"Notre pays a énormément d’atouts (…) et pourtant la France, qui a tout ce potentiel, est en retard sur la question des énergies renouvelables. Pourquoi ? Pourquoi tous les gouvernements de gauche comme de droite qui se sont succédés n’ont pas fait des énergies renouvelables une priorité ? (…) Parce que nous avons tous commis une erreur collective, la France, en tête de tous les pays sur l’énergie nucléaire, pensait ne pas avoir besoin d’énergies renouvelables. C’est une erreur”, a tout bonnement déclaré Nicolas Sarkozy devant un panel de spécialistes du secteur réunis sur le campus scientifique de l’Université de Savoie. Un mea culpa – le premier sur le sujet - qui aurait pu faire sauter de joie les écologistes, si une seconde déclaration ne l’avait pas immédiatement suivie. "Nous devons devenir leader des énergies décarbonées de demain sans rien abandonner de notre avance sur le nucléaire."
Pour le Président de la République, à chaque euro versé pour le nucléaire, un euro sera versé à la "recherche sur les technologies propres et sur la prévention des atteintes à l’environnement". Car les énergies renouvelables ne sauraient "supplanter l’énergie fossile et l’énergie nucléaire". Les écologistes auront aussi noté la tendance répétée du président à appeler au développement de l’énergie "photovoltaïque". Et n’auront pas manqué un petit lapsus lâché au détour de son discours : "La demande d’énergie décarbonée va exploser [et] le nucléaire c’est du décarboné. Et pourquoi être les leaders mondiaux en matière nucléaire et être à ce point en retard (…) sur toutes les autres énergies renouvelables ?" Le nucléaire, une énergie renouvelable ? On entend déjà certains grincer des dents.