A l'origine de cette demande , la révélation par la télévision finlandaise de l'existence d'une lettre de l'autorité de Sureté et de Contrôle finlandaise, STUK, adressée à Areva et faisant état de graves problèmes ainsi que d'un manque "réel" de progrès dans la conception des systèmes électroniques de contrôles de sécurité.
Dans cette lettre, Jukka Laaksonen, le directeur général de STUK qui expose les problèmes rencontrés dans la construction de l'EPR, explique que "cela justifie que la construction va s'arrêter et qu'il n'est pas possible de commencer les essais".
Dans son communiqué, Greenpeace indique que le respect de la réglementation en matière de conception des systèmes de contrôles électroniques faisait partie des conditions posées par l'autorité de régulation finlandaise, avant l'attribution du permis de construire, accordé en 2005. Or, aujourd'hui ces conditions ne semblent plus être remplies.
Flamanville
En France, un réacteur de type EPR est actuellement en construction sur le site de Flamanville, dans la Manche et là aussi, le chantier cumule les problèmes. L'Autorité de Sureté Nucléaire a déjà ordonné l'arrêt du chantier à l'été 2008 pour des malfaçons dans la qualité du béton et du liner, qui nécessitait un fort taux de réparation des soudures. Et le 4 février 2009, elle demandait à EDF de "présenter un plan pour améliorer significativement la qualité de leur réalisation et, dans l'attente de nette amélioration, de les contrôler à 100%".
Face à ces irrégularités constantes, Greenpeace demande l'arrêt immédiat du programme EPR dans sa globalité, qu'il s'agisse de Olkiluoto 3, Flamanville 3 ou du projet de Penly, annonçé le 30 janvier dernier, par le Président de la République. L'association invite l'industrie a ne peut plus continuer à présenter le nucléaire comme la solution à la crise énergétique et au changement climatique. Elle ne doit plus empêcher le développement des vraies solutions, conclut le communiqué de Greenpeace.