Groupe Crédit Agricole*
2ème trimestre 2009
Résultat net part du Groupe : 663 millions d'euros (+ 55,3 % / T1-09 ; x 2,4 / T2-08)
1er semestre 2009
Résultat net part du Groupe : 1 090 millions d'euros (- 31,7 % / S1-08)
* Crédit Agricole S.A. et Caisses régionales à 100 %
Crédit Agricole S.A.
2ème trimestre 2009
- Bonne croissance des revenus des métiers : + 12,3 % / T1-09
- Stabilisation du coût du risque : + 3,9 % / T1-09
Résultat net part du Groupe : 201 millions d'euros
(stable / T1-09 et x 2,6 / T2-08)
1er semestre 2009
- Forte croissance des revenus : + 17,1 % / S1-08
- Charges très bien maîtrisées : - 6,3 % / S1-08
- Forte hausse du résultat brut d'exploitation : x 2,7 / S1-08
- Evolution parallèle du coût du risque : x 2,7 / S1-08
Résultat net part du Groupe : 403 millions d'euros
- Bénéfice net semestriel par action : 0,18 euro
- Structure financière solide : ratio Tier one : 9,2 %
Réuni le 26 août sous la présidence de René Carron, le Conseil d'Administration de Crédit Agricole S.A. a examiné les comptes du premier semestre 2009. Le résultat net part du Groupe du semestre s'élève à 403 millions d'euros, dont 201 millions d'euros au deuxième trimestre 2009.
Dans une conjoncture économique mondiale toujours difficile, ces résultats illustrent les premiers effets du modèle économique mis en place par le Groupe il y a un an.
Ce modèle est fondé sur une banque de proximité puissante développant tous les métiers de la banque et de l'assurance et sur une banque de financement et d'investissement focalisée sur ses métiers d'expertise, au service du Groupe et de ses clients.
La mise en place de ce modèle économique s'est d'abord traduite par un dimensionnement de la Banque de financement et d'investissement avec une réduction volontariste du profil de risques ; les activités de structurés de crédit et les produits toxiques ont ainsi été placés en gestion extinctive et auront un impact négatif sur les résultats de moins en moins important sur les périodes futures. Les risques de marché sont ainsi en baisse de 8 milliards d'euros sur le premier semestre 2009 pour revenir à moins de 20 milliards d'euros à fin juin 2009.
L'autre levier pour conforter le modèle économique de Crédit Agricole S.A. a été un ensemble de décisions visant à renforcer l'efficacité des métiers par des recherches d'économies d'échelle ou d'optimisation de gestion par un contrôle strict des charges dans toutes les entités : création de Crédit Agricole Assurances regroupant les métiers d'assurances de personnes, de dommages et d'emprunteurs ; rapprochement de Sofinco et de Finaref après celui d'Agos et de Ducato en Italie ; signature de l'accord définitif du rapprochement CAAM - SGAM, pour créer le 4e gestionnaire d'actifs en Europe, détenu à 75 % par Crédit Agricole S.A. et 25 % par Société Générale ; prise de contrôle majoritaire (85 %) de CACEIS, rapprochement des fonctions centrales de Cariparma et FriulAdria.
Le dynamisme commercial a été une constante pour l'ensemble des métiers du Groupe. Les Caisses régionales et LCL ont maintenu un niveau d'activité soutenu en dépit de la conjoncture : l'encours cumulé des crédits distribués par les Caisses régionales et LCL a augmenté de 3,7 % sur un an à fin juin. L'activité des filiales de Crédit à la consommation a également été vigoureuse. Ce dynamisme se retrouve de la même façon dans la gestion de l'épargne, en particulier dans les performances de l'Assurance et de la Gestion d'actifs, plus sollicitée avec le rebond des marchés. Le pôle de Banque de détail à l'international a aussi enregistré une hausse significative de ses revenus au cours du deuxième trimestre, témoignant sur un an d'une bonne résistance, hors Emporiki.
Conséquence de cette dynamique, le produit net bancaire de Crédit Agricole S.A. s'établit en forte hausse (+ 17,1 %) au premier semestre 2009 par rapport au premier semestre 2008, avec une accélération de la tendance au deuxième trimestre. Avec le contrôle très strict des charges (- 6,3 %), le résultat brut d'exploitation progresse vigoureusement (x 2,7), évolution permettant d'absorber la montée du coût du risque (x 2,7 également), qui s'est toutefois stabilisée à haut niveau au deuxième trimestre. Le résultat d'exploitation enregistre ainsi une hausse sensible, fruit de la mise en oeuvre de notre modèle qui privilégie la capacité à générer des résultats récurrents et solides.
Enfin, le Groupe a confirmé sa solidité financière, avec des fonds propres de base toujours élevés à 63,1 milliards d'euros. Compte tenu notamment de la réduction du profil de risque de la Banque de financement et d'investissement, les emplois pondérés sont en baisse de 4,1 %. Le ratio Tier 1 de Crédit Agricole S.A. s'établit ainsi à 9,2 % et le Core Tier 1 à 8,6 % à comparer à 8 % au 1er janvier 2009.
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A l'issue du Conseil d'administration, René Carron, Président du Conseil de Crédit Agricole S.A., a déclaré :
" Le nouveau modèle mis en oeuvre par Crédit Agricole S.A depuis près d'un an maintenant est conforme aux valeurs originelles de notre Groupe : prendre en compte la dimension humaine ; consacrer tous nos moyens au financement de l'économie et à l'accompagnement de nos clients particuliers et entreprises dans cette période de crise ".
Georges Pauget, Directeur général de Crédit Agricole S.A. a déclaré :
" Crédit Agricole S.A. a fait le choix de tirer pleinement les conséquences de la crise. Il a réadapté son modèle à l'économie réelle. Cette stratégie est non seulement saine mais aussi solide. Tous les métiers historiques du groupe dégagent de bons résultats qui permettent de faire face à l'impact de la crise actuelle. La banque de détail, l'assurance, la gestion d'actifs ou encore le crédit à la consommation affichent de très belles performances malgré un contexte économique dégradé. "
10 novembre 2009 Publication des résultats du troisième trimestre 2009
RÉSULTATS CONSOLIDÉS DE CRÉDIT AGRICOLE S.A.
Produit net bancaire | 4 559 | 3 249 | + 40,3 % | + 12,3 % | 8 620 | 7 359 | + 17,1 % |
Charges d'exploitation | (2 986) | (3 147) | (5,1 %) | + 0,3 % | (5 964) | (6 365) | (6,3 %) |
Résultat brut d'exploitation | 1 573 | 102 | x 15,4 | + 45,2 % | 2 656 | 994 | x 2,7 |
Coût du risque | (1 127) | (365) | x 3,1 | + 3,9 % | (2 212) | (811) | x 2,7 |
Résultat d'exploitation | 446 | (263) | ns | ns | 444 | 183 | x 2,4 |
Sociétés mises en équivalence | 43 | 205 | (79,0 %) | (86,6 %) | 364 | 548 | (33,6 %) |
Résultat net sur autres actifs | 2 | 14 | (85,7 %) | (33,3 %) | 5 | 436 | (98,9 %) |
Impôts | (230) | 231 | ns | x 2,8 | (312) | 26 | ns |
Résultat net d'impôt des activités arrêtées | 5 | (2) | ns | (16,7 %) | 11 | (2) | ns |
Résultat net | 266 | 185 | + 43,8 % | + 8,1 % | 512 | 1 191 | (57,0 %) |
Résultat net part du Groupe | 201 | 76 | x 2,6 | (0,5 %) | 403 | 968 | (58,4 %) |
Au total le coût du risque du Groupe Crédit Agricole S.A. s'élève à 112 points de base sur emplois pondérés Bâle I au premier semestre, soit 2,2 milliards d'euros. Les créances douteuses s'élèvent à 14,7 milliards d'euros (+ 1,6 milliards d'euros par rapport au 31 décembre 2008) et représentent 3,3 % des encours bruts sur les établissements de crédit et sur la clientèle[2] (contre 3,1 % au 31 décembre 2008). Y compris les provisions collectives, elles sont couvertes à 71,1 %.
Le résultat des sociétés mises en équivalence, à 364 millions d'euros, intègre les effets de la première consolidation par mise en équivalence d'Intesa SanPaolo pour - 206 millions d'euros.
La contribution des Caisses régionales s'établit à 427 millions d'euros, grâce à des résultats commerciaux solides. En effet, avec une activité soutenue (produit net bancaire IAS retraité des dividendes en progression de 5,5 %) et des charges d'exploitation en baisse de 1,7 %, le résultat brut d'exploitation cumulé des Caisses régionales progresse de 16,0 % sur un an, pour atteindre 2,8 milliards d'euros.
Le résultat net sur autres actifs enregistrait en 2008 la plus-value réalisée sur la création de Newedge, filiale de courtage détenue à 50/50 avec la Société générale.
Le résultat net des activités arrêtées, en 2009, intègre le résultat des entités africaines en cours de cession depuis le quatrième trimestre 2008.
Au total, le résultat net part du Groupe de Crédit Agricole S.A. sur le semestre s'établit à 403 millions d'euros.
Sur le seul deuxième trimestre 2009, le Groupe dégage un résultat net part du Groupe de 201 millions d'euros, stable par rapport au premier trimestre. Hors l'impact de l'entrée en mise en équivalence d'Intesa et du résultat des activités en cours d'arrêt de la Banque de financement et d'investissement (résultat net part du Groupe négatif de 465 millions d'euros), il atteint 872 millions d'euros.
LA STRUCTURE FINANCIERE
Au 30 juin 2009, les emplois pondérés CRD s'élèvent à 324,6 milliards d'euros, en baisse de 4,1 % sur le semestre, du fait de la diminution du risque de crédit notamment sur Calyon et Crédit Agricole S.A. et de la baisse des risques de marché (- 8,3 milliards d'euros) liée à la baisse de la VaR. A l'inverse, la variation intègre une hausse des emplois pondérés dans certains métiers, notamment du fait de la prise de contrôle de CACEIS.
En ce qui concerne les ressources, le Groupe applique une politique de gestion de bilan active marquée par le succès des deux opérations de rachat de dette (Upper Tier 2 au deuxième trimestre 2009 ; Lower Tier 1 au troisième trimestre 2009). Le programme d'émissions revu à la baisse, de 35 à 24 milliards d'euros, est intégralement réalisé à la fin du semestre. Enfin, la diversification des sources de financement, notamment par les émissions de
Lower Tier 1 au deuxième trimestre et les émissions de CA Covered Bonds, vise à préparer la réduction des émissions de la SFEF.
Au 30 juin 2009, le niveau élevé des ratios de solvabilité de Crédit Agricole S.A. témoigne de l'efficacité de cette gestion : ratio global de solvabilité à 10,0 %, ratio Tier 1 à 9,2 % et ratio Core Tier 1 à 8,6 %.
Les fonds propres prudentiels de base atteignent, pour leur part, 63,1 milliards d'euros.
RÉSULTATS PAR PÔLE D'ACTIVITÉ
1. POLE BANQUE DE PROXIMITÉ EN FRANCE
1.1. - CAISSES RÉGIONALES DE CRÉDIT AGRICOLE
S1/S1 | |||||
Résultat net mis en équivalence (à 25 %) | 166 | + 40,9 % | + 24,0 % | 301 | + 3,1 % |
Variation de quote-part dans les réserves | (4) | (109,0 %) | (103,4 %) | 126 | (13,6 %) |
Quote-part de résultats des mises en équivalence | 162 | (2,9 %) | (38,6 %) | 427 | (2,5 %) |
Impôts* | (5) | (79,5 %) | (93,6 %) | (92) | (4,7 %) |
Résultat net part du Groupe | 157 | + 11,8 % | (11,9 %) | 335 | (1,9 %) |
* Charge fiscale des dividendes perçus des Caisses régionales
Au premier semestre 2009, les Caisses régionales ont réalisé de bonnes performances.
Elles contribuent à hauteur de 335 millions d'euros au résultat net part du Groupe de Crédit Agricole S.A., contribution quasiment stable sur un an (- 1,9 %).
Afin de soutenir leur activité commerciale et améliorer leur efficacité opérationnelle, les Caisses régionales ont lancé au cours du semestre le projet de système informatique unique orienté client. Parallèlement, elles ont lancé plusieurs services innovants, résolument tournés vers leur clientèle : la carte " double action " qui connaît un franc succès (649 000 cartes vendues à fin juin), le nouveau site national " ca-mobile.com " accessible à tous les clients quel que soit leur opérateur, l'enrichissement de l'offre " ca-mobile.com " et le lancement et la commercialisation de l'éco-prêt à taux zéro, prêt bonifié par les pouvoirs publics.
Dans le domaine de la collecte, l'épargne de bilan bénéficie du dynamisme des livrets (+14,2 %) et des comptes et dépôts à terme. Le hors-bilan retrouve une évolution positive (+ 0,2 % par rapport au 30 juin 2008), porté par le retour à une variation positive des valeurs mobilières et par l'assurance-vie, en particulier à destination de la clientèle haut de gamme.
Du côté des crédits, les encours progressent de 3,4 % sur un an tirés par l'activité auprès de la clientèle professionnelle (+ 4,0 %), témoignage du soutien des Caisses régionales au développement local des territoires.
La progression du produit net bancaire sur un an atteint + 5,5 %, portée essentiellement par la marge d'intérêt. Les charges d'exploitation sont toujours bien maîtrisées, en baisse de -1,7 % sur un an. En conséquence, le résultat brut d'exploitation est en hausse de 16,0 % traduisant la forte rentabilité opérationnelle des Caisses régionales.
Le coefficient d'exploitation continue de s'améliorer, en diminution de 4 points par rapport au 30 juin 2008.
Le coût du risque reste élevé, reflétant les effets de la dégradation de la conjoncture. Les risques sont cependant maîtrisés et bien couverts. Le coût du risque représente 64 points de base des emplois pondérés (Bâle 1), en hausse de 17 points par rapport au premier semestre 2008. La couverture des encours douteux (y compris provisions collectives) est cependant particulièrement forte, à 105 %.
1.2. - LCL
S1/S1* | |||||
Produit net bancaire | 969 | + 2,1 % | + 3,6 % | 1 905 | + 2,3 % |
Charges d'exploitation | (615) | + 0,2 % | (5,0 %) | (1 264) | + 0,4 % |
Résultat brut d'exploitation | 354 | + 5,2 % | + 23,2 % | 641 | + 6,2 % |
Coût du risque | (102) | x 2,6 | + 3,0 % | (201) | x 2,4 |
Résultat d'exploitation | 252 | (15,2 %) | + 33,8 % | 440 | (15,6 %) |
Résultat net part du Groupe | 167 | (14,9 %) | + 33,8 % | 293 | (15,3 %) |
* Données 2008 en Bâle II
LCL confirme ce semestre encore sa bonne trajectoire avec un résultat brut d'exploitation en hausse de
+ 6,2 % sur un an, tendance observée depuis le premier trimestre 2008, soient 6 trimestres consécutifs.
Le produit net bancaire s'établit à 1 905 millions d'euros, en progression de + 2,3 % sur un an dont + 2,1 % sur le deuxième trimestre, traduisant la bonne réalisation du volet développement du plan Crescendo 2 : encours de crédit en progression, stabilisation des encours de collecte et progression des marges alors que les commissions pâtissent de la volatilité persistante des marchés boursiers.
Les charges sont toujours bien maîtrisées, avec une quasi-stabilité sur un an à + 0,4 % (+ 0,2 % sur le deuxième trimestre) et une baisse de - 5,0 % trimestre sur trimestre, traduisant la mise en oeuvre du plan de réduction des coûts.
Le différentiel d'évolution entre le produit net bancaire et les charges se maintient à environ 2 points permettant au coefficient d'exploitation de s'établir à 66,4 % en baisse de -1,2 point sur un an.
Dans un contexte économique difficile, le coût du risque s'alourdit et est multiplié par 2,4 absorbant les bonnes performances opérationnelles de l'entité. Cependant, il se stabilise trimestre sur trimestre (+ 3,0 %) et représente 76 points de base des emplois pondérés Bâle 1, quasi-stable par rapport au premier trimestre.
Le résultat net part du Groupe de LCL est de 293 millions d'euros en baisse de -15,3 % dont - 14,9 % sur le deuxième trimestre, affecté par l'aggravation de la charge du risque. L'évolution trimestrielle de + 33,8 % démontre l'inflexion de tendance au cours du premier semestre 2009 sur le coût du risque.
L'activité commerciale reste soutenue avec des encours de crédit qui progressent globalement de + 5,0 % sur un an, portés par les crédits aux PME et professionnels (+ 8,9 %) témoignant de l'engagement de LCL à moyen / long terme auprès des entreprises. En revanche, la poursuite de la baisse du marché immobilier, bien que plus modérée au deuxième trimestre, affecte la production de crédits habitat dont les encours progressent cependant de 3,0 %, dans la tendance du marché. La production des crédits à la consommation reste soutenue, en hausse de 9 % sur un an.
Le développement de la base clientèle et son rajeunissement se poursuivent grâce au lancement de produits innovants tels que " LCL à la carte ", le " contrat de reconnaissance " ou " solution trésorerie " : sur le premier semestre, ont été enregistrés 69 000 ouvertures nettes de comptes particuliers et 5 900 comptes professionnels.
Par ailleurs, afin d'accueillir ses clients dans les meilleures conditions, LCL poursuit la modernisation de son réseau d'agences en les automatisant et en mettant en oeuvre un projet d'" agence sans papier " par la suppression de l'archivage en agence, grâce à la numérisation des documents.
2. POLE BANQUE DE DÉTAIL A L'INTERNATIONAL
NB : les données du pôle ci-après sont présentées hors effet du passage en activités arrêtées des entités africaines en cours de cession au quatrième trimestre 2008
Hors Emporiki, le pôle Banque de détail à l'international apporte une contribution significative aux résultats du Groupe : 199 millions d'euros sur le semestre (- 9,9 % par rapport au premier semestre 2008) et 105 millions d'euros sur le deuxième trimestre (+ 7,7 % par rapport au deuxième trimestre 2008).
Le résultat brut d'exploitation est en léger recul par rapport au premier semestre 2008 (- 2,4 %) mais enregistre une hausse sur le deuxième trimestre 2009 (+ 9,5 % par rapport au premier trimestre 2009). Le coût du risque augmente de 77,4 % entre le premier semestre 2008 et le premier semestre 2009, mais affiche une baisse de 11,2 % entre le premier et le deuxième trimestre. Le résultat d'exploitation atteint ainsi 265 millions d'euros sur le semestre. Crédit du Maroc et Crédit Agricole Egypte se sont montrés particulièrement dynamiques et affichent une contribution au résultat net part du Groupe en hausse de 14,9 % par rapport au premier semestre 2008.
En global, au cours du deuxième trimestre, la performance opérationnelle du pôle s'est redressée. Le produit net bancaire atteint 755 millions d'euros, en hausse de 7,8 % par rapport au premier trimestre 2009. La restauration des marges chez Emporiki, la progression continue du produit net bancaire de Cariparma FriulAdria ainsi que l'amélioration de la contribution de Lukas ont eu un impact positif sur celui-ci. L'effet de ciseau sur les charges est favorable, ce qui permet au pôle de dégager un résultat brut d'exploitation en hausse de 16,2 %. Le coût du risque est également en croissance modérée sur le trimestre (+ 2,3 %).
Au total, la contribution du pôle est de - 71 millions d'euros sur le premier semestre dont - 50 millions d'euros sur le deuxième trimestre.
T2/T2 | ||||||
Produit net bancaire | 755 | (3,3 %) | + 7,8 % | 1456 | (5,0 %) | (3,2 %) |
Charges d'exploitation | (508) | + 1,0 % | + 4,1 % | (997) | (0,6 %) | (3,8 %) |
Résultat brut d'exploitation | 247 | (11,1 %) | + 16,2 % | 459 | (13,3 %) | (2,4 %) |
Coût du risque | (273) | X 3,0 | + 2,3 % | (540) | X 2,8 | + 77,4 % |
Résultat d'exploitation | (26) | ns | ns | (81) | ns | (25,2 %) |
Sociétés mises en équivalence | 40 | X 28,6 | (12,9 %) | 86 | X 2,2 | X 2,2 |
Résultat avant impôts | 14 | (92,7 %) | ns | 5 | (98,6 %) | (10,7 %) |
Résultat net part du Groupe | (50) | ns | ns | (71) | ns | (9,9 %) |
* Hors Emporiki
En Grèce, Emporiki a poursuivi sa restructuration conformément au plan de marche défini par Crédit Agricole S.A.
Le 25 juin 2009 ont été annoncées de nouvelles mesures qui visent à redresser la situation et à créer les conditions d'un nouveau succès. L'objectif est un retour à la rentabilité en 2011, au moyen de trois principaux leviers : la baisse des frais généraux, le contrôle accru des risques et la restructuration du réseau d'agences.
Par ailleurs, la gestion du portefeuille de crédit a été adaptée à la situation conjoncturelle actuelle. Les revues approfondies et régulières du portefeuille en vie ont été poursuivies et le process centralisé d'octroi des prêts est finalisé. En outre, la politique de dépôts a connu une refonte en profondeur, avec notamment l'arrêt de la commercialisation des comptes d'épargne à taux " boosté ".
Grâce à cette politique, des premiers signaux positifs ont été enregistrés à la fin du premier semestre avec la stabilisation des crédits et le succès du nouveau compte à terme à taux progressifs, " Yperecho " (un milliard d'euros de souscription au seul deuxième trimestre 2009).
En termes de résultats, le produit net bancaire s'est redressé au deuxième trimestre (+ 7,8 % par rapport au premier trimestre) et le résultat brut d'exploitation est positif (14 millions d'euros au deuxième trimestre après un solde nul au premier trimestre). La marge d'intérêt a augmenté de 13 millions d'euros au cours du deuxième trimestre en lien avec le rebond de la marge d'intermédiation (de 1,6 % à 1,8 % entre le premier et le deuxième trimestre), alors que les commissions étaient stabilisées.
La contribution au résultat net part du Groupe s'établit à - 271 millions d'euros pour le premier semestre.
En Italie, Cariparma FriulAdria est parvenue à maintenir le dynamisme des trimestres précédents malgré une conjoncture difficile. Les encours de crédit et de collecte bilan ont ainsi progressé de 9,5 % et 7,3 % respectivement sur un an. Par ailleurs, au cours du premier semestre, la banque a lancé une assurance-décès liée aux crédits immobiliers qui a connu un succès commercial significatif.
La contribution au produit net bancaire de la banque poursuit sa remontée depuis la fin de l'année 2008, la performance du deuxième trimestre étant supérieure à celle du premier trimestre (+ 4,3 %). Le produit net bancaire s'élève ainsi à 741 millions d'euros pour le premier semestre, un recul limité par rapport à la même période de 2008 (- 3,5 %). Les charges ont été contenues, l'évolution sur un an atteignant - 1,2 %. Le coût du risque, calculé sur les emplois pondérés Bâle 1, est en hausse limitée, représentant 75 points de base sur le semestre contre 49 à la même période l'an passé. La contribution de Cariparma FriulAdria au résultat net part du Groupe pour le semestre se monte à 113 millions d'euros.
Par ailleurs, la banque a poursuivi ses actions de solidarité avec la mise en place du dispositif Cariparma Sipuò pour les particuliers en difficulté, qui se caractérise par des comptes à frais réduits, une souplesse de remboursement, et des aides de trésorerie. L'engagement vis-à-vis des salariés est également un point fort de l'établissement, puisqu'il est l'une des deux banques classées parmi les 28 " Top employers Italy 2009 ".
3. POLE SERVICES FINANCIERS SPÉCIALISÉS
S1/S1 | |||||
Produit net bancaire | 903 | + 21,4 % | + 5,9 % | 1 756 | + 19,5 % |
Charges d'exploitation | (409) | + 1,8 % | (5,0 %) | (840) | + 5,2 % |
Résultat brut d'exploitation | 494 | + 44,4 % | + 16,9 % | 916 | + 36,5 % |
Coût du risque | (311) | x 2,4 | + 17,1 % | (576) | x 2,2 |
Résultat d'exploitation | 183 | (14,8 %) | + 16,6 % | 340 | (15,8 %) |
Sociétés mises en équivalence | 2 | (29,2 %) | ns | 3 | (22,7 %) |
Résultat net sur autres actifs | 0 | ns | ns | 1 | (11,1 %) |
Résultat avant impôts | 185 | (14,9 %) | + 15,9 % | 344 | (15,8%) |
Résultat net part du Groupe | 104 | (23,0 %) | + 15,1 % | 194 | (23,4 %) |
Au cours du premier semestre 2009, le pôle Services financiers spécialisés a démontré sa capacité d'adaptation dans un environnement économique dégradé.
La hausse de 19,5 % du produit net bancaire au premier semestre témoigne de la bonne performance du pôle. A périmètre comparable, elle est encore de 4,7 %, du fait de la bonne tenue des encours et de la baisse des taux de refinancement.
Conformément au plan de réduction des coûts, les charges sont en baisse sur la période : - 4,9 %[3] par rapport au premier semestre 2008.
Le résultat brut d'exploitation s'inscrit ainsi en hausse de 16,2 %, à périmètre comparable, témoignant de l'efficacité opérationnelle du pôle. Sur l'ensemble du périmètre, la hausse est de 36,5 %, avec un résultat brut d'exploitation de 916 millions d'euros, intégrant les résultats de Ducato consolidés depuis le premier trimestre 2009. Le coefficient d'exploitation s'établit à 47,8 % au premier semestre 2009, en baisse de 6,5 points sur un an.
Reflétant la détérioration de l'environnement économique, le coût du risque est en forte hausse (multiplié par 2,2 par rapport au premier semestre 2008) tant en France qu'à l'international. Il augmente cependant plus modérément sur le deuxième trimestre 2008, en progression de 17,1 % par rapport au premier trimestre 2009. Il s'établit à 191 points de base des emplois pondérés (Bâle 1), parmi les plus bas du marché. Conséquence de ce savoir-faire en matière de maîtrise des risques, le coefficient d'intermédiation s'inscrit à 80,7 % sur le premier semestre, niveau parmi les meilleurs du marché.
Au total le résultat net part du Groupe du pôle pour le semestre atteint 194 millions d'euros (- 23,4 %).
En Crédit à la consommation, le résultat brut d'exploitation à 827 millions d'euros augmente également significativement (+ 41,8 % ; + 19,3 % à périmètre comparable) grâce à la bonne tenue du produit net bancaire et à la poursuite de la maîtrise des charges. Du fait de la montée du risque, dont le niveau reste cependant inférieur au marché (217 points de base sur emplois pondérés Bâle I au premier semestre 2009), le résultat d'exploitation diminue de 11,9 % et s'établit à 294 millions d'euros.
En termes d'activité, les encours font preuve de solidité : + 5 % en France grâce à la croissance des partenariats avec les réseaux. A l'international, la progression sur un an est de 27,3 %, le métier bénéficiant de l'intégration des encours de Ducato suite au rapprochement réalisé en Italie avec Agos. La répartition géographique des encours de crédit à la consommation est favorable, 89,3 % des encours gérés étant dans des pays peu exposés (Europe de l'Ouest y compris Italie).
Dans le domaine du Crédit-bail, le Groupe maintient sa position de leader. Les encours progressent de 16,1 % par rapport au 30 juin 2008 tirés par l'international et notamment le développement de CALIT en Italie. En France, le métier surperforme le marché avec une production qui résiste en crédit-bail mobilier et immobilier.
Le résultat brut d'exploitation s'établit à 62 millions d'euros sur le semestre. Au deuxième trimestre, il progresse de 20,4 % par rapport au trimestre précédent, grâce au maintien du produit net bancaire et à la maîtrise des charges.
Il permet de couvrir la forte hausse du coût du risque, tant sur le semestre (x 2,8 par rapport au premier semestre 2008 à 33 millions d'euros) que sur le seul deuxième trimestre (+ 66,9 % par rapport au premier trimestre à 21 millions d'euros).
En Affacturage, le métier résiste mieux que ses concurrents à la dégradation de l'environnement, avec une baisse de son chiffre d'affaires factoré de 4,1 % contre un recul de 6,4 % pour le marché[4]. Eurofactor conforte même sa position de leader avec une part de marché en hausse de 60 points de base sur un an, à 23,1 % au deuxième trimestre 2009.
Le résultat brut d'exploitation du semestre s'établit à 34 millions d'euros, en diminution de 19,8 % reflétant la baisse de l'activité. Il progresse cependant sur le seul deuxième trimestre où il atteint 19 millions d'euros.
Le coût du risque progresse mais se maintient à un niveau bas (10 millions d'euros sur le semestre).
4. POLE GESTION D'ACTIFS, ASSURANCES ET BANQUE PRIVÉE
Le pôle Gestion d'actifs, assurances et banque privée a enregistré de solides performances sur la période. La collecte nette du semestre atteint 14,5 milliards d'euros, portant les encours sous gestion à 775,5 milliards d'euros au 30 juin 2009, soit une croissance de 3,2 % sur le dernier trimestre.
Ce bon niveau d'activité s'accompagne d'une efficacité opérationnelle renforcée avec un résultat brut d'exploitation du pôle à 557 millions d'euros sur le trimestre, se rapprochant des niveaux antérieurs à la crise. Les charges d'exploitation sont en recul de 8,3 % par rapport au deuxième trimestre 2008.
Le deuxième trimestre a vu également la finalisation des accords en cours, avec la prise de contrôle majoritaire de CACEIS et la signature de l'accord définitif pour la création du pôle commun de gestion d'actifs CAAM / SGAM qui se