Dans son étude annuelle consacrée aux marchés et aux métiers des secteurs de l’efficacité énergétique et des énergies renouvelables, qui contribuera à l’observatoire national des métiers de la croissance verte (mise en place en 2010), l’Ademe fait un constat encourageant : le nombre d’emplois directs liés à ces activités, exportations comprises, représente 294 000 équivalents temps plein (contre 204 000 en 2006). Un chiffre comparable à celui de l’industrie chimique !
Depuis 2006, 90 000 emplois ont ainsi été créés dans l’économie verte : « Une évolution cohérente avec les estimations précédentes des emplois concernés par le Grenelle de l’environnement », note L’Ademe, qui prévoit par ailleurs près de 500 000 emplois en 2012. Et d’ajouter : « Avec une croissance de 28 % sur la période 2006-2008, les biens et services contribuant à l’amélioration de l’efficacité énergétique et au développement des énergies renouvelables sont l’un des secteurs qui résistent le mieux à la crise économique ».
Le marché a en effet dépassé la barre des 50 milliards d’euros en 2008 et devrait atteindre 57 milliards en 2009. « La croissance est tirée par les énergies renouvelables (en particulier le photovoltaïque et les pompes à chaleur) et l’amélioration de l’efficacité énergétique dans les transports (infrastructure de transport collectif et ventes de véhicules neufs de classe A et B) ».
Des chiffres en adéquation avec les prévisions du Boston Consulting Group
Les observations de l’Ademe reflètent les projections faites par le cabinet américain Boston Consulting Group qui avait été chargé d’évaluer les impacts des mesures du Grenelle de l’environnement sur l’emploi, a estimé Valérie Létard, secrétaire d’Etat auprès du ministre du Développement durable. BCG prévoyait la création de 600 000 emplois d’ici 2020 et 450 milliards d’euros d’activités économiques.
Seul bémol : « On note cependant un léger retard dans la croissance de la production physique d’énergie renouvelable tandis que le taux de croissance des réalisations dans la rénovation thermique du logement existant reste inférieur au niveau nécessaire pour atteindre les objectifs de 2012 », précise l’Ademe. Cela dit, « la mise en place du Fonds chaleur d’un côté et le succès de l’éco-PTZ de même que celui des programmes de formation de main d’œuvre devraient remédier à ces retards ».
Pour retrouver l’étude complète, « Marchés, emplois et enjeu stratégique des activités liées aux énergies renouvelables et à l’efficacité énergétique »