Les grands enjeux des prochaines réunions internationales, outre la Conférence de Copenhague, concernent bien entendu le réchauffement climatique. Comment réduire les émissions de gaz à effet de serre ? Comment préparer l’adaptation des pays pauvres aux conséquences des bouleversements climatiques ?
Pour préparer le prochain sommet du G20, qui doit avoir lieu les 24 et 25 septembre, les ministres des Finances étaient d’ores et déjà au travail samedi dernier. Réunis à Londres, ils avaient pour mission principale de passer en revue les principaux problèmes économiques que les chefs d’état évoqueront à Pittsburgh. Outre les bonus, les ministres des Finances du G20 ont notamment abordé la question des aides à apporter aux pays émergents pour faire face aux conséquences désastreuses induites par le réchauffement climatique.
Un premier document circulait, avant même le début des travaux. Préparé par des experts, après le dernier sommet du G20, il évoquait le chiffre de 100 milliards de dollars par an, à partir de 2030, à octroyer aux pays en développement pour les aider à lutter contre le réchauffement. Mais lors de l’ouverture de la réunion ministérielle, le Premier ministre anglais, Gordon Brown s’est bien gardé d’avancer toute notion chiffrée. « L’accord de Copenhague doit inclure une coopération financière entre pays développés et en voie de développement pour aider ces derniers », a-t-il rappelé. Pittsburgh puis Copenhague devront s’employer à concrétiser ces aides.
Le Bric s’oppose fermement
Si le Japon s’est fermement engagé à revoir à la hausse ses ambitions climatiques, il n’en va pas de même pour tout le monde. D’autres pays émergents, à l’instar de la Chine, craignent que les politiques climatiques ne freinent leur croissance économique. « Un bon nombre de pays en développement craignent, du fait du problème mondial du changement climatique, de ne plus pouvoir s’industrialiser sans que cela n’engendre des couts supplémentaires », ont-ils déclaré à l’unisson. Timides à l’idée de devoir présenter des plans nationaux précis détaillant leurs mesures de préservation de l’environnement, ils ont, pour la plupart, refusé d’aborder la question. « Nous réaffirmons que la Convention Cadre des Nations Unies pour le changement climatique (CCNUCC) doit être le principal canal de négociations internationales sur les changements climatiques », ont ajouté les ministres des Finances du Bric (Brésil, Russie, Inde, Chine).
Cette réunion ministérielle n’aura pas rempli ses objectifs, au moins en termes de réchauffement climatique. Les mêmes points occasionnent consensus parmi les pays riches, vives critiques des pays en développement. Les plus pessimistes y verraient là un signe fort d’impasse climatique, probablement difficile à gérer. Prochaine échéance : G20 à Pittsburgh, les 24 et 25 septembre prochains. Des chiffres devront être avancés, des efforts consentis, des progrès effectués. Il ne faut pas prendre le risque d’arriver à Copenhague sans projets aboutis…