Paris, le 25 février 2010
Groupe Crédit Agricole*
Exercice 2009
Résultat net part du Groupe : 2 747 millions d'euros (+ 12,1 %)
4e trimestre 2009
Résultat net part du Groupe : 957 millions d'euros (+ 36,7 % / T3-09)
* Crédit Agricole S.A. et Caisses régionales à 100 %
Crédit Agricole S.A.
De très bonnes performances sur l'ensemble des activités
Exercice 2009
Résultat net part du Groupe : 1 125 millions d'euros
- Forte croissance des revenus : + 12,4 %
- Charges en forte baisse : - 3,6 %
- Forte hausse du résultat brut d'exploitation : + 73,4 %
- Evolution moindre du coût du risque : + 48,2 %
- Bénéfice net par action : 0,50 euro
- Structure financière solide, avec un ratio Tier one : 9,5 %
4e trimestre 2009
Résultat net part du Groupe : 433 millions d'euros
- Des revenus en hausse de 13,8 % / T4-08, à périmètre comparable, hors activités en cours d'arrêt et impacts comptables*
- Des charges d'exploitation en baisse de 2,6 % / T4-08 (sur base identique)
- Un coût du risque en baisse : - 23,1 % / T4-08, hors activités en cours d'arrêt
* couvertures de prêts et réévaluation de la dette
Réuni le 24 février sous la présidence de René Carron, le Conseil d'administration de
Crédit Agricole S.A. a arrêté les comptes de l'exercice 2009. Le résultat net part du Groupe s'élève à 1 125 millions d'euros, dont 433 millions d'euros au quatrième trimestre 2009.
Dans l'environnement économique et financier particulièrement dégradé qui a caractérisé les deux dernières années, Crédit Agricole S.A., s'appuyant sur des fondamentaux solides, a repositionné tous ses métiers et renforcé la dynamique du Groupe pour faire de 2009 une année de reprise.
Fondamentaux solides
Crédit Agricole S.A. bénéficie de fondamentaux solides :
Par sa situation financière : des capitaux propres part du Groupe de 45,5 milliards d'euros, avec un ratio Tier 1 de 9,5 % et Core Tier 1 de 9,3 % très confortable eu égard à son profil de risque ; situation financière confortée par les moyens financiers du groupe Crédit Agricole (68,8 milliards d'euros de capitaux propres part du Groupe) ;
Par la puissance de son activité de banque de particuliers : 59 millions de clients dans le monde, principalement dans la zone euro ;
Par la force de ses banques de détail, bien ancrées dans leurs territoires, et de ses métiers spécialisés (crédits à la consommation, gestion d'actifs, assurances, notamment) qui le positionnent au premier rang en France, et parmi les leaders européens.
Repositionnement réussi de tous les métiers
Chacun des métiers du Groupe a connu des initiatives majeures pour se repositionner et être prêt à faire face aux nouveaux enjeux d'un monde en profonde mutation.
En gestion d'actifs, la création d'Amundi, troisième acteur européen de la gestion d'actifs détenu à 75 % par le groupe Crédit Agricole, permet l'émergence d'une plate-forme européenne de référence. Dans les services financiers aux institutionnels, CACEIS est désormais détenu à 85 % par Crédit Agricole S.A. pour assurer et maîtriser son développement.
La Banque de proximité en France a démontré des capacités de conquête et d'innovation. Les Caisses régionales ont ainsi ouvert 4 millions de livrets A, commercialisé 1 million de cartes Double Action, et réussi le lancement de BforBank. La nette relance de la collecte, la modernisation des agences et le projet " zéro papier " ont renforcé LCL.
La Banque de détail à l'international a travaillé tout au long de l'année à l'adaptation de ses réseaux. Le rapprochement des fonctions centrales de Cariparma et FriulAdria permet une optimisation de sa structure. Emporiki est en cours de restructuration profonde, comme en témoigne le plan annoncé en octobre 2009 qui s'exécute conformément aux prévisions. Le Groupe a également recentré sa présence en Afrique en se désengageant en 2009 du Congo, du Gabon, de la Côte d'Ivoire et du Sénégal, et en renforçant sa présence au Maroc.
Les Services financiers spécialisés ont poursuivi la mutualisation de leurs moyens, par le biais de la fusion Sofinco / Finaref et du rapprochement de CA Leasing et d'Eurofactor.
Crédit Agricole Assurances a été constitué comme pôle aux moyens partagés. L'ensemble du métier est désormais rassemblé sous une même marque et les effectifs regroupés sur un seul site. CAAGIS (Crédit Agricole Assurances, Gestion Informatique Services) a été créé pour mettre en oeuvre des synergies.
La Banque de financement et d'investissement a poursuivi son recentrage. Les activités pérennes se sont illustrées par leur dynamisme, en ligne avec le plan. Le désengagement maîtrisé des activités en cours d'arrêt continue d'être effectué de manière active.
Renforcement de la dynamique de Groupe
2009 a par ailleurs vu le lancement ou la mise en place de projets structurants, porteurs d'une dynamique à l'échelle du Groupe :
Les 39 Caisses régionales ont commencé la réalisation d'un système informatique unique, projet créateur de synergies particulièrement significatives à moyen terme ;
Crédit Agricole S.A. et plusieurs de ses filiales métiers vont déménager dans les 3 à 4 prochaines années sur un site géographique unique, favorisant, au-delà d'économies de charges, un véritable esprit de Groupe ;
Crédit Agricole S.A. a procédé à une complète refonte de sa politique de marque visant à renforcer l'appartenance des filiales au Groupe par une référence systématique au nom Crédit Agricole ;
Crédit Agricole S.A. a été le premier établissement bancaire français à mettre en vigueur les nouvelles modalités en matière de rémunérations variables des professionnels de marchés, en privilégiant les critères sur moyenne/longue période ;
Le Crédit Agricole a opté pour le régime fiscal du Groupe (Crédit Agricole S.A. et Caisses régionales) à partir de 2010, générant ainsi une approche coordonnée au niveau de l'ensemble du Groupe en matière fiscale.
Toutes les mesures prises en termes de repositionnement des métiers ont porté leurs fruits dès 2009 :
Le produit net bancaire s'établit à près de 18 milliards d'euros, en hausse de 12,4 % reflétant la dynamique commerciale des métiers traditionnels et le moindre impact négatif des activités en cours d'arrêt de la Banque de marchés et d'investissements ;
Les charges d'exploitation sont en baisse marquée de 3,6 % malgré le développement du périmètre du Groupe ;
Le résultat brut d'exploitation est, en conséquence, en très forte hausse (+ 73 %), permettant d'absorber la montée du coût du risque (+ 48,2 %) ;
La forte performance opérationnelle des Caisses régionales se retrouve dans leur contribution, en hausse de 21,4 %, au résultat de Crédit Agricole S.A.
Au total, le résultat net part du Groupe, à 1 125 millions d'euros, est en hausse de près de 10 %, il marque la reprise d'activité.
Les premières tendances de l'année 2010 confirment la bonne marche de l'ensemble des activités du Groupe. Il est à noter qu'en Italie, l'accord passé avec Intesa Sanpaolo donne au Crédit Agricole des perspectives de croissance significatives.
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Le Conseil d'administration proposera à l'Assemblée générale du 19 mai 2010 un dividende de 0,45 euro par action. Deux options sont offertes aux actionnaires pour le paiement du dividende :
Soit le paiement en numéraire,
Soit le paiement intégral en actions.
L'actionnaire majoritaire de Crédit Agricole S.A., SAS Rue La Boétie, a indiqué au cours du Conseil qu'il accueillait très favorablement l'option du paiement en actions nouvelles et qu'il y souscrirait, sous réserve d'un vote positif lors de la prochaine Assemblée générale.
A l'issue du Conseil d'administration, René Carron, Président du Conseil de Crédit Agricole S.A., a déclaré : " Les résultats de 2009 sont bons. Ils sont le reflet du dynamisme de l'ensemble du groupe Crédit Agricole. Ils s'appuient sur la force de notre banque de détail et ils portent les premiers fruits des restructurations que nous avons engagées depuis près de deux ans maintenant. Notre fierté est d'avoir accompagné nos clients et d'être restés les premiers financeurs de l'économie. "
Georges Pauget, Directeur général de Crédit Agricole S.A. a déclaré : " Ce sont des résultats sains et de bonne facture. Ils sont le reflet de la pertinence de notre stratégie conjuguée à la forte mobilisation de tous nos collaborateurs. Ils illustrent le fait que pour l'avenir, le Credit Agricole s'est remis en position d'avoir des résultats conformes à sa taille et à ses ambitions. "
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Calendrier de la communication financière 2010
12 mai 2010 Publication des résultats du 1er trimestre 2010
19 mai 2010 Assemblée générale des actionnaires
27 mai 2010 Détachement du coupon
21 juin 2010 Paiement du dividende
26 août 2010 Publication des résultats du 2ème trimestre et du 1er semestre 2010
10 novembre 2010 Publication des résultats du 3ème trimestre et des 9 premiers mois 2010
RÉSULTATS CONSOLIDÉS DE CRÉDIT AGRICOLE S.A.
Produit net bancaire | 4 494 | 4 598 | (2,3 %) | + 13,8 % | 17 942 | 15 956 | + 12,4 % |
Charges d'exploitation | (3 165) | (3 146) | + 0,6 % | (2,6 %) | (12 182) | (12 635) | (3,6 %) |
Résultat brut d'exploitation | 1 329 | 1 452 | (8,5 %) | + 60,9 % | 5 760 | 3 321 | + 73,4 % |
Coût du risque | (1 288) | (1 614) | (20,2 %) | (4 689) | (3 165) | + 48,2 % | |
Résultat d'exploitation | 41 | (162) | ns | 1 071 | 156 | x 6,9 | |
Sociétés mises en équivalence | 208 | (27) | ns | 847 | 868 | (2,4 %) | |
Résultat net sur autres actifs | 14 | (280) | ns | (419) | 148 | ns | |
Impôts | 222 | 92 | x 2,4 | (211) | 66 | ns | |
Résultat net d'impôt des activités arrêtées | 58 | 28 | x 2,1 | 158 | 28 | x 5,6 | |
Résultat net | 543 | (349) | ns | 1 446 | 1 266 | + 14,2 % | |
Résultat net part du Groupe | 433 | (309) | ns | 1 125 | 1 024 | + 9,9 % |
Le produit net bancaire du Groupe, en forte hausse par rapport à 2008 - qui bénéficiait de la plus-value réalisée sur la cession des titres Suez pour 882 millions d'euros - traduit la dynamique commerciale des métiers traditionnels et la baisse significative des impacts négatifs des activités en cours d'arrêt de la Banque de financement et d'investissement.
Ainsi, sur l'année 2009, en Banque de détail, le produit net bancaire de LCL progresse de 3,6 % tandis que celui des Services financiers spécialisés est en hausse de 23,1 % (+ 9,0 % à périmètre comparable). La Banque de détail à l'international résiste et réagit : elle affiche un produit net bancaire en baisse limitée de 3,7 % sur un an dans des situations macro-économiques difficiles, mais en forte hausse trimestre sur trimestre (+ 16,9 % T4 / T3). Le métier Gestion d'actifs, assurances et banque privée a poursuivi son développement et maintenu une activité commerciale soutenue : après un début d'année plus affecté par la crise, la collecte est positive dans l'ensemble des métiers et le produit net bancaire progresse de 0,9 % par rapport à 2008. La Banque de financement et d'investissement est en ligne avec le plan de recentrage annoncé en 2008 : les revenus pérennes de la Banque de financement et d'investissement sont en hausse de 32,8 %[1] sur un an.
Les charges d'exploitation sont en baisse de 3,6 % sur un an, traduisant une amélioration de la gestion opérationnelle et démontrant la réactivité de l'ensemble des métiers qui ont su s'adapter à un contexte économique défavorable. Les charges sont contenues chez LCL, en baisse de 4,7 % en Banque de détail à l'international, en baisse dans les Services financiers spécialisés de 2 % à périmètre comparable (principalement effet de l'intégration de Ducato au 1er janvier 2009), en Gestion d'actifs, assurances et banque privée elles sont en nette baisse de 5,1 % à périmètre comparable (effet de la consolidation selon la méthode de l'intégration globale de CACEIS), et enfin de 6,9 % pour les activités pérennes de la Banque de financement et d'investissement.Le résultat brut d'exploitation s'établit ainsi à 5,8 milliards d'euros, en hausse de 73,4 % sur 2008. Le coefficient d'exploitation s'améliore de 11,3 points et revient à 67,9 %.
Le coût du risque atteint 4,7 milliards d'euros, en forte progression sur un an : il traduit la détérioration du contexte économique. Le coût du risque se concentre sur les activités de la Banque de détail à l'international (1 089 millions d'euros) en raison notamment de l'impact de la Grèce, sur les Services financiers spécialisés (1 320 millions d'euros) et sur la Banque de financement et d'investissement y compris les activités en cours d'arrêt (1 769 millions d'euros).
Le résultat des sociétés mises en équivalence, à 847 millions d'euros, intègre la contribution des Caisses régionales pour 822 millions d'euros, en hausse de 21,4 % par rapport à 2008. Ce résultat démontre la forte progression de leur performance opérationnelle : les Caisses régionales ont maintenu tout au long de l'année une activité clientèle dynamique et bénéficient en outre d'un produit net bancaire de portefeuille en forte hausse par rapport à une base 2008 faible, grâce à l'amélioration des marchés financiers. Par ailleurs, leurs charges sont toujours bien maîtrisées. Le résultat de mise en équivalence de la période intègre également les impacts de la consolidation d'Intesa Sanpaolo pour - 212 millions d'euros sur l'année 2009.
Le résultat net sur autres actifs, à - 419 millions d'euros résulte notamment de la comptabilisation au troisième trimestre 2009 des variations de valeur des écarts d'acquisition d'Emporiki à hauteur de -485 millions d'euros. L'année 2008 enregistrait la plus-value de 435 millions d'euros réalisée sur la création de Newedge, filiale de courtage détenue à 50/50 avec la Société Générale.
Le résultat net des activités arrêtées s'établit à 158 millions d'euros. Il intègre la plus-value réalisée sur la cession d'une partie du réseau africain : Crédit du Sénégal, Union Gabonaise de Banque, Société Ivoirienne de Banque et Crédit du Congo. Cette opération s'inscrit dans le cadre de la stratégie du Groupe définie lors de l'augmentation de capital de mai 2008, privilégiant les activités de banque de détail en Europe et un recentrage dans le Bassin méditerranéen.
Au total, le résultat net part du Groupe de Crédit Agricole S.A. s'établit pour 2009 à 1 125 millions d'euros contre 1 024 millions d'euros sur la même période de 2008 qui avait bénéficié de plus-values significatives (Suez et Newedge).
Le résultat net part du Groupe du quatrième trimestre 2009 s'établit quant à lui à 433 millions d'euros en hausse de 49,8 % par rapport au trimestre précédent qui intégrait la dépréciation sur Emporiki. Ces résultats solides s'inscrivent dans une tendance très positive et reflètent la bonne performance de l'ensemble des métiers du Groupe.
LA STRUCTURE FINANCIERE
Au 31 décembre 2009, les emplois pondérés CRD s'élèvent à 326,4 milliards d'euros, en baisse de 3,6 % par rapport au 31 décembre 2008 du fait de la baisse du risque de crédit, notamment en banque de financement et d'investissement et de la baisse des risques de marché (- 16,5 milliards d'euros sur l'année) liée à la gestion rigoureuse du profil de risque des activités de marché. A l'inverse, la variation intègre une hausse des emplois pondérés dans certains métiers, notamment du fait de la prise de contrôle de CACEIS au deuxième trimestre.
Les fonds propres prudentiels de base (avant déductions) atteignent, pour leur part, 63,6 milliards d'euros, en hausse de 5,1% par rapport au 31 décembre 2008. Après déductions, les fonds propres Tier 1 s'élèvent à 31,0 milliards d'euros.
Ces montants prennent en compte le remboursement intégral le 27 octobre 2009, des 3 milliards d'euros de titres super subordonnés à durée indéterminée souscrits en décembre 2008 par la SPPE (Société de prise de participation de l'Etat) et les nouvelles émissions réalisées depuis.
Ainsi, au 31 décembre 2009, le ratio global de solvabilité s'établit à 9,8 %, le ratio Tier 1 à 9,5 % et le ratio
Core Tier 1 à 9,3 %.
RÉSULTATS PAR PÔLE D'ACTIVITÉ
1. POLE BANQUE DE PROXIMITÉ EN FRANCE
1.1. - CAISSES RÉGIONALES DE CRÉDIT AGRICOLE
En 2009, les Caisses régionales ont réalisé de belles performances, avec une contribution au résultat net part du Groupe de Crédit Agricole S.A. qui atteint 730 millions d'euros, soit une progression de 25,7 % par rapport à une année 2008 de crise financière et économique sans précédent. Sur le seul quatrième trimestre, la contribution s'établit à 172 millions d'euros, soit une hausse de 68,2 % par rapport au quatrième trimestre 2008.
2009/2008* | |||||
Résultat net mis en équivalence (à 25 %) | 169 | + 64,9 % | (21,1 %) | 684 | + 27,8 % |
Variation de quote-part dans les réserves | 3 | ns | ns | 138 | (3,5 %) |
Quote-part de résultats des mises en équivalence | 172 | + 68,2 % | (22,4 %) | 822 | + 21,4 % |
Impôts* | - | - | - | (92) | (4,7 %) |
Résultat net part du Groupe | 172 | + 68,2 % | (22,4 %) | 730 | + 25,7 % |
* Charge fiscale des dividendes perçus des Caisses régionales
Tout au long de l'année, les Caisses régionales ont enregistré des résultats commerciaux solides, poursuivant leur stratégie de conquête.
Dans le domaine des services, la carte Double action, fruit de plusieurs innovations majeures, a connu un vif succès, avec un million de cartes commercialisées en seulement 18 mois. Le lancement, en fin d'année, de la carte M6 Mozaïc (carte co-brandée à destination des jeunes) a également été réussi, avec 275 000 cartes souscrites fin 2009. Les Caisses régionales ont, par ailleurs continué de développer les services à distance avec BforBank, banque privée 100% en ligne. Détenue à 85 % par 38 Caisses régionales, BforBank a atteint 15 000 clients en fin d'année.
Ces succès commerciaux ont accompagné, en 2009, une forte mobilisation sur la collecte, dont les encours ont progressé de 5,6 % en un an, pour atteindre 521,6 milliards d'euros au 31 décembre 2009.
La collecte bilan a conservé un fort dynamisme, en hausse de 4,4 % par rapport à 2008, à 284,5 milliards d'euros, portée par les dépôts à vue (+ 5,0 %) et les livrets (+ 8,2 %). Au 31 décembre, les Caisses régionales avaient notamment capté 47 % du marché libre du Livret A, soit 4 millions de livrets. Au sein de l'épargne bilan, l'année 2009 marque également le retour à la croissance de l'épargne logement, qui progresse de 1,4 %.
La collecte hors bilan enregistre par ailleurs en 2009 un fort rebond, de plus de 15 milliards d'euros à 237,1 milliards d'euros, bénéficiant de l'évolution favorable des marchés.
Au niveau des crédits, les Caisses régionales ont maintenu, tout au long de l'année leur engagement auprès de la clientèle, avec une hausse des crédits de 2,1 % pour atteindre un encours global de 357,2 milliards d'euros. Sur la seule clientèle des particuliers, la progression est de 2,8 %, intégrant la forte reprise du crédit habitat (+ 2,6 %), particulièrement marquée en fin d'année. Sur les clientèles professionnelles[2], l'effort de financement a également été soutenu, avec une progression de 1,3 %.
Dans le même temps, les risques sont demeurés contenus et bien couverts. Le coût du risque sur emplois pondérés Bâle I s'établit à 58 points de base en 2009. Les encours douteux se maintiennent à 2,4 % des encours bruts en 2009 et bénéficient d'une couverture globale (provisions spécifiques et collectives) de 105,2 %, témoignant de la prudence des Caisses régionales en matière de provisionnement.
En termes de résultats, le produit net bancaire des Caisses régionales en IAS, retraité des dividendes de Crédit Agricole S.A., s'inscrit en croissance de 13,1 % sur l'année, dont + 18,2 % sur le seul dernier trimestre par rapport à la même période de l'année précédente. Cette belle performance repose à la fois sur une nette amélioration des revenus de portefeuille, en ligne avec l'évolution des marchés, et sur un dynamisme renouvelé de l'activité clientèle.
Le produit net bancaire de l'activité clientèle est en hausse de 6,9 % sur l'année, reflétant le maintien à un bon niveau de la marge d'intermédiation globale. La hausse de 1,3 % sur le seul dernier trimestre par rapport au trimestre précédent, traduit, par ailleurs, les bonnes performances commerciales de fin d'année de l'assurance-vie.
Les charges d'exploitation sont toujours bien maîtrisées. En légère baisse (- 0,2 % sur l'année), elles atteignent
6,9 milliards d'euros en 2009 conduisant à un coefficient d'exploitation à 54,2 %.
1.2. - LCL
2009/2008* | |||||
Produit net bancaire | 1 012 | + 6,3 % | + 8,5 % | 3 849 | + 3,6 % |
Charges d'exploitation | (660) | + 1,4 % | + 5,2 % | (2 551) | + 0,7 % |
Résultat brut d'exploitation | 352 | + 16,8 % | + 15,2 % | 1 298 | + 9,8 % |
Coût du risque | (139) | x 2,1 | + 46,6 % | (435) | x 2,2 |
Résultat d'exploitation | 213 | (9,2 %) | + 1,1 % | 863 | (12,1 %) |
Résultat net part du Groupe | 142 | (10,1 %) | + 1,2 % | 574 | (12,1 %) |
* Données 2008 en Bâle II
Dans un contexte économique resté difficile tout au long de l'année 2009, la banque de proximité - LCL a continué à afficher de bons résultats à la fois sur le plan commercial et sur le plan financier.
Le produit net bancaire est en hausse de 3,6 % sur l'année (+ 4,0 % hors provisions épargne logement) et de 6,3 % sur le seul quatrième trimestre 2009 par rapport au quatrième trimestre 2008. Ces bonnes performances trouvent leur source dans une bonne tenue de la marge de transformation et la croissance des commissions sur les assurances au quatrième trimestre.
Les frais généraux sont toujours maîtrisés dans le cadre du plan de compétitivité : leur croissance est limitée à 0,7 % sur l'année dans un contexte de modernisation des process. Par conséquent, le coefficient d'exploitation s'améliore de 1,9 point par rapport à 2008, s'établissant à 66,3 %, en ligne avec les objectifs. Sur le quatrième trimestre, les charges sont en hausse de 5,2 % par rapport au troisième trimestre en raison de la saisonnalité.
Les risques sont maîtrisés et bien couverts. Le coût du risque est multiplié par 2,2 sur l'année traduisant la crise traversée par l'économie française. La hausse du coût du risque sur le seul quatrième trimestre (+ 46,6 % par rapport au troisième trimestre) est liée au provisionnement d'un nombre limité de dossiers entreprises. Le taux de créances douteuses et litigieuses est ramené à 2,9 % des encours grâce à une gestion personnalisée du risque particuliers / professionnels. Le niveau élevé du taux de couverture (y compris provisions collectives) des créances douteuses et litigieuses atteint 71 % globalement et 81 % sur les entreprises.
Au total, le résultat net part du Groupe s'établit à 574 millions d'euros sur l'année 2009, dont 142 millions d'euros au quatrième trimestre, en légère hausse par rapport au troisième trimestre (+ 1,2 %).
Retrouvant une attractivité de la marque et un dynamisme du réseau, l'activité commerciale est restée soutenue sur l'ensemble de l'année, notamment grâce au succès de LCL à la carte et de l'Assurance Tous Portables. Au total, LCL a ouvert 124 000 comptes de particuliers et 7 000 comptes de professionnels nets sur l'année.
Dans un contexte économique difficile, LCL a accompagné ses clients, ce que souligne le maintien de la progression des encours de crédit (+ 3,3% par rapport à décembre 2008). La reprise sur l'habitat a soutenu cette croissance des encours : la nette reprise de la production (+ 56 % entre le quatrième trimestre 2008 et le quatrième trimestre 2009) tire à la hausse l'évolution des encours à 4,4 % contre 3,5 % à fin septembre. Les concours aux professionnels sont également dynamiques, affichant une croissance de 5,8 % sur un an.
Par ailleurs, la collecte a été nettement relancée, les encours progressant de 6,4 % sur un an. En particulier, les dépôts à vue ont crû fortement de 9,4 %. La performance sur le segment de l'assurance-vie est exceptionnelle avec une production nette multipliée par 2,8 sur l'année, se traduisant par une hausse de plus de 12 % des encours. Les titres et OPCVM affichent une hausse de 7,6 %, après un début d'année boursière particulièrement difficile.
2. POLE BANQUE DE DÉTAIL A L'INTERNATIONAL
NB : les données du pôle ci-après sont présentées hors effet du passage en activités arrêtées des entités africaines en cours de cession au quatrième trimestre 2008.
L'exercice 2009 a été une année de repositionnement, de résistance et de consolidation pour le pôle Banque de détail à l'international dont les marchés principaux, notamment la Grèce, ont souffert de conditions macroéconomiques difficiles. Néanmoins, l'ensemble des réseaux a affiché de bonnes performances commerciales, et les actions de réorganisation menées - notamment au sein d'Emporiki - commencent à porter leurs fruits.
Ainsi, le produit net bancaire du pôle n'accuse qu'un léger recul (-3,7%) à 2 931 millions en 2009. Cette performance est due aux nombreux succès commerciaux remportés par l'ensemble des réseaux, au maintien des volumes d'activité qui compensent les baisses de marges, et à des conditions de refinancement généralement favorables. Le coût du risque augmente de 23,7 % sur l'année notamment du fait d'Emporiki ; cependant, malgré une situation très dégradée sur le marché grec, le coût du risque en Grèce reste en ligne avec son plan de développement et de restructuration.
Le niveau toujours élevé du coût du risque durant l'année, conjugué à la charge pour dépréciation de l'écart d'acquisition de 485 millions d'euros enregistrée sur Emporiki Bank au troisième trimestre 2009, conduit à un résultat net part du Groupe négatif de 458 millions d'euros pour l'exercice 2009. Hors Emporiki, le résultat net part du Groupe s'établit à 479 millions d'euros.
Grâce aux actions de pilotage et de réorganisation menées au sein de l'ensemble des filiales, le quatrième trimestre 2009 s'inscrit dans une tendance positive, avec un résultat avant impôts et avant gains sur activités arrêtées qui revient à l'équilibre, à comparer à des pertes de 450 millions d'euros au trimestre précédent et de 831 millions d'euros au dernier trimestre 2008. Le coefficient d'exploitation gagne 11,7 points entre le dernier trimestre 2008 et le dernier trimestre 2009, témoignant des efforts significatifs effectués sur l'ensemble du réseau. Le coût du risque continue d'être impacté par Emporiki mais se stabilise au quatrième trimestre et est réduit quasiment de moitié sur un an.
Après prise en compte du résultat généré par les activités arrêtées, le pôle Banque de détail à l'international renoue donc au quatrième trimestre 2009 avec les bénéfices après avoir enregistré des pertes nettes durant quatre trimestres consécutifs.
Produit net bancaire | 753 | +1,9 % | + 4,3 % | 2 931 | (3,7 %) |
Charges d'exploitation | (508) | (11,0 %) | + 5,3 % | (1 988) | (4,7 %) |
Résultat brut d'exploitation | 245 | +45,6 % | + 2,1 % | 943 | (1,6 %) |
Coût du risque | (275) | (48,1 %) | + 0,5 % | (1 089) | + 23,7 % |
Résultat d'exploitation | (30) | (91,6 %) | (11,1 %) | (146) | ns |
Sociétés mises en équivalence | 21 | ns | (42,7 %) | 145 | ns |
Résultat net sur autres actifs | 13 | ns | (59,3 %) | (440) | + 57,6 % |
Résultat avant impôts | 4 | ns | ns | (441) | + 47,1 % |
Impôts | (24) | ns | ns | (180) | + 21,3 % |
Résultat net d'impôt des activités arrêtées | 58 | ns | (34,8 %) | 158 | ns |
Résultat net | 38 | ns | ns | (463) | + 10,1% |
Résultat net part du Groupe | 31 | ns | ns | (458) | + 9,1 % |
En Italie, le groupe Cariparma FriulAdria, réussit à afficher des performances parmi les meilleures du marché dans un contexte conjoncturel fragile. La croissance de 8% des volumes de crédits - notamment à l'habitat où la Banque enregistre la plus forte croissance des nouveaux crédits en Italie - compense le pincement des marges, alors que les commissions sont soutenues par de belles performances commerciales (en assurance-vie et non-vie, et OPCVM). Il en résulte un produit net bancaire en repli de seulement 3,7% sur l'année. Cariparma FriulAdria affiche à fin 2009 un bilan sain, une collecte de dépôts accrue de 10%, et un excellent niveau de liquidité. La qualité du portefeuille reste quant à elle très satisfaisante, le taux de crédits douteux et litigieux sur encours pondérés de Cariparma FriulAdria restant inférieur de moitié au taux moyen du marché bancaire italien.
Bien maîtrisées, les charges reculent de 5,7% en 2009 et de 15,2 % au quatrième trimestre 2009 par rapport au quatrième trimestre 2008, alors même que Cariparma FriulAdria maintient des investissements significatifs ; le coefficient d'exploitation s'établit à 56,8% en 2009. Le coût du risque continue de traduire une situation conjoncturelle difficile, mais se stabilise à un rythme représentant moins de 87 points de base des encours sur les deux derniers trimestres. Il baisse de 20,2% sur l'année et de 2,1% au quatrième trimestre par rapport au troisième (-66,3 % T4 sur T4).
Cariparma FriulAdria affiche ainsi en 2009 une contribution au résultat net part du Groupe de 204 millions d'euros ; la contribution trimestrielle est en hausse de 8,7 % sur fin septembre. Le résultat net du Groupe Cariparma FriulAdria, qui intègre la contribution de CA Vita et de CALIT, s'inscrit quant à lui à 311 millions d'euros à fin 2009.
En Grèce, Emporiki souffre de la dégradation de la situation financière et économique, mais connaît depuis plusieurs mois une redynamisation du réseau et une amélioration de ses fondamentaux grâce à la mise en oeuvre du Plan de restructuration et de développement lancé au second semestre 2009. De réels succès commerciaux ont été remportés dès le dernier trimestre 2009, ayant permis d'attirer de nouveaux clients. Par ailleurs, Emporiki a bénéficié cette année de conditions de refinancement favorables face à la concurrence du fait de son adossement à Crédit Agricole S.A.
La banque affiche ainsi en 2009 un produit net bancaire quasiment stable sur 2008 (-2,2%) à 697 millions d'euros ; il marque une hausse de 6,1% au quatrième trimestre par rapport à fin septembre et de 17% par rapport au quatrième trimestre 2008.
Les charges opérationnelles récurrentes sont bien maîtrisées, l'année 2009 ayant vu, en ligne avec le Plan, la fermeture de 27 agences et la baisse des effectifs de plus de 450 personnes. Etroitement piloté et conforme au Plan, le coût du risque bénéficie déjà visiblement des mesures d'amélioration du scoring, du traitement et du recouvrement des crédits mises en oeuvre courant 2009. Ainsi, il croît à un rythme nettement ralenti sur l'exercice précédent (+12,8 % seulement entre les troisième et quatrième trimestres 2009).
Après une dépréciation de l'écart d'acquisition de 485 millions d'euros, la contribution au résultat net part du Groupe d'Emporiki s'établit en perte de 937 millions d'euros.
Au quatrième trimestre 2009, ainsi qu'annoncé en octobre dans son Plan de restructuration et de développement, Emporiki Bank a cédé aux filiales produits du Groupe Crédit Agricole S.A. cinq filiales spécialisées dans les domaines de la gestion d'actifs, des assurances (vie et non-vie), du crédit-bail et du crédit à la consommation. Par ailleurs, afin de faire face à la dégradation continue de l'économie grecque, se nantir des moyens nécessaires à la mise en oeuvre du Plan et pouvoir se développer tout en maintenant des ratios de capitalisation satisfaisants, Emporiki a voté en Assemblée générale en décembre 2009 le lancement d'une augmentation de capital courant 2010 de l'ordre de 1 milliard d'euros. Cette opération est soutenue par Crédit Agricole S.A.
Le Crédit du Maroc affiche en 2009 un produit net bancaire en hausse de 10,7%, une évolution des charges égale au taux d'inflation local, un coût du risque limité grâce à une faible exposition au marché immobilier, et des gains de parts de marché.
En Europe centrale et orientale, les implantations du pôle se maintiennent de façon satisfaisante. Des mesures de restructuration profonde ont été mises en oeuvre au sein d'Index Bank (Ukraine), se traduisant en 2009 par la baisse de 20% des effectifs et la rationalisation des moyens généraux.
3. POLE SERVICES FINANCIERS SPÉCIALISÉS