet marché défavorable. La collecte bénéficie de la forte progression de l'épargne bilan (+ 5,4 %) tirée par la hausse des dépôts à vue (+ 8,0 %) et des livrets (+ 6,2 %). Avec 242 milliards d'encours, la collecte hors bilan est quant à elle en hausse de 3,5 %, reflétant les bonnes performances de l'assurance vie (encours en hausse de 6,5 % sur un an) et ce malgré le repli des valeurs mobilières (- 0,9 %) pénalisées par des effets marchés défavorables et d'arbitrages au profit de l'épargne bilan.
Le produit net bancaire [1] s'établit à 9 993 millions d'euros sur les 9 premiers mois 2010, en hausse de 4,4 % sur un an (le produit net bancaire clientèle progresse de 5,7 % sur un an et 6,8 % hors épargne-logement). La marge d'intérêt est en nette augmentation bénéficiant de la pentification moyenne de la courbe des taux tandis que les commissions, retraitées de l'amende Échange Image Chèque de 53 millions d'euros au troisième trimestre 2010, connaissent une progression de 1,9 %.
Les premières étapes du projet NICE initié au deuxième trimestre 2010 et visant à l'établissement d'un système d'information unique pour les Caisses régionales commencent à se matérialiser dans les comptes. Hors projet NICE, les charges d'exploitation sont quasiment stables (+ 0,9 % sur un an). Le résultat brut d'exploitation s'établit alors à 4 707 millions d'euros sur 9 mois, en progression de 6,10 % sur un an tandis que le coefficient d'exploitation à 52,9 % continue de s'améliorer (- 0,7 point sur un an)
Concernant le coût du risque, ce dernier s'établit à 193 millions d'euros sur le trimestre, en baisse pour le deuxième trimestre consécutif. Le coût du risque sur encours s'établit pour le trimestre à 21 points de base contre 46 points au trimestre précédent avec une baisse significative des dotations individuelles qui compensent très largement la poursuite des dotations collectives.
1.2. - LCL
T3/T3 | 9M/9M | |||
Produit net bancaire | 951 | + 1,9 % | 2 922 | + 3,0 % |
Charges d'exploitation | (645) | + 2,8 % | (1 927) | + 1,9 % |
Résultat brut d'exploitation | 306 | + 0,2 % | 995 | + 5,1 % |
Coût du risque | (90) | (5,4 %) | (269) | (9,2 %) |
Résultat d'exploitation | 216 | + 2,7 % | 726 | + 11,7 % |
Résultat net part du Groupe | 144 | + 2,7 % | 483 | + 11,7 % |
Sur les neuf premiers mois 2010, LCL démontre la solidité de ses résultats qui s'appuient sur un schéma de croissance et de maîtrise des risques confirmé. Le résultat net part du Groupe, à 483 millions d'euros, est en hausse de 11,7 %.
Le produit net bancaire enregistre une hausse continue, + 3,0 % sur neuf mois. La croissance est tirée par une activité soutenue, tant sur le marché des particuliers/professionnels que sur celui des entreprises. Pour leur part, les commissions connaissent une légère hausse malgré l'amende EIC et par rapport à une base 2009 élevée au troisième trimestre.
En ligne avec le plan de compétitivité, les frais généraux sont toujours bien maîtrisés. Ils augmentent légèrement sur neuf mois, +1,9 % mais restent stables par rapport au deuxième trimestre 2010.
Dans le prolongement des trimestres précédents, la baisse du coût du risque se poursuit au troisième trimestre, pour atteindre - 9,2 % sur 9 mois. Le risque entreprises confirme sa bonne tenue. Le taux de CDL sur encours s'établit à 2,76 %, en baisse de 5 points de base par rapport au deuxième trimestre 2010. Il atteint son plus bas niveau depuis fin 2008.
L'activité commerciale continue à se caractériser par sa régularité, portée par le dynamisme des réseaux et l'innovation. Pour les neuf premiers mois, 125 000 comptes de particuliers ont été ouverts. Les assurances dommages constatent une accélération de la croissance, favorisée par une production très active en multirisques habitation, auto et santé. Le développement de LCL est soutenu par les services innovants tels que la personnalisation des cartes ou encore le "Livret LCL Banque privée".
En soutien de l'économie nationale, la croissance des encours de crédit s'accélère, atteignant + 5,3 % sur un an. La production de crédit est au plus haut depuis 5 ans, essentiellement grâce aux crédits à l'habitat. En parallèle, les encours de crédits aux entreprises enregistrent un redressement, tiré par la reprise de la croissance des prêts à moyen et long terme.
Le rythme de collecte reste élevé, + 4,7 % sur un an, tant en collecte bilan que hors bilan. La bonne performance se confirme en assurance-vie, avec des encours en hausse de près de 11 %, en même temps que les tendances du 1er semestre 2010 se poursuivent pour les dépôts à vue, dont la hausse atteint 13,4 % sur un an.
2. PÔLE BANQUE DE DÉTAIL A L'INTERNATIONAL
NB : les données du pôle ci-après sont présentées retraitées du passage en activités arrêtées de Credit Uruguay Banco au premier trimestre 2010 et de BIMR au troisième trimestre 2010.
Les résultats du pôle Banque de détail à l'international restent marqués ce trimestre par les conséquences de la dégradation de la situation en Grèce sur les conditions d'exploitation d'Emporiki, présentées lors de l'actualisation du plan de restructuration et de développement d'Emporiki le 22 juin 2010.
Le résultat net part du Groupe du pôle enregistre une perte de 839 millions d'euros pour les neuf premiers mois 2010, dont 99 millions d'euros pour le troisième trimestre, intégrant, au titre d'Emporiki, une perte de - 1,1 milliard d'euros sur 9 mois, dont 191 millions d'euros au troisième trimestre.
Hors Emporiki, pour les neuf premiers mois 2010, le produit net bancaire enregistre une hausse de 1,8 %, reflétant une remontée progressive au troisième trimestre après un début d'année difficile. En particulier, le produit net bancaire d'activité de Cariparma se stabilise, dans le prolongement des tendances du deuxième trimestre 2010. Par ailleurs, le Crédit du Maroc et Crédit Agricole Egypt connaissent une forte croissance de l'activité. Les charges d'exploitation restent contenues, + 2,8 % sur les neuf premiers mois. Le coût du risque se maintient sur 9 mois,
+ 4,2 %, après une baisse proche de 11 % au troisième trimestre. La contribution de BES et Bankinter au résultat des sociétés mises en équivalence sur le trimestre progresse de 16 %.
T3/T3 | |||||
Produit net bancaire | 758 | + 8,5 % | 2 210 | + 3,7 % | + 1,8 % |
Charges d'exploitation | (476) | + 1,7 % | (1 467) | + 1,5 % | + 2,8 % |
Résultat brut d'exploitation | 282 | + 22,4 % | 743 | + 8,3 % | + 0,2 % |
Coût du risque | (362) | + 32,2 % | (1 135) | + 39,6 % | + 4,2 % |
Résultat d'exploitation | (80) | + 85,5 % | (392) | x 2,1 | (3,1 %) |
Sociétés mises en équivalence | 41 | + 9,1 % | 113 | (8,8 %) | (8,8 %) |
Résultat net sur autres actifs | 1 | ns | (418) | (7,8 %) | ns |
Résultat avant impôts | (38) | (91,6 %) | (697) | + 52,8 % | (4,4 %) |
Impôts | (54) | + 18,4 % | (149) | (3,1 %) | (0,3 %) |
Résultat net d'impôt des activités arrêtées | 1 | ns | 10 | (91,2 %) | ns |
Résultat net part du Groupe | (99) | (76,3 %) | (839) | (71,5 %) | (29,3 %) |
* Hors Emporiki
En Italie, le groupe Cariparma fait preuve d'une bonne dynamique commerciale dans un climat de forte pression du marché. Sur un an, la croissance de l'activité est supérieure à celle du marché, dans un contexte économique et bancaire toujours incertain : l'encours de crédits progresse de 6,4 %, malgré une activité volontairement ralentie avec les entreprises ; la collecte bilan est en croissance de 5,9 % pour la collecte bilan, et la collecte hors bilan enregistre une reprise engendrée par les placements d'assurance-vie et des OPCVM.
Ainsi, la croissance du produit net bancaire d'activité se confirme au troisième trimestre, après la reprise entamée au deuxième : la hausse atteint 2 % par rapport au deuxième trimestre, en dépit d'une saisonnalité traditionnellement défavorable, grâce à la reprise de la marge d'intérêt et à la contribution de la gestion financière. Sur 9 mois, la croissance soutenue des commissions, + 10 %, compense partiellement la baisse de la marge d'intérêt en début d'année, due à l'effet défavorable des taux bas.
Les charges d'exploitation restent bien contrôlées, augmentant de seulement 1,3 % sur neuf mois, et enregistrant un recul de 0,7 % par rapport au deuxième trimestre, avec un coefficient d'exploitation qui, à 57,9 %, se situe toujours parmi les meilleurs en Italie.
Enfin, le coût du risque est quasi-stable par rapport au troisième trimestre 2009 et en hausse par rapport au deuxième trimestre 2010, pour atteindre 59 millions d'euros. Le taux de couverture des encours augmente ainsi de 14 points de base entre le deuxième et le troisième trimestre.
Au total, la contribution de Cariparma au résultat net part du Groupe s'établit à 44 millions d'euros pour le troisième trimestre 2010 tandis que le résultat net part du Groupe de Cariparma en Italie s'élève à 62 millions d'euros pour la même période.
En Grèce, la mise en oeuvre de la restructuration d'Emporiki se poursuit dans un contexte dégradé, avec un suivi toujours rapproché de l'environnement pour réagir et s'adapter en permanence.
L'effet des plans d'action mis en oeuvre est tangible. Le redressement du résultat brut d'exploitation est solide et se confirme depuis début 2010 : il atteint 94 millions d'euros sur les neuf premiers mois 2010, dont 53 millions d'euros au troisième trimestre. Ainsi, sur les neuf premiers mois 2010, le coefficient d'exploitation (hors coûts de restructuration) enregistre une baisse de 15 points par rapport aux neuf premiers mois 2009, pour s'établir à 73,5 %.
Au troisième trimestre, le produit net bancaire atteint 196 millions d'euros. Cette hausse de 11,9 % reflète essentiellement la croissance de la marge d'intérêts qui bénéficie des efforts commerciaux réalisés. Les charges d'exploitation reculent de 4,5 % (hors coûts de restructuration), fruit des mesures strictes de contrôle des coûts engagées. Ainsi, le coefficient d'exploitation ressort à moins de 70 % au troisième trimestre.
Le coût du risque est encore élevé au troisième trimestre, à 259 millions d'euros (soit 828 millions d'euros pour les neuf premiers mois), portant essentiellement sur les anciennes générations de prêts. Il est marqué par la couverture accélérée des dossiers Corporate et le maintien d'une politique rigoureuse de provisionnement.
Au total, la contribution d'Emporiki au résultat net part du Groupe est négative de 191 millions d'euros au troisième trimestre 2010. Pour les neuf premiers mois 2010, elle est négative de 670 millions d'euros, contre - 358 millions d'euros pour les neuf premiers mois 2009, excluant la dépréciation du goodwill de 418 millions d'euros au deuxième trimestre 2010 et de 485 millions d'euros au troisième trimestre 2009.
3. PÔLE SERVICES FINANCIERS SPÉCIALISÉS
9M/9M | ||||
Produit net bancaire | 968 | + 2,2 % | 2 944 | + 8,9 % |
Charges d'exploitation | (430) | + 1 ,9 % | (1 293) | + 2,4 % |
Résultat brut d'exploitation | 538 | + 2,3 % | 1 651 | + 14,5 % |
Coût du risque | (321) | + 1,0 % | (984) | + 10,1 % |
Résultat d'exploitation | 217 | + 4,4 % | 667 | + 21,8 % |
Sociétés mises en équivalence | 3 | x 2,1 | 9 | + 79,6 % |
Résultat avant impôts | 220 | + 5,1 % | 676 | + 22,2 % |
Résultat net part du Groupe | 134 | + 19,0 % | 387 | + 26,2 % |
Au cours des 9 premiers mois de 2010, le pôle Services financiers spécialisés a démontré la solidité de ses résultats tandis que son efficacité opérationnelle continuait à se renforcer ; le coefficient d'intermédiation restant toujours parmi les plus bas du marché, à environ 77%.
Au cours des 9 premiers mois de 2010, le produit net bancaire s'établit à 2 944 millions d'euros : il est en nette hausse dans tous les métiers (+ 8,9 % sur un an) grâce à des marges toujours très favorables. Les charges progressent de 1,9 % au troisième trimestre par rapport à l'an passé mais restent néanmoins maîtrisées dans un contexte de développement des métiers du crédit-bail et de l'affacturage à l'international, notamment en Italie. L'effet change est défavorable en Pologne sur la période. Le résultat brut d'exploitation progresse de 14,5 % sur un an et se maintient à un niveau élevé. Enfin, le troisième trimestre 2010 affiche un début d'inflexion du coût du risque avec une baisse de 4,2 % trimestre sur trimestre ; la baisse est de 9 points rapportée aux encours. Au total, le résultat net part du groupe s'établit à 387 millions d'euros, poursuivant sa progression à un rythme rapide (+ 26,2 % sur un an).
En crédit à la consommation, l'activité est soutenue dans un contexte économique et réglementaire contraignant. Les encours totaux s'élèvent à 77 milliards d'euros, en hausse de 3,7 % sur un an, sans effet périmètre. En France, l'activité continue de progresser avec des encours en hausse de 2,8 % sur un an, malgré la mise en place progressive de la loi sur le crédit à la consommation depuis le 1er septembre 2010 et la baisse des aides gouvernementales dans l'automobile. Par ailleurs, la montée en puissance du canal internet se confirme avec le démarrage d'un partenariat avec Pixmania, confirmant le sens de l'innovation et l'expertise de CACF dans l'accompagnement des sites de e-commerce. A l'international, l'activité connaît un léger ralentissement du fait de la mise en oeuvre de plans d'actions pour limiter le risque et de l'impact négatif de la fin des aides gouvernementales dans le secteur de l'automobile dans différents pays (Italie etc.)
Au cours des 9 premiers mois de 2010, les résultats de CACF affichent une progression continue : le produit net bancaire est en hausse de 8,9 % sur un an et s'établit à 2 524 millions d'euros sans effet périmètre tandis que les charges sont stables dans un contexte de restructuration avec la création en avril dernier de CACF, né de la fusion entre Sofinco et Finaref (+ 0,7 % sur un an). Au total, le résultat brut d'exploitation ainsi dégagé atteint 1 501 millions d'euros, en hausse de 15,0 % sur un an. Le coefficient d'exploitation s'établit à 40,5 %, en retrait de 3,3 points sur la même période.
Le coût du risque affiche un début d'inflexion avec un recul de 1,6 % trimestre sur trimestre et une baisse de 11 points du ratio sur encours ; la hausse sur l'année est de 9,1 %. Le coefficient d'intermédiation baisse quant à lui de 3,1 points pour s'établir à 76,6 %.
Au total, le résultat net s'établit à 380 millions d'euros au 30 septembre 2010, en hausse de 31,2 % par rapport aux 9 premiers mois de 2010.
En crédit-bail et affacturage, l'activité est soutenue tant en France qu'à l'international. La croissance des encours de crédit-bail confirme la tendance positive du trimestre précédent : elle s'élève à 10,7 % sur un an grâce au fort dynamisme des filiales à l'international et notamment en Italie. La production est également en hausse de 17,9 % sur la même période tandis que le coût du risque se stabilise en France. En affacturage, l'activité enregistre un net rebond avec un chiffre d'affaires factoré en croissance de 34,5 % sur un an. La France enregistre 45 % de cette progression et représente plus de 60 % de l'activité malgré la loi de Modernisation de l'Economie qui réduit les délais de règlement fournisseurs et pénalise les marges. Enfin, le coût du risque est bien maîtrisé permettant au résultat net de progresser de 32,6 % sur un an.
4. POLE GESTION D'ACTIFS, ASSURANCES ET BANQUE PRIVÉE
Au cours des 9 premiers mois de 2010, le pôle Gestion d'actifs, assurances et banque privée a connu une croissance sensible de ses résultats et un niveau élevé d'activité malgré un contexte de marché peu porteur. L'ensemble des métiers dégage des performances qui se comparent favorablement à leurs marchés. La collecte est positive sur l'ensemble des métiers du pôle : sur la période, elle s'élève à 28,4 milliards d'euros au 30 septembre 2010, en hausse de 13 % sur un an. Cette progression permet au pôle d'afficher un total d'encours sous gestion de 1 050 milliards d'euros à fin septembre 2010, soit une hausse de 29,5 % en un an en intégrant les encours apportés par SGAM. Ces encours s'élèvent à près de 710 milliards d'euros pour la gestion d'actifs (+ 29,5 % entre septembre 2009 et septembre 2010 y compris la contribution de SGAM), près de 216 milliards d'euros pour l'assurance-vie (+ 8,3 % sur la même période), et près de 125 milliards d'euros pour la banque privée (+ 9,9 %).
Ce fort niveau d'activité se traduit par des revenus en croissance de 13,6 % à périmètre comparable entre septembre 2009 et septembre 2010, attribuables à l'ensemble des métiers du pôle et tirés plus particulièrement par la gestion d'actifs et les assurances. Les charges restent bien contenues. Hors charges de restructuration et à périmètre constant, elles n'augmentent que de 4,0 % sur la même période et le coefficient d'exploitation du pôle recule de 4,5 points pour s'établir à 48,2 % au 30 septembre 2010. Le résultat brut d'exploitation s'élève ainsi à 1 941 millions d'euros pour les 9 premiers mois de 2010 à périmètre comparable hors charges de restructuration (dont 669 millions d'euros pour le troisième trimestre 2010), soit une hausse de 19,7 % sur 2009. Pour les 9 premiers mois de 2010, le résultat net part du groupe augmente de 14,6 % sur un an pour atteindre 1 136 millions d'euros après prise en compte de 71 millions d'euros de coûts de restructuration chez Amundi*.