Paris, le 26 août 2010
1er semestre et 2e trimestre 2010 : un socle fort de résultats récurrents
Groupe Crédit Agricole*
1er semestre 2010
Résultat net part du Groupe : 1,85 milliard d'euros, + 69,4 % vs S1-09
2e trimestre 2010
Résultat net part du Groupe : 897 millions d'euros, + 35,3 % vs T2-09
Ratio Tier 1 : 10,1 %
* Crédit Agricole S.A. et Caisses régionales à 100 %
Crédit Agricole S.A.
1er semestre 2010
Résultat net part du Groupe : 849 millions d'euros, x 2,1 vs S1-09
Ratio Tier 1 : 9,7 % dont Core Tier 1 : 9,1 %
2e trimestre 2010
Produit net bancaire : + 20,0 % vs T2-09 et + 14,3 % (périmètre et change constants)
Résultat brut d'exploitation : + 31,2 % vs T2-09 et + 26,5 % (périmètre et change constants)
Coût du risque : - 13,0 % vs T2-09
Résultat net part du Groupe : 379 millions d'euros, + 88,6 % vs T2-09
Réuni le 25 août 2010 sous la présidence de Jean-Marie Sander, le Conseil d'administration de
Crédit Agricole S.A. a examiné les comptes du premier semestre et du deuxième trimestre 2010.
Le résultat net part du Groupe du deuxième trimestre 2010 ressort à 379 millions d'euros (849 millions d'euros sur le semestre). Crédit Agricole S.A. enregistre au cours de ce trimestre un plus haut niveau historique en produit net bancaire (5 469 millions d'euros) et en résultat brut d'exploitation (2 064 millions d'euros).
Dans l'environnement macro-économique toujours incertain et fragile qui prévaut sur la période, le Directeur général, Jean-Paul Chifflet, a souligné que les performances de Crédit Agricole S.A. reposent sur un socle solide de résultats récurrents. Ils confirment les tendances mentionnées le trimestre précédent et constatées dans la quasi-totalité des métiers sur l'ensemble du premier semestre : dynamisme commercial, solidité du résultat opérationnel, baisse du coût du risque.
En banque de proximité en France, semestre sur semestre, les Caisses régionales enregistrent une hausse vigoureuse des encours tant de la collecte (+ 5,5 %) que des crédits (+ 3,8 %) ; chez LCL, les ouvertures nettes de comptes dépassent les 80 000 unités, les dépôts à vue progressent de + 15,6 % et les encours de crédits à l'habitat de près de 7 %.
En banque de détail à l'international, les revenus progressent de + 1,8 %.
Dans les services financiers spécialisés, les revenus sont en hausse de + 12,5 %, portés par le crédit à la consommation mais aussi par la forte croissance de l'activité en affacturage et en crédit-bail.
Le pôle Gestion d'actifs, assurances et banque privée continue à bénéficier d'un niveau d'activité très soutenu avec une collecte record en assurance-vie (14,6 milliards d'euros), une collecte en gestion d'actifs de 10,8 milliards d'euros sur les actions, les obligations et les fonds de performance absolue (qui fait plus que compenser la décollecte sur le monétaire) et, en banque privée, une collecte nette de 3,7 milliards d'euros. Au total, les revenus du pôle progressent de 20,1 % à périmètre comparable.
Le produit net bancaire de la banque de financement et d'investissement dans son ensemble enregistre une forte hausse (+ 27,3 % au 1er semestre 2010 par rapport au 1er semestre 2009), résultant d'une part d'un vigoureux développement de la banque de financement (+ 42,1 %) qui compense la baisse (- 21,1 %) des revenus de marchés par rapport à un semestre 2009 exceptionnellement haut ; et d'autre part de la forte réduction, annoncée, des impacts négatifs des activités en extinction.
Cette performance commerciale se retrouve dans l'évolution du résultat brut d'exploitation, en hausse de 26,5 % au deuxième trimestre par rapport au trimestre correspondant de 2009, et de 35,4 % semestre sur semestre à périmètre et change constants. La poursuite de la bonne maîtrise des charges d'exploitation courantes (+ 2,2 % à périmètre et change constants) participe de cette forte progression du résultat opérationnel.
Le coût du risque enregistre un deuxième trimestre consécutif de baisse (- 13, 0 % au deuxième trimestre par rapport au deuxième trimestre 2009 et - 7,1 % semestre sur semestre) et ceci, malgré l'effort de provisionnement réalisé par la filiale grecque Emporiki.
Au total, le résultat net part du Groupe du deuxième trimestre 2010 s'établit à 379 millions d'euros, après prise en compte de la contribution négative d'Emporiki pour 713 millions (y compris 418 millions d'euros de dépréciation de goodwill). Il confirme ainsi la solidité du socle de résultats récurrents du Groupe.
Enfin, le Groupe a confirmé sa solidité financière. Le ratio Tier 1 de Crédit Agricole S.A. atteint 9,7 % (contre 9,2 % à fin juin 2009), le ratio Core Tier 1 s'établissant pour sa part à 9,1 % contre 8,6 % à fin juin 2009. L'agence de notation FitchRatings a affirmé la notation AA- avec perspective stable le 23 juillet dernier. Standard & Poor's et Moody's continuent d'attribuer à la dette long terme les notes AA- et Aa1 respectivement.
Crédit Agricole S.A. bénéficie en outre d'une situation de liquidité confortable, qui lui a permis de traverser sans heurts la crise de liquidité du marché de mai-juin. Le Groupe a pu renouveler l'intégralité de sa dette court terme sur les marchés. Fort d'un excédent structurel en ressources USD, et n'ayant pas eu recours aux facilités des banques centrales, il dispose de 150 milliards d'euros de réserves disponibles à fin juillet. A cette même date, le programme de refinancement 2010 qui se monte à 25 milliards d'euros, est réalisé à plus des trois-quarts.
Agenda financier
10 novembre 2010 Publication des résultats du troisième trimestre 2010
24 février 2011 Publication des résultats du quatrième trimestre et de l'année 2010
13 mai 2011 Publication des résultats du premier trimestre 2011
18 mai 2011 Assemblée générale des actionnaires
25 août 2011 Publication des résultats du deuxième trimestre et du premier semestre 2011
10 novembre 2011 Publication des résultats du troisième trimestre 2011
RÉSULTATS CONSOLIDÉS DE CRÉDIT AGRICOLE S.A.
Produit net bancaire | 5 469 | 4 559 | + 20,0 % | + 13,4 % | 10 293 | 8 620 | + 19,4 % |
Charges d'exploitation | (3 405) | (2 986) | + 14,0 % | + 7,7 % | (6 567) | (5 964) | + 10,1 % |
Résultat brut d'exploitation | 2 064 | 1 573 | + 31,2 % | + 24,2 % | 3 726 | 2 656 | + 40,3 % |
Coût du risque | (980) | (1 127) | (13,0 %) | (8,8 %) | (2 054) | (2 212) | (7,1 %) |
Résultat d'exploitation | 1 084 | 446 | x 2,4 | + 84,4 % | 1 672 | 444 | x 3,8 |
Sociétés mises en équivalence | 284 | 43 | x 6,6 | (33,2 %) | 709 | 364 | + 94,8 % |
Résultat net sur autres actifs et variations de valeur des écarts d'acquisition | (414) | 2 | ns | ns | (577) | 5 | ns |
Impôts | (459) | (230) | + 99,6 % | + 70,0 % | (729) | (312) | x 2,3 |
Résultat net d'impôt des activités arrêtées | 3 | 5 | (40,0 %) | (25,0 %) | 7 | 11 | (36,4 %) |
Résultat net | 498 | 266 | + 87,2 % | (14,7 %) | 1 082 | 512 | x 2,1 |
Résultat net part du Groupe | 379 | 201 | + 88,6 % | (19,4 %) | 849 | 403 | x 2,1 |
Le produit net bancaire atteint au premier semestre 2010 le niveau record historique de 10,3 milliards d'euros, en progression de 19,4 % sur le premier semestre 2009, traduisant le dynamisme commercial de l'ensemble des métiers et leur bonne résistance dans un contexte économique toujours fragile.
Les charges d'exploitation augmentent facialement de 10,1 % entre les premiers semestres 2009 et 2010. A périmètre et change constants, cette hausse est ramenée à 4,6 %, due en large partie aux charges exceptionnelles et de restructuration. Le coefficient d'exploitation s'établit à 63,8 % au premier semestre 2010, en recul significatif de 5,4 points sur un an, et à 62,3 % pour le seul deuxième trimestre 2010.
Le résultat brut d'exploitation s'établit ainsi au niveau de 3,7 milliards d'euros au premier semestre 2010, affichant une forte croissance de 40,3 %.
En baisse pour le deuxième trimestre consécutif, le coût du risque s'établit à 2,1 milliards d'euros sur le semestre, reflétant une baisse répartie sur l'ensemble des métiers hors BDI. Pour le premier semestre 2010, il représente 85 points de base sur encours de crédit contre 103 points de base il y a un an, et consomme ainsi 55 % du résultat brut d'exploitation au premier semestre 2010 contre plus de 83 % un an auparavant. Au cours du premier semestre 2010, il reste principalement concentré sur la Banque de détail à l'international et les Services financiers spécialisés ; il est en net recul sur la Banque de financement et d'investissement.
Les créances douteuses s'élèvent à 19,7 milliards d'euros et représentent 3,9 % des encours de crédit bruts sur la clientèle et les établissements de crédit contre 4,1 % au 31 décembre 2009. Elles sont couvertes par des provisions spécifiques à hauteur de 48,7 %. Y compris les provisions collectives, les provisions constituées s'élèvent à 67,1 % des créances douteuses.
Le résultat des sociétés mises en équivalence est presque doublé sur un an à 709 millions d'euros au premier semestre 2010, reflétant la forte progression du résultat des Caisses régionales (+ 20,5 % semestre sur semestre).
Le résultat net sur autres actifs et variations de valeur des écarts d'acquisition, négatif de 577 millions d'euros au premier semestre 2010, intègre l'impact négatif de la cession de 0,8 % d'Intesa Sanpaolo au premier trimestre (pour - 159 millions d'euros), et la dépréciation de goodwill sur Emporiki au deuxième (pour - 418 millions d'euros).
Le résultat net des activités arrêtées est non significatif ; il s'élève à 7 millions d'euros au premier semestre 2010.
Au total, le résultat net part du Groupe de Crédit Agricole S.A. sur le semestre s'établit à 849 millions d'euros, soit plus du double du résultat du premier semestre 2009.
Pour le deuxième trimestre seul, le produit net bancaire enregistre une forte progression, de 14,3 % à périmètre et change constants, atteignant son niveau le plus élevé depuis la création de Crédit Agricole S.A. La hausse des charges d'exploitation, + 8,0 % à périmètre et change constants, est ramenée à 2,2 % hors charges de restructuration non récurrentes. Le résultat brut d'exploitation s'établit ainsi au niveau historique de 2 064 millions d'euros. Le coût du risque enregistre une nouvelle baisse, de 8,8 % par rapport au premier trimestre 2010 et - 13,0 % par rapport au deuxième trimestre 2009, malgré l'effort de provisionnement sur la filiale grecque (315 millions d'euros). Après une dépréciation de 418 millions d'euros du goodwill d'Emporiki, le résultat net part du Groupe ressort à 379 millions d'euros en hausse de 88,6 % par rapport au deuxième trimestre 2009.
LA STRUCTURE FINANCIERE
Au 30 juin 2010, les emplois pondérés CRD s'élèvent à 344,0 milliards d'euros, en hausse de 17,6 milliards d'euros par rapport au 31 décembre 2009 dont + 15,7 milliards d'euros pour le seul risque de crédit. Cette progression du risque de crédit provient pour 10,5 milliards d'euros de Crédit Agricole CIB dont 9 milliards d'euros sont imputables à l'effet change.
En ce qui concerne les ressources, sans opération significative sur le semestre, ces dernières progressent de + 2,2 % principalement sur les réserves part du Groupe et sur les titres hybrides fortement impactés par la hausse du dollar.
Au total, le ratio CRD s'établit à 10,1 % en hausse de trente points de base par rapport au 31 décembre 2009, progression légèrement supérieure à celle du ratio Tier 1 qui passe de 9,5 % au 31 décembre 2009 à 9,7 % au 30 juin 2010. Le ratio Core Tier 1 s'établit quant à lui à 9,1 %, en baisse de 20 points de base.
Le ratio CRD du Groupe Crédit Agricole s'élève à 11,4 % à fin juin 2010 dont 10,1 % pour le Tier 1. Non floorés, ces ratios s'établiraient respectivement à 12,8 % et 11,0 %.
En matière de refinancement, le Groupe a traversé sans heurts la crise de liquidité du marché de mai-juin. Il a pu renouveler l'intégralité de sa dette court terme sur les marchés et bénéficie d'un excédent structurel en ressources USD. N'ayant pas eu recours aux facilités des banques centrales, il dispose de 150 milliards d'euros de réserves disponibles à fin juillet. Il a ainsi confirmé la robustesse de ses règles internes de gestion de la liquidité (limites, diversification, buffers).
Par ailleurs, à fin juillet, le programme de refinancement 2010, qui se monte à 25 milliards d'euros, est réalisé à plus des trois-quarts.
RÉSULTATS PAR PÔLE D'ACTIVITÉ
1. POLE BANQUE DE PROXIMITÉ EN FRANCE
1.1. - CAISSES RÉGIONALES DE CRÉDIT AGRICOLE
S1/S1 | ||||
Résultat net mis en équivalence (à 25 %) | 177 | + 6,6 % | 386 | + 28,2 % |
Variation de quote-part dans les réserves | 4 | ns | 128 | + 1,6 % |
Quote-part de résultats des mises en équivalence | 181 | + 11,9 % | 514 | + 20,5 % |
Impôts* | - | ns | - | ns |
Résultat net part du Groupe | 181 | + 15,9 % | 514 | + 53,6 % |
* Charge fiscale des dividendes perçus des Caisses régionales jusqu'en 2009
La contribution des Caisses régionales au résultat net part du Groupe de Crédit Agricole S.A. est en forte hausse sur un an (+ 53,6 %) : elle s'établit à 514 millions d'euros grâce à des performances commerciales et financières élevées et au bénéfice du régime fiscal de Groupe mis en place au 1er janvier 2010.
Ces bons résultats ont été obtenus grâce à la poursuite de la conquête, toujours portée par les jeunes : elle bénéficie notamment des ouvertures de livrets A au " moins de 12 ans " (157 000 comptes ouverts au premier semestre 2010). Le Crédit Agricole se classe ainsi premier banquier des " 12-24 ans " en termes de taux de pénétration. Au total, la base clientèle augmente de 46 000 comptes sur la période.
Parallèlement, les Caisses régionales ont continué à innover avec des produits ayant rencontré un grand succès commercial : carte " Double Action ", carte Mozaïc M6. En outre, les ventes de produits d'assurance-dommages sont toujours dynamiques permettant au stock de contrats de progresser de 6,3 % sur un an tandis que le taux d'équipement des clients continue de progresser.
Dans le domaine de la collecte, la progression des encours s'élève à 5,5 % sur un an. La collecte bilan est en hausse de 5,9 % sur cette période, portée par la reconstitution des encours de dépôts à vue (+ 10,6 % sur un an) et la progression dynamique des ressources d'épargne. La progression de la collecte hors-bilan est quant à elle limitée par la forte volatilité des marchés qui a prévalu au deuxième trimestre : dans ce contexte incertain, elle est néanmoins en hausse de 5,0 % sur un an grâce aux bonnes performances de l'assurance-vie (encours en hausse de 6,7 % sur un an) tandis que les encours de titres résistent bien et progressent même de 6,1 % sur un an.
En ce qui concerne les crédits, la croissance des encours s'accélère au deuxième trimestre 2010 : la progression sur un an s'élève à 3,8 %. Cette hausse illustre le soutien des Caisses régionales et leur implication dans le développement local des territoires : les crédits octroyés aux TPE-PME progressent de 11 % par rapport aux réalisations de l'an passé tandis que les encours sur les marchés spécialisés sont en hausse de 2,8 % par rapport au premier semestre 2009. La progression des encours de crédit est également tirée par la reprise du marché immobilier qui conduit la production de crédits à l'habitat à progresser de 43,6 % sur un an tandis que les encours progressent de 4,7 % sur la même période.
S'appuyant sur cette dynamique commerciale, le produit net bancaire[1] s'établit à 6 682 millions d'euros au premier semestre 2010, en hausse de 7,2 % sur un an (le produit net bancaire clientèle progresse de 6,9 % sur un an et 8,0 % hors épargne-logement). La marge d'intérêt est en forte augmentation tandis que les commissions clientèle augmentent de 2,4 % sur un an grâce à la bonne tenue des commissions sur valeurs mobilières (+ 8,7 % par rapport au premier semestre 2009 qui représentait une référence faible).
Dans le même temps, les Caisses régionales ont continué d'investir afin d'améliorer leurs performances opérationnelles mise au service de leurs clients. Ainsi, les premières étapes du projet NICE ont été mises en oeuvre au deuxième trimestre 2010 : hors projet NICE, les charges d'exploitation sont quasiment stables (+ 0,6 % sur un an). Le résultat brut d'exploitation s'établit à 3 138 millions d'euros au premier semestre 2010, en forte hausse de 13,0 % sur un an tandis que le coefficient d'exploitation est en baisse continue, -2,5 points sur un an, à 53,0 % pour le premier semestre 2010.
Concernant le coût du risque, il s'établit à 877 millions d'euros au premier semestre 2010, en baisse pour le deuxième trimestre consécutif, et cette baisse est particulièrement marquée sur un an (-5,7 %). Le coût du risque sur encours s'établit désormais à 46 points de base. La couverture des encours douteux reste élevée, à 105,9 %
(y compris provisions collectives). Hors provisions collectives, le taux de couverture est de 67,8 %, en légère hausse de 0,1 point sur un an.
Au total, le résultat d'exploitation s'élève à 2 261 millions d'euros, en hausse de 22,5 % par rapport au premier semestre 2009.
1.2. - LCL
T2/T2 | S1/S1 | |||
Produit net bancaire | 1 006 | + 3,8 % | 1 971 | + 3,5 % |
Charges d'exploitation | (641) | + 4,2 % | (1 282) | + 1,5 % |
Résultat brut d'exploitation | 365 | + 3,1 % | 689 | + 7,5 % |
Coût du risque | (83) | (19,0 %) | (179) | (11,0 %) |
Résultat d'exploitation | 282 | + 12,0 % | 510 | + 16,0 % |
Résultat net part du Groupe | 188 | + 12,1 % | 339 | + 16,0 % |
Au premier semestre 2010, LCL démontre la solidité de ses résultats qui s'appuient sur la poursuite de la dynamique commerciale engagée dans le cadre de son plan de développement Crescendo 2, et la réalisation de son plan d'économies défini dès fin 2008.
Le produit net bancaire s'établit à 1 971 millions au premier semestre 2010, dont 1 006 millions d'euros pour le deuxième trimestre 2010, en hausse de 3,8 % sur un an et de 4,2 % par rapport au trimestre précédent. Cette progression régulière des revenus s'explique par la bonne activité de crédits et l'accroissement des encours de collecte.
Les charges d'exploitation sont toujours bien maîtrisées avec la poursuite des effets positifs du plan de compétitivité. Sur le semestre, les charges progressent de 1,5 % mais sont stables au deuxième trimestre par rapport au premier, malgré le rattrapage de certains projets et investissement au cours du deuxième trimestre 2010.
Le différentiel d'évolution entre le produit net bancaire et les charges se maintient au semestre autour de 2 points, permettant ainsi au coefficient d'exploitation de continuer à s'améliorer : il s'établit ainsi au premier semestre à 65,1 %, en baisse de 1,3 point par rapport à la même période de l'année précédente lui même en baisse de 1,2 point par rapport au premier semestre 2008.
Le résultat brut d'exploitation du semestre ressort à 689 millions d'euros, en hausse de 7,5 % sur un an.
Le coût du risque est quant à lui en baisse pour le deuxième trimestre consécutif. Tandis que le risque sur les entreprises reste contenu sans apparition de nouveaux dossiers significatifs, le taux de créances douteuses et litigieuses global enregistre une légère baisse (- 0,2 point sur un an) tandis que le taux de couverture (y compris provisions collectives) reste globalement élevé à 72,3 % (86,0 % sur les entreprises). Le coût du risque sur encours de crédits s'établit à 45 points de base sur le premier semestre (53 points de base au premier semestre 2009).
L'activité commerciale reste, quant à elle, soutenue avec des ouvertures nettes de comptes qui continuent de progresser : 78 900 comptes de particuliers (+ 15 %) et 6 900 comptes pour les professionnels (+ 18 %) ont été ouverts depuis le début de l'année. Le nombre de contrats d'assurance des biens et de cartes de paiement augmente également sensiblement. Le Groupe continue par ailleurs d'innover avec l'offre " LCL à la carte " qui s'ouvre aux professionnels.
Les encours de crédit progressent sur un an de 4,3 % portés par les crédits à l'habitat qui enregistrent une augmentation de près de 7 %. L'activité entreprise qui avait connu un ralentissement pendant la crise connaît également un net rebond avec une production en hausse de 8,2 % au cours du premier semestre 2010.
Les encours de collecte de bilan et hors-bilan progressent également à un rythme élevé : les dépôts à vue connaissent une hausse significative de 15,6 % tandis que la collecte hors bilan progresse de 7,1 % tirée par l'assurance vie, qui après une année 2009 exceptionnelle, continue d'enregistrer des taux de croissance de près de 11%.
2. POLE BANQUE DE DÉTAIL A L'INTERNATIONAL
NB : les données 2009 du pôle ci-après sont présentées retraitées du passage en activités arrêtées de Credit Uruguay Banco au premier trimestre 2010.
Les résultats du pôle Banque de détail à l'international sont marqués ce trimestre par les conséquences de la dégradation de la situation en Grèce sur les conditions d'exploitation d'Emporiki présentées lors de l'actualisation du plan de restructuration et de développement d'Emporiki le 22 juin 2010.
Le pôle Banque de détail à l'international continue par ailleurs son recentrage sur l'Europe et le bassin méditerranéen avec l'annonce des cessions de Banque Indosuez Mer Rouge (" BIMR ") à Bank of Africa et de Credit Uruguay Banco à BBVA Uruguay.
Le résultat net part du Groupe du pôle enregistre une perte de 740 millions d'euros au premier semestre, dont 643 millions d'euros pour le deuxième trimestre.
Hors Emporiki, le résultat net part du Groupe s'établit à + 158 millions d'euros pour le semestre et + 70 millions d'euros pour le deuxième trimestre, en recul de 33,6 % par rapport au deuxième trimestre 2009. Le produit net bancaire du trimestre est stable sur un an, le Crédit du Maroc et Crédit Agricole Egypt enregistrant toujours de bonnes performances. Les charges d'exploitation sont maîtrisées, avec une hausse de 0,6 % sur le semestre hors effet change (notamment sur la Pologne) et sont en baisse de 1,1 % au deuxième trimestre 2010 par rapport au trimestre précédent. La hausse du coût du risque quant à elle se ralentit avec + 14,1 % sur le semestre. Enfin, le résultat des sociétés mises en équivalence diminue par rapport au premier semestre 2009 en raison de la contribution réduite du BES et de Bankinter.
Au total, le pôle s'appuie sur le dynamisme de Cariparma et sur les bonnes performances d'entités telles que Crédit Agricole Egypt et Crédit du Maroc pour profiter d'un rebond de croissance.
T2/T2 | |||||
Produit net bancaire | 736 | (1,1 %) | 1 458 | + 1,8 % | (0,4 %) |
Charges d'exploitation | (517) | + 3,6 % | (995) | + 1,8 % | + 2,3 % |
Résultat brut d'exploitation | 219 | (10,6 %) | 463 | + 1,7 % | (4,3 %) |
Coût du risque | (423) | + 55,0 % | (773) | + 43,4 % | + 14,1 % |
Résultat d'exploitation | (204) | x 7,8 | (310) | x 3,7 | (16,8 %) |
Sociétés mises en équivalence | 25 | (36,8 %) | 72 | (16,5 %) | (17,8 %) |
Résultat net sur autres actifs | (418) | ns | (418) | ns | ns |
Résultat avant impôts | (597) | ns | (656) | ns | (17,0 %) |
Impôts | (52) | (35,1 %) | (96) | (11,4 %) | (7,2%) |
Résultat net d'impôt des activités arrêtées | 3 | (47,6 %) | 7 | (44,3 %) | (44,3 %) |
Résultat net part du Groupe | (643) | x 12,7 | (740) | x 10,3 | (20,8 %) |
* Hors Emporiki
En Italie, le groupe Cariparma poursuit son développement.
Grâce à une bonne dynamique commerciale, les encours de crédit et de collecte bilan ont continué de croître, à respectivement + 9,1 % et + 7,2 % sur un an.
Ce dynamisme conduit Cariparma à enregistrer un produit net bancaire de 360 millions d'euros au deuxième trimestre. Après une baisse sensible au premier trimestre, le produit net bancaire enregistre une forte reprise au deuxième trimestre 2010 (+ 7,0 %), avec une marge d'intérêts commerciale tirée par l'accroissement des encours de crédit, et des commissions en hausse grâce aux synergies des activités avec les filiales produits du Groupe.
Les charges restent contenues dans un contexte de poursuite des investissements tandis que le coût du risque enregistre une hausse, sans impact sur la qualité du portefeuille de crédits.
Au total, la contribution de Cariparma au résultat net part du Groupe s'établit à 42 millions d'euros pour le deuxième trimestre 2010 tandis que le résultat net part du Groupe en Italie s'élève à 61 millions d'euros pour la même période.
Poursuivant son développement en Italie, Crédit Agricole S.A. annonçait le 22 juin 2010 la finalisation de la liste des actifs acquis auprès d'Intesa Sanpaolo. La cession comprendra comme prévu deux ensembles, pour un montant total en numéraire d'environ 740 millions d'euros :
- Cassa di Risparmio della Spezia (ou Carispe), filiale du groupe Intesa Sanpaolo, qui exploite un réseau de 76 agences situées en Ligurie, en Toscane, en Emilie-Romagne ;
- un ensemble de 96 agences acquises directement auprès du groupe Intesa Sanpaolo, situées principalement dans les régions de Lombardie, Latium, Toscane et Vénétie.
Avec cette opération, le groupe Crédit Agricole disposera en Italie d'un réseau de 902 agences en banque de détail. Avec l'ensemble de ses métiers en Italie (banque, assurances, gestion d'actifs, banque de financement et d'investissement, leasing et factoring, services financiers spécialisés), le groupe Crédit Agricole deviendra le septième acteur du marché bancaire italien.
En Grèce, compte tenu de la détérioration du contexte économique, Emporiki a actualisé son Plan de restructuration et de développement pour la période 2009-2013. Cette actualisation a été présentée le 22 juin 2010. L'objectif, inchangé, est le redressement de la rentabilité et un résultat bénéficiaire dès 2012 afin de bâtir des bases solides pour une croissance durable.
Pour le premier semestre 2010, le produit net bancaire s'établit à 364 millions d'euros en hausse de 8,7 % sur un an. Cette bonne performance est tirée par l'amélioration de la marge d'intérêts qui bénéficie notamment de la diminution des encours de dépôts à marges négatives accordées début 2009. Les commissions témoignent d'une bonne résistance. Malgré la baisse des volumes, elles restent stables depuis trois trimestres grâce aux premiers effets de la commercialisation de nouveaux produits, en particulier des produits d'assurance vie et des OPCVM structurés. La baisse des dépôts se ralentit sur le trimestre (- 5 % par rapport au premier trimestre 2010) tandis que la part de marché sur ressources se stabilise.
Les charges d'exploitation sont contenues (+ 0,8 % d'un semestre à l'autre), malgré d'importants efforts de restructuration. Le deuxième trimestre intègre ainsi une charge exceptionnelle de 44 millions d'euros au titre de la politique de départs aidés. Sur le semestre, les frais de personnel sont en baisse de 12,0 %. Le coefficient d'exploitation s'améliore de 7 points par rapport au deuxième semestre 2009.
Le coût du risque s'établit à - 569 millions d'euros sur le semestre avec une charge de 315 millions d'euros au deuxième trimestre 2010. Cette charge importante traduit un effort de provisionnement accru du portefeuille des crédits octroyés avant octobre 2008, conformément à l'annonce faite lors de l'actualisation du plan le 22 juin. Le coût du risque sur les productions nouvelles reste, quant à lui, quasi nul.
Avant impact de la dépréciation de valeur du goodwill pour - 418 millions d'euros, conséquence de l'actualisation du plan, le résultat net part du Groupe d'Emporiki s'établit à - 479 millions d'euros sur le semestre soit une perte de 295 millions sur le deuxième trimestre.
3. POLE SERVICES FINANCIERS SPÉCIALISÉS
S1/S1 | ||||
Produit net bancaire | 993 | + 9,9 % | 1 976 | + 12,5 % |
Charges d'exploitation | (434) | + 6,0 % | (863) | + 2,7 % |
Résultat brut d'exploitation | 559 | + 13,2 % | 1 113 | + 21,5 % |
Coût du risque | (335) | + 7,8 % | (663) | + 15,1 % |
Résultat d'exploitation | 224 | + 22,3 % | 450 | + 32,4 % |
Sociétés mises en équivalence | 3 | + 47,1 % | 6 | + 67,6 % |
Résultat avant impôts | 227 | + 22,7 % | 456 | + 32,6 % |
Résultat net part du Groupe | 127 | + 21,8 % | 253 | + 30,4 % |
Au cours du premier semestre 2010, le pôle Services financiers spécialisés a continué à démontrer sa capacité à générer des revenus solides, tout en opérant des modifications structurelles importantes. Avril 2010 a vu fusionner d'une part Sofinco et Finaref pour créer CACF (Crédit Agricole Consumer Finance) et d'autre part CA Leasing et Eurofactor pour donner naissance à CALEF (Crédit Agricole Leasing et Factoring). L'efficacité du pôle SFS se trouve ainsi encore davantage renforcée par ces deux opérations de rapprochement.
A près de 2 milliards d'euros au 30 juin 2010, le produit net bancaire enregistre une hausse de 12,5 % sur un an, sans effet périmètre, sous l'effet conjugué des volumes portés par les performances commerciales du pôle, le maintien des marges et des coûts de refinancement en baisse. Parallèlement, la hausse des charges d'exploitation reste contenue à 2,7 % sur la même période, résultant en un résultat brut d'exploitation en forte hausse, de 21,5 % sur un an. Le coefficient d'exploitation s'établit à 43,7 %, en baisse sensible de 4,1 points sur un an.
A 663 millions d'euros pour le premier semestre 2010, le coût du risque reste élevé en raison du contexte économique. S'il augmente de 15,1 % sur un an, sa hausse connaît cependant un net ralentissement sur la deuxième moitié du semestre, de 7,8 %. En pourcentage des encours, le coût du risque se stabilise à un niveau élevé (de l'ordre de 230 points de base). Le coefficient d'intermédiation se maintient autour de 77 %.
En crédit à la consommation, l'activité reste dynamique, se traduisant par une progression de 5,6 % des encours sur un an malgré la conjoncture, répartie tant sur les marchés domestiques qu'à l'international : ils atteignent 77,6 milliards d'euros à fin juin. En France, la croissance de 4,6 % des encours sur un an est tirée par les Caisses régionales. A l'international, les encours progressent de 6,2 % grâce à une forte progression de l'activité en Europe, et notamment en Allemagne. L'international représente une part croissante de l'activité, à 61,5 % des encours totaux au 30 juin 2010. Les encours italiens croissent de 3,1 % sur un an et représentent à eux seuls près de 37 % des encours de l'activité. CACF continue par ailleurs de développer son réseau de partenariats automobiles : la fin du premier semestre 2010 a marqué le démarrage opérationnel de l'activité de financement automobile en Chine au travers d'une joint-venture 50/50 (non consolidée au 30 juin 2010) avec GAC, 6e constructeur automobile chinois.
Les résultats de CACF enregistrent une hausse marquée : le produit net bancaire augmente de 12,9 % sur un an à 1 698 millions d'euros sans effet périmètre, et les charges restent quasiment stables à + 1,3 % sur la même période. Le coefficient d'exploitation s'établit à 40,3 % au 30 juin 2010, en retrait de 4,7 points en un an. Le résultat brut d'exploitation ainsi dégagé croît de 22,5 % sur un an pour atteindre plus d'un milliard d'euros.
Le coût du risque augmente de 15,2 % sur l'année mais se stabilise en termes de points de base sur encours à 227 points pour l'activité crédit à la consommation. Le coefficient d'intermédiation baisse quant à lui de près de 4 points pour s'établir à 76,5 %.
Au total, le résultat net s'établit à 248 millions d'euros au 30 juin 2010, en hausse de 35,2 % par rapport au premier semestre 2010.
En crédit-bail et affacturage, le Groupe fait preuve d'un fort dynamisme. La croissance des encours de crédit-bail s'élève à 11,4 % en France et à 9,6 % à l'international alors que l'Italie affiche une progression de 15,5 %. L'international représente près de 21 % du total d'encours de crédit-bail au 30 juin 2010 contre environ 13 % à fin juin 2008. En affacturage, le chiffre d'affaires factoré est en pleine croissance à + 35,2 % sur un an dont + 23 % sur la France et + 60 % sur l'international. Au total, le résultat brut d'exploitation, à 115,5 millions d'euros au 30 juin 2010, progresse de 20,7 % sur un an. L'efficacité opérationnelle de l'activité continue de se renforcer, et se traduit par des baisses de respectivement 3,6 et 3,0 points des coefficients d'exploitation et d'intermédiation. Pour la seule activité de crédit-bail, le coût du risque augmente de 18,8 % au deuxième trimestre 2010 par rapport au deuxième trimestre 2009 ; il représente 54 points de base sur encours au deuxième trimestre 2010 contre 51 points de base au deuxième trimestre 2009.
4. POLE GESTION D'ACTIFS, ASSURANCES ET BANQUE PRIVÉE
Au cours du premier semestre 2010, le pôle Gestion d'actifs, assurances et banque privée a confirmé son dynamisme et constitue une source majeure de revenus élevés et récurrents pour le Groupe.
Les opérations de croissance externe réalisées en 2009 (création d'Amundi, intégration de certaines activités d'HSBC France dans les services financiers aux institutionnels, et passage de 50 % à 85 % dans le capital de Caceis) lui ont conféré une nouvelle dimension, les encours gérés atteignant 1 030 milliards d'euros (834,7 milliards d'euros hors double compte) au 30 juin 2010, une hausse de 2,3 % par rapport au 31 décembre 2009. La collecte nette sur le semestre s'élève à 20,7 milliards d'euros.
Les résultats du pôle sont en forte progression au premier semestre 2010, une évolution favorable qui n'est pas uniquement due aux effets périmètres. Le produit net bancaire, à 2 483 millions d'euros, s'inscrit ainsi en progression de 20,2 % à périmètre comparable. Dans le même temps, les charges d'exploitation s'élèvent à 1 270 millions d'euros, soit une hausse limitée de 6,3 % à périmètre comparable et hors coûts de restructuration chez Amundi (57 millions d'euros sur le premier semestre 2010). Le résultat brut d'exploitation hors coûts de restructuration, à 1 270 millions d'euros, est en augmentation de 37,3 % à périmètre comparable. L'efficacité opérationnelle s'est ainsi fortement améliorée, le coefficient d'exploitation s'élevant à 51,2 %, en baisse de 4,1 points à périmètre comparable. Au total, la contribution au résultat net part du Groupe s'élève à 741 millions d'euros, en hausse de 30,6 % à périmètre comparable.