La première des règles pour une consommation responsable, c’est bien sûr de ne pas faire ses courses le ventre vide. Votre chariot se remplirait à une vitesse fulgurante de produits inutiles dont vous vous passeriez bien volontiers si votre estomac ne criait pas famine. Fréquentez donc votre grande surface une fois rassasié !
Deuxième règle : soyez bien attentifs aux DLC, dates limites de consommation. Bien que certains produits soient toujours consommables une fois la DLC dépassée, rien ne sert de n’acheter que des denrées que vous devriez consommer dans les 2 jours. Vous risqueriez alors l’indigestion couplée à un gaspillage énorme ! Mais ne soyez pas pour autant effrayé si vous constatez un yaourt ou un fromage périmé. La DLC ne signifie pas que le produit n’est plus comestible mais que certaines de ses qualités nutritives ou gustatives auront un peu perdu de leur force.
Les légumes qui tournent de l’œil
Un légume frais ne se conserve pas très longtemps. D’ailleurs, ses propriétés sanitaires ne sont à leur apogée que quelques heures après la cueillette. Mais comme les chanceux à posséder un jardin potager ne sont pas nombreux en ce bas monde, les légumes, même ceux achetés au marché local, ont vécu au moins 24 heures avant de rejoindre le bac de notre frigo. Mais là encore, même quelques jours après, le légume reste un atout essentiel pour notre santé. Fer, calcium, fibres n’ont pas été altérés par sa durée de vie, seuls les vitamines et antioxydants auront légèrement disparu.
Avouons-le, quand on cuisine des légumes, on a toujours tendance à jeter la partie qui ne nous intéresse pas, soit les fanes des radis, soit la salade flétrie… Figurez-vous que nous avons bien tort ! Le chef Cyril Lignac nous conseille de conserver les fanes de radis pour en faire une soupe. Deux pommes de terre, une échalote, de la crème, du piment, des fanes de radis… une soupe aussi originale que savoureuse ! Autres exemples : le concombre devient gaspacho, la courgette devient caviar.
Les pommes de terre multicolores !
Si la robe de vos pommes de terre vire soudainement au vert, n’ayez crainte, la lumière du jour lui aura fait produire de la chlorophylle. Non toxique, vous pouvez donc continuer à les consommer sans crainte. Si vous ne comptez plus les jours depuis que vous les avez achetées et que vous constatez que son aspect ramollit, ne la jetez pas non plus, elle n’en sera juste que plus sucrée. Attention toutefois à ne pas la faire cuire à plus de 170°C, elle libérerait alors des substances cancérigènes. Verte, noire ou molle, la pomme de terre survit à tous les temps… et vous aussi !
La hantise du pain rassis
Le pain frais, nous sommes d’accord, rien ne l’égale. Mais n’en faites pas un fromage si votre baguette durcit. Et ne la jetez surtout pas ! Le mieux serait encore d’en faire des miettes pour nourrir les moineaux ! Mais comme charité bien ordonnée commence toujours par soi-même, recyclez la en pain perdu. Vous ravirez petits et grands ! Pour les gros croûtons bétons, passez-les sous un filet d’eau puis enfournez-les quelques instants, ils en ressortiront croustillants à souhait. Vous pouvez également mixer le pain dur pour en faire de la chapelure.
Quand il vous reste…
Des chutes de pâte à tarte : garnissez-les de carrés de chocolat, repliez les bords de façon à former un bonbon et enfournez une quinzaine de minutes. Garnies de fromage râpé, vous pouvez aussi confectionner des torsades pour l’apéritif.
Des chips un peu molles : mettez-les dans un plat au four à 200°C, elles retrouveront leur jeunesse. Idem pour les biscottes.
Des graisses de viande : au frigo, dans un récipient en attendant de les ressortir pour relever une plâtrée de pâtes ou de pommes de terre. Une vraie addiction !