Deux ministres, Christine Lagarde, en charge de l’Economie, de l’industrie et de l’emploi et Jean-Louis Borloo, en charge de l’Ecologie, de l’énergie, du développement durable et de la mer, sont venus « installer » le comité de place France Carbone à la Caisse des dépôts, en présence de son directeur général, Augustin de Romanet, le 4 décembre dernier. Partant du constat, exprimé par ce dernier que des marchés de quotas et d'actifs carbone vont se développer fortement quel que soit le scénario de l'aprés Copenhague, mission a été donnée à cette nouvelle instance de concertation d’être le lieu du « dialogue public-privé sur les marchés du carbone au sens large ». Elle réunit une trentaine d’experts concernés par les enjeux des marchés du carbone : entreprises, financiers et pouvoirs publics et devra se réunir deux fois par an. Son objectif affiché est d’organiser un dialogue entre Etat, entreprises et acteurs financiers pour à la fois dynamiser les marchés du carbone et veiller à ce qu’ils soient encadrés. « La France entend jouer, en s’appuyant sur le Comité de place, un rôle moteur dans la construction d’un cadre de régulation et de surveillance robuste, à l’échelle européenne, pour un marché du CO 2 intègre et efficace » précise le communiqué gouvernemental.
Les sujets sont vastes comme les quotas d’émissions de carbone, le fonctionnement des marchés mais aussi les mécanismes liés au Protocole de Kyoto et la capacité de ses marchés à financer la lutte contre le changement climatique. La création du Comité de place a d’ores et déjà généré la protestation des ONG exclues de la table de concertation. Dans un communiqué, publié le 7 décembre, les Amis de la terre regrette que « les ministères snobent les ONG lorsqu'il s'agit des marchés financiers » et s’inquiètent que « les mécanismes de régulation soient discutés avec des entreprises favorables à l’autorégulation ». L’ONG salue malgré tout le fait que le Comité de place France Carbone ait souligné la nécessité de réguler des marchés carbones qui ont un risque d’exposition aux dérives financières et conclue que « son utilité dépendra de sa capacité à faire des recommandations extrêmement strictes afin d'éviter volatilité extrême et bulle spéculative du carbone ».
Paris se positionne sur les marchés du carbone
Mardi 15 Déc 2009 à 09:26
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