Communiqué de Presse
Information financière trimestrielle
7 mai 2009
Premier trimestre 2009 :
- Bonne performance opérationnelle et commerciale dans un environnement de forte récession
- Effet de la dégradation de l'environnement sur les résultats du Groupe
-- Perte nette trimestrielle de -0,3 Md EUR
- Maintien d'une structure financière solide
- Revenus : -11,9%* vs T1-08
- Eléments non récurrents : -1,9 Md EUR dont
- Effet de la dégradation des paramètres de valorisation : -1,5 Md EUR
- Effet du marked to market des CDS : -0,5 Md EUR
- Réévaluation des passifs financiers : +0,1 Md EUR
Coefficient d'exploitation : 76,9%
Charge du risque : -1 354 M EUR (dont -221 M EUR de provisions collectives) 120 points de base par rapport aux encours Bâle I
Résultat Net Part du Groupe : -278 M EUR
Solidité financière maintenue :
Ratio Tier One (Bâle II)** : 9,2% dont 7,0% de Core Tier One
Bénéfice net par action : -0,64 EUR
Evolution de la communication financière :
(i) L'ensemble des résultats des métiers présenté ci-après a été arrêté en prenant en compte une allocation de fonds propres normatifs moyens calculés selon le référentiel Bâle II. A fin comparative, les données du T1-08 ainsi que les éléments financiers présentés en séries historiques 2008 ont été retraités en conséquence.
(ii) Le Groupe a adapté son organisation au premier trimestre 2009. L'ensemble des filiales immobilières précédemment rattachées à la Banque de Financement et d'Investissement (Financement et Conseil), à l'exception d'ODIPROM, rejoignent les Réseaux France. Les entités transférées sont notamment GENEFIM, SOGEPROM et GENEFIMMO ainsi que leurs filiales respectives. Ce nouveau rattachement ne modifie pas l'organisation et le fonctionnement de ces entités. Les éléments financiers présentés en séries historiques ont été retraités en conséquence : l'analyse des retraitements effectués figure en annexe 2 dans les notes méthodologiques.
(a) : Hors effet des éléments non récurrents (sur PNB, coût du risque et gain net sur autres actifs) présentés en annexe 3
* A périmètre et taux de change constants
** Proforma , intégrant la souscription par l'Etat de 1,7 Md EUR d'Actions de Préférence au titre de la 2ème tranche du plan de soutien de l'Etat Français.
Réuni le 6 mai 2009, le Conseil d'Administration de Société Générale a arrêté les résultats consolidés du premier trimestre 2009, avec un Résultat Net Consolidé Part du Groupe de -278 millions d'euros. Dans un début d'année marqué par un brutal ralentissement de l'activité économique mondiale avec notamment le recul de l'investissement des entreprises et la hausse du chômage, Société Générale poursuit l'adaptation opérationnelle et structurelle de ses métiers.
Les activités de Banque de Détail en France et à l'International confirment leur solidité commerciale et financière dans un contexte très dégradé. Les Services Financiers, tout en affichant des performances commerciales en retrait, maintiennent une contribution positive au Résultat Net Part du Groupe. Les métiers de Gestions d'Actifs et Services aux Investisseurs sont également affectés par la baisse des marchés mais affichent un résultat net positif. Enfin, la Banque de Financement et d'Investissement enregistre une excellente performance commerciale et des revenus élevés, avec un bon équilibre entre les activités, mais elle est en perte à cause des pertes et décotes complémentaires sur le portefeuille d'actifs à risque.
Compte tenu de l'incertitude encore très forte qui affecte les perspectives économiques des prochains trimestres, et afin de continuer à accorder des crédits à l'économie française (progression annuelle de +7% à fin mars 2009), le Conseil d'administration a approuvé la participation du Groupe à la 2nde tranche du plan de soutien de l'Etat Français par l'intermédiaire d'actions de préférence, sous réserve de l'approbation de l'Assemblée Générale du 19 mai.
1. RÉSULTATS CONSOLIDÉS DU GROUPE
Produit net bancaire | 4 913 | 5 679 | -13,5% |
A données constantes* | -11,9% | ||
Frais de gestion | (3 777) | (3 905) | -3,3% |
A données constantes* | -2,5% | ||
Résultat brut d'exploitation | 1 136 | 1 774 | -36,0% |
A données constantes* | -33,1% | ||
Coût net du risque | (1 354) | (598) | x 2,3 |
Résultat d'exploitation | (218) | 1 176 | n/s |
A données constantes* | n/s | ||
Résultat net part du Groupe | (278) | 1 096 | n/s |
T1-09 | T1-08 | ||
ROE Groupe après impôt | n/s | 16,80% | |
ROE des métiers après impôt | n/s | 15,10% |
Depuis l'automne 2008, la chute de l'activité économique a été brutale mondialement, avec un net ralentissement des échanges. Malgré la mise en oeuvre de mesures exceptionnelles au plan national et international, les tensions demeurent aigües sur les marchés financiers avec une aversion confirmée pour le risque. Les effets des divers plans de relance gouvernementaux devraient toutefois permettre d'amortir en 2009 les conséquences de la crise et autoriser une reprise progressive de la croissance, à un rythme certes très modéré.
Dans ce contexte très difficile, les métiers du Groupe extériorisent des performances opérationnelles contrastées :
- La robustesse des fonds de commerce des Réseaux France et Internationaux se confirme tant en termes de croissance des encours de crédits et de dépôts que de conquête de nouveaux clients.
- Les effets de la crise économique affectent les Services Financiers et les métiers de Gestions d'Actifs et Services aux Investisseurs, qui poursuivent leurs adaptations structurelles et opérationnelles.
- La Banque de Financement et d'Investissement confirme sur le trimestre le dynamisme de son activité clientèle et affiche une très bonne performance de trading. Des pertes et décotes complémentaires de -1,5 milliard d'euros, liées notamment à la baisse des marchés immobiliers américains, à la dégradation de rating des monolines et au durcissement des hypothèses de valorisation du Groupe, obèrent fortement les revenus comptables du pôle.
Parallèlement, la détérioration globale de l'environnement économique affecte la charge du risque du Groupe sur le trimestre (-1,4 milliard d'euros, soit 120 points de base pour le coût du risque commercial par rapport aux encours Bâle 1).
Produit Net Bancaire
Le Produit Net Bancaire du Groupe sur le premier trimestre 2009 est de 4,9 milliards d'euros, soit un recul de -11,9%* par rapport au T1-08 (-13,5% en données courantes). Le Groupe enregistre sur le trimestre -1,5 milliard d'euros en pertes et décotes, essentiellement liées à la baisse du marché immobilier américain et à la dégradation de rating des monolines sur le trimestre, qui masquent la résistance des métiers. Hors éléments non récurrents, les revenus des métiers du Groupe s'établissent à 7,0 milliards d'euros, en progression de 15,9% par rapport au T1-08.
- Sur le premier trimestre de l'année, le Produit Net Bancaire des Réseaux France affiche un recul limité dans un marché difficile (-0,9% par rapport au T1-08 hors effet de la provision PEL/CEL) pour atteindre 1,7 milliard d'euros.
- Les Réseaux Internationaux extériorisent sur cette même période des performances commerciales et financières satisfaisantes (progression des revenus de +10,8%* par rapport au T1-08 soit 1,2 milliard d'euros de revenus).
- Les Services Financiers, particulièrement sensibles à la détérioration de la conjoncture économique et à la hausse du coût de refinancement, affichent des revenus trimestriels de 0,7 milliard d'euros, quasiment stables par rapport au T1-08 (-1,1%*).
- Toujours pénalisé par la baisse des marchés financiers, le métier de Services aux Investisseurs, Brokers et Epargne en ligne, présente des revenus en recul de -19,8%* par rapport au T1-08. La Banque Privée, malgré une collecte nette positive sur le trimestre de +0,6 milliard d'euros et un taux de marge sur actifs gérés de 116 pb, extériorise un Produit Net Bancaire en retrait (-9,0%* par rapport au T1-08). Par ailleurs, les revenus de la Gestion d'Actifs restent affectés par la situation des marchés.
- La Banque de Financement et d'Investissement confirme sur le trimestre la qualité de ses fonds de commerce avec des revenus clients de 1,3 milliard d'euros (+31% par rapport au T1-08). Les activités de trading hors éléments non récurrents affichent également de très bons résultats sur la période avec un Produit Net Bancaire de 1,4 milliard d'euros, tout en poursuivant une politique de réduction des risques de marché (recul de la VaR sur le trimestre). Le pôle subit toutefois sur le trimestre l'effet de la dégradation du marché immobilier américain et enregistre des pertes et décotes de -1,5 milliard d'euros. Hors éléments non récurrents, les revenus du pôle au T1-09 s'établissent à 2,7 milliards d'euros.
Frais de gestion
Les frais de gestion sont en recul de -2,5%* (-3,3% en données courantes) par rapport au T1-08, traduisant l'adaptation du Groupe au nouvel environnement économique pour l'ensemble de ses métiers. A noter particulièrement, les actions volontaristes de maîtrise des dépenses engagées au
sein des Réseaux France, la révision des plans de développement du dispositif commercial pour les Réseaux Internationaux, ainsi que l'adaptation de la structure des rémunérations et la poursuite de la réduction d'une partie des fonctions de front-office pour la Banque de Financement et d'Investissement.
En conséquence sur le trimestre, le coefficient d'exploitation de Société Générale se situe à 76,9% (68,8% au T1-08).
Résultat d'exploitation
Le Résultat Brut d'Exploitation trimestriel du Groupe s'élève à 1,1 milliard d'euros (-33,1%* par rapport au T1-08), le Résultat Brut d'Exploitation des métiers atteignant quant à lui 1,3 milliard d'euros, en repli de -29,3% par rapport au T1-08.
L'augmentation de la charge du risque sur le trimestre reflète la détérioration générale de la conjoncture économique. Rapporté aux encours pondérés Bâle I, le coût du risque commercial sur le T1-09 s'établit à 120 points de base (1,4 milliard d'euros).
- La charge du risque des Réseaux France s'élève à -230 millions d'euros (68 points de base contre 28 pb au T1-08). Cette dégradation est liée principalement à la clientèle commerciale, la clientèle de particuliers affichant toujours un coût du risque faible.
- Dans les Réseaux Internationaux, le coût du risque commercial se dégrade sur le trimestre pour atteindre 173 points de base contre 61 pb au T1-08. Cette évolution défavorable provient pour l'essentiel de Rosbank et Komercni Banka, cette dernière filiale ayant souffert de la faillite d'une contrepartie corporate. Dans les autres implantations, les risques restent contenus.
- Pour les Services Financiers, le coût du risque commercial est en hausse sensible à 197 points de base au T1-09 contre 105 pb au T1-08, essentiellement sur les activités de crédit à la consommation.
- La charge du risque de la Banque de Financement et d'Investissement est de -567 millions d'euros, dont 185 millions d'euros en provisions collectives (-58 millions étant rattachés aux actifs transférés le 1er octobre 2008 en portefeuille de " Prêts et Créances ") et 104 millions d'euros pour divers litiges. Retraité des éléments liés au transfert d'actifs, le coût net du risque ressort à 139 points de base, reflet de la détérioration des portefeuilles.
Au total, le Groupe dégage sur le trimestre un résultat d'exploitation de -218 millions d'euros.
Résultat net
Après charge fiscale (taux effectif d'impôt du Groupe : 27,9%) et intérêts minoritaires, le Résultat Net Part du Groupe s'élève à -278 millions d'euros.
Le bénéfice net par action s'établit à -0,64 euros au T1-09.
2. STRUCTURE FINANCIERE DU GROUPE
Au 31 mars 2009, les capitaux propres part du Groupe s'élèvent à 36,0 milliards d'euros1 et l'actif net par action à 51,3 euros (intégrant -2,10 euros de moins-values latentes).
Depuis l'émission des titres super-subordonnées souscrits par l'Etat dans le cadre du plan français pour assurer le financement de l'économie, le Groupe s'est engagé, comme les autres banques françaises participant à ce plan, à ne pas procéder à des rachats d'actions pendant la période de détention des titres par l'Etat, à l'exception des rachats effectués à des fins de couverture des programmes d'actionnariat salarié et des opérations de gestion courante. Dans ce cadre, Société Générale a procédé à l'achat de 2,1 millions d'actions au cours du trimestre, le conduisant à détenir à fin mars 2009 12,1 millions d'actions d'auto-détention et 9,0 millions d'actions d'auto-contrôle soit 3,6% du capital (hors actions détenues dans le cadre des activités de trading). Par ailleurs, le Groupe détient 7,2 millions d'options d'achat sur son propre titre en couverture de plans attribués à ses salariés.
En référentiel Bâle II, les encours pondérés ressortent à 343,2 milliards d'euros au 31 mars 2009 contre 329,2 milliards d'euros à fin mars 2008 et 345,5 milliards d'euros au 31 décembre 2008. Le ratio Tier One au 31 mars 2009 est de 8,7% (dont 6,5% pour le Core Tier One). Par ailleurs, une résolution sera proposée à l'Assemblée Générale du 19 mai 2009 pour autoriser le Conseil d'Administration à réaliser une émission d'Actions de Préférence de 1,7 milliard d'euros au profit de la Société de Prise de Participation de l'Etat. Cette opération a pour effet d'extérioriser un ratio Tier One " proforma 31 mars 2009 " de 9,2% (dont 7,0% pour le Core Tier One).
Le Groupe est noté Aa2 par Moody's et AA- par Fitch et S&P.
1 Ce montant comprend notamment (i) 6,4 milliards d'euros de titres super-subordonnés, 0,8 milliard d'euros de titres subordonnés à durée indéterminée et (ii) des moins-values latentes nettes pour -1,2 milliard d'euros.
3. RESEAUX FRANCE
Produit net bancaire | 1 732 | 1 741 | -0,5% |
PNB hors PEL/CEL | -0,9% | ||
Frais de gestion | (1 167) | (1 175) | -0,7% |
Résultat brut d'exploitation | 565 | 566 | -0,2% |
RBE hors PEL/CEL | -1,4% | ||
Coût net du risque | (230) | (87) | x 2,6 |
Résultat d'exploitation | 335 | 479 | -30,1% |
Résultat net part du Groupe | 216 | 306 | -29,4% |
RNPG hors PEL/CEL | -31,1% | ||
T1-09 | T1-08 | ||
ROE (après impôt) | 16,4% | 24,5% |
A partir du T1-09, les résultats des filiales immobilières précédemment rattachées à la Banque de Financement et d'Investissement (Financement et Conseil) sont intégrés aux résultats des Réseaux France. Les conséquences en résultat pour les Réseaux France sont présentées en annexes.
Les Réseaux France ont évolué dans un environnement très difficile marqué par la dégradation du climat des affaires. La contraction de la demande tant intérieure qu'extérieure, le ralentissement de l'activité, la fragilisation des entreprises, la montée du chômage et le repli de la consommation des ménages ont caractérisé l'environnement de récession du premier trimestre.
Dans cette conjoncture peu favorable, le métier affiche une bonne résistance de son activité grâce à la solidité de ses fonds de commerce, à la qualité de son offre et au dynamisme commercial de ses équipes.
Sur le marché des particuliers, le nombre de comptes à vue s'élève à 6,3 millions à fin mars, soit une progression de 13 000 unités sur T1-09.
La collecte de dépôts a été satisfaisante, portée notamment par le succès du Livret A, témoignant de l'appétence des ménages pour les placements sans risque, assortis d'une rémunération attractive. Au cours du trimestre, 1,3 million de livrets A ont ainsi été ouverts générant une collecte de 3,5 milliards d'euros. A l'inverse, la décollecte s'est poursuivie en épargne logement avec des encours en recul de -11,8% /T1-08. Un ralentissement du mouvement observé a cependant été observé à partir de mars, traduisant les effets de la relance commerciale initiée par le Groupe. Globalement, les dépôts bilantiels de particuliers ont progressé de +1,3% par rapport au T1-08.
La collecte brute d'assurance-vie a augmenté de +4,9% sur un an. Elle s'est essentiellement portée sur des supports en euros (89% de la collecte). La forte volatilité des marchés boursiers et l'aversion pour le risque ont, sans surprise, pénalisé la collecte sur les supports en unités de compte et sur les OPCVM. Les encours d'assurance-vie des réseaux France s'élèvent à 65,1 milliards d'euros, quasiment stables par rapport au T1-08 (-0,5%).
L'engagement des Réseaux France auprès de leurs clients, notamment pour le financement de leurs projets, est demeuré intact. Toutefois, traduisant les appréhensions des ménages dans un environnement de crise, la demande de prêts a continué à s'affaiblir. En conséquence, les encours de crédits aux particuliers se sont modérément accrus de +5,2% par rapport T1-08 au global, et de +6,1% pour les crédits à l'habitat.
L'activité sur le marché des clientèles commerciales est demeurée bien orientée avec des encours en forte croissance. Les dépôts bilantiels se sont ainsi établis à 28,1 milliards d'euros, en progression de 31,2% par rapport au T1-08 grâce notamment aux dépôts à terme. Leurs encours ont ainsi plus que doublé par rapport au T1-08 (+137%). Les dépôts à vue ont également connu une évolution favorable avec des encours en progression de+8,0% /T1-08.
Bien qu'elle connaisse une décélération depuis quelques mois, la croissance des encours de crédits s'est poursuivie (+9,8% /T1-08) mais avec des évolutions contrastées. Les crédits de fonctionnement sont en baisse de -7,2%, conséquence du ralentissement de l'activité des entreprises dans une conjoncture déprimée, tandis que les crédits d'investissement maintiennent un rythme de progression soutenu de +14,3% /T1-08 qui traduit l'engagement du Groupe aux côtés des entreprises et sa contribution à leur développement.
Globalement, les résultats financiers des Réseaux France affichent des revenus de 1 732 millions d'euros, en repli limité de -0,9%, hors reprise de la provision PEL/CEL pour 2 millions d'euros (contre une dotation de 5 millions d'euros au T1-08), compte tenu de la nette contraction des commissions financières.
La marge d'intérêt, hors effet PEL/CEL, connaît une hausse de +0,7% /T1-08 redevable à la croissance des encours de crédits commerciaux compensant ainsi l'érosion de la marge d'intérêt sur la clientèle privée.
Les commissions enregistrent un recul de -2,8% /T1-08, entraînées par la forte baisse des commissions financières (-16,7% /T1-08), conséquence de la crise des marchés de capitaux. Les commissions de service sont, pour leur part, en progression de +1,8%.
En adéquation avec l'action volontariste de maîtrise des dépenses engagée par le Groupe, les frais de gestion reculent de -0,7% /T1-08. Le coefficient d'exploitation (hors effet PEL/CEL) ressort à 67,5%, légèrement au-dessus de son niveau du T1-08 (+0,2 point).
Conséquence de la dégradation du climat des affaires, le coût du risque des Réseaux France ressort à 68 points de base, soit 12 points de base au-dessus du niveau du T4-08 déjà marqué par la montée des risques. Cet accroissement résulte de défaillances en clientèles commerciales, notamment sur les équipementiers automobiles, les entreprises de la construction ainsi que sur les financements à effet de levier.
Au total, le Résultat Net Part du Groupe trimestriel s'élève à 216 millions d'euros, soit une baisse de -29,4% /T1-08.
Le ROE, hors effet PEL/CEL, des Réseaux France s'établit à 16,3% au T1-09 vs 24,9% au T1-08.
4. RESEAUX INTERNATIONAUX
Produit net bancaire | 1 161 | 1 123 | +3,4% |
A données constantes* | +10,8% | ||
Frais de gestion | (663) | (649) | +2,2% |
A données constantes* | +10,0% | ||
Résultat brut d'exploitation | 498 | 474 | +5,1% |
A données constantes* | +11,9% | ||
Coût net du risque | (299) | (88) | x 3,4 |
Résultat d'exploitation | 199 | 386 | -48,4% |
A données constantes* | -45,5% | ||
Résultat net part du Groupe | 118 | 196 | -39,8% |
T1-09 | T1-08 | ||
ROE (après impôt) | 15,4% | 28,6% |
Avec 451 000 nouveaux clients sur un an, les Réseaux Internationaux comptent 13,0 millions de clients à fin mars 2009, dont 803 000 clients corporate.
Sur l'année, le rythme de progression des encours demeure satisfaisant : +21,9%* sur un an pour les crédits et +9,5%* pour les dépôts. Toutefois, la mise en oeuvre d'une politique de crédit plus ciblée et restrictive adaptée au contexte de crise produit ses effets ainsi qu'en témoigne la croissance des crédits entre T4-08 et T109 (+0,5%*). Parallèlement, les efforts particuliers portés à la collecte de dépôts (+1,8%* depuis fin décembre 2008) permettent à la ligne métier de maintenir un ratio crédits/dépôts de 101% à fin mars 2009.
Les performances financières demeurent satisfaisantes en dépit de la dégradation brutale de l'économie dans plusieurs pays, de la dévaluation de certaines devises en Europe centrale et orientale et de la hausse du coût du risque.
Au T1-09, les revenus des Réseaux Internationaux s'élèvent à 1 161 millions d'euros, en progression de +10,8%* sur un an (+3,4% en données courantes).
Les frais de gestion augmentent de 10,0%* à change constant (+2,2% en données courantes) au T1-09 par rapport au T1-08. Les effets des mesures d'adaptation à la crise et le ralentissement des plans de développement du réseau d'agences en Europe centrale et orientale sont compensés par l'impact en année pleine des investissements organiques réalisés en 2008. Hors ces dépenses de développement du réseau, la progression des frais de gestion est de +6,7% sur un an.
En conséquence, le Résultat Brut d'Exploitation s'élève à 498 millions d'euros au T1-09, en progression de 11,9%* par rapport au T1-08 (+5,1% en données courantes) et le coefficient d'exploitation s'améliore à 57,1% au T1-09 contre 57,8% au T1-08.
Reflet de la situation économique, le coût net du risque se situe à 173 points de base au T1-09, contre 122 points de base au T4-08. Cette hausse du coût du risque est cependant très inégale selon les pays : forte en Russie (381 points de base), elle demeure cependant contenue dans l'ensemble des autres implantations, y compris en République tchèque où la hausse est essentiellement due à la faillite d'une contrepartie corporate.
Le maintien d'un niveau élevé de rentabilité d'exploitation, renforcé par les diverses mesures d'adaptation du dispositif - resserrement des politiques d'octroi de crédits, révision des plans de développement organique en Europe centrale et orientale et mesures d'économies de frais de gestion - confère aux Réseaux Internationaux une bonne capacité d'absorption du risque. Elle s'illustre notamment par un ratio Résultat Brut d'Exploitation / encours Cooke fin de période d'environ 300 points de base au 31 mars 2009.
Le Résultat Net Part du Groupe des Réseaux Internationaux s'élève à 118 millions d'euros.
Le ROE après impôt se situe à 15,4% contre 28,6% au T1-08.
5. SERVICES FINANCIERS
Produit net bancaire | 737 | 771 | -4,4% |
A données constantes* | -1,1% | ||
Frais de gestion | (430) | (428) | +0,5% |
A données constantes* | +1,2% | ||
Résultat brut d'exploitation | 307 | 343 | -10,5% |
A données constantes* | -3,9% | ||
Coût net du risque | (234) | (113) | x 2,1 |
Résultat d'exploitation | 73 | 230 | -68,3% |
A données constantes* | -54,7% | ||
Résultat net part du Groupe | 31 | 152 | -79,6% |
T1-09 | T1-08 | ||
ROE (après impôt) | 3,1% | 16,4% |
Le pôle Services Financiers regroupe
(i) les Financements Spécialisés (crédit à la consommation, financement des biens d'équipement professionnel, location longue durée et gestion de flottes de véhicules, location et gestion de parcs informatiques), (ii) l'Assurance-vie et l'Assurance-dommages.
Au sein des Financements Spécialisés, l'activité de Crédit à la consommation souffre du durcissement de la conjoncture économique mondiale. Les pays matures pâtissent de l'hésitation croissante des consommateurs à s'endetter dans une conjoncture incertaine. La France affiche un recul de la production de -5,8%*, moindre toutefois que celui du marché (-12,4% selon les statistiques publiées par l'ASF). L'Italie est également en retrait de -20,0%* par rapport au T1-08. En revanche l'Allemagne progresse de +20,8%* sur un an, profitant des mesures prises pour soutenir le secteur automobile. Dans les pays émergents, la Russie affiche un repli important d'activité (-46,5%* /T1-08), compte tenu d'un contexte économique très difficile - hausse du chômage et des taux d'intérêt - et d'un encadrement strict des conditions d'octroi de crédits décidé en octobre 2008. Au global, la production du trimestre s'élève à 2,7 milliards d'euros, en retrait de -5,1%* sur un an.
La ligne métier Financements de biens d'équipement professionnel connaît également un ralentissement d'activité, la production(1) reculant de -5,8%* sur un an. Des baisses sont observées en Allemagne, en Italie et en Norvège, respectivement de -7,5%*, -15,7%* et -17,4%* par rapport au T1-08. En revanche, la France enregistre une bonne hausse d'activité (+21,3%* par rapport à T1-08), portée par le succès des équipements " high tech ". Au-delà de l'effet de la dégradation de l'environnement, cette évolution reflète également une plus grande sélectivité de la clientèle. Les marges à la production ont pour leur part progressé dans un contexte de baisse des taux de refinancement dans les principaux pays et de sortie de certains concurrents. A fin mars 2009, les encours(1) de SG Equipment Finance progressent de +11,2%* sur un an et s'élèvent à 18,9 milliards d'euros.
En Location longue durée et gestion de flottes de véhicules, ALD Automotive gère désormais un parc de 787 600 véhicules, en croissance de +6,2%* sur un an. Dans un contexte de repli des marchés de véhicules d'occasion, en particulier dans les pays matures, la ligne métier a poursuivi la mise en oeuvre des mesures d'adaptation décidées fin 2008, consistant à abaisser le point mort de l'activité et à accroître la diversification des canaux de revente.
(1) Hors affacturage
Au total, les revenus des Financements Spécialisés s'élèvent à 630 millions d'euros. S'ils reculent de -1,4% en données courantes par rapport au T1-08, notamment en raison de la prise en compte de 57 millions d'euros de pertes et provisions sur les valeurs résiduelles des véhicules d'occasion, ils progressent en revanche de +2,8% à périmètre et change constants. Conséquence d'une hausse - bien que modérée en raison des mesures prises fin 2008 - des frais de gestion (+1,6%* /T1-08, +0,8% en données courantes), le Résultat Brut d'Exploitation s'établit à 245 millions d'euros, en baisse de -4,7% sur un an (+4,4% à périmètre et change constants).
L'activité en assurance-vie a continué à être pénalisée par un environnement peu porteur. La collecte brute baisse de -9,0%* sur un an, à 2,1 milliards d'euros. La clientèle privilégiant toujours les investissements sécurisés au détriment des contrats en unités de compte, le poids des premiers dans la collecte poursuit sa progression et atteint désormais 90%.
Les revenus de l'activité Assurances au premier trimestre 2009 s'élèvent à 107 millions d'euros, en baisse de -18,9%* sur un an (-18,9% en données courantes), la baisse des marchés de capitaux pesant sur la marge de l'Assurance-Vie, et l'Assurance-Dommages ayant enregistré une sinistralité supérieure du fait des tempêtes de début d'année.
Le coût net du risque du pôle Services Financiers est en forte hausse (x2,1 en données courantes par rapport au T1-08), à 197 points de base contre 105 points de base un an plus tôt et 160 points de base au T4-08. Traduisant la nette dégradation de la conjoncture économique, cette hausse concerne à la fois l'activité de crédit à la consommation et l'activité de Financement de biens d'équipement professionnel, qui pâtit de l'augmentation du nombre de faillites de moyennes et grandes entreprises en Allemagne.
Au total, le pôle Services Financiers dégage sur le premier trimestre un résultat d'exploitation de 73 millions d'euros et un Résultat Net Part du Groupe de 31 millions d'euros (contre respectivement 230 millions d'euros et 152 millions d'euros au T1-08).
Sur le trimestre, le ROE après impôt s'établit à 3,1%.
6. GESTIONS D'ACTIFS ET SERVICES AUX INVESTISSEURS
Produit net bancaire | 652 | 600 | +8,7% |
A données constantes | +5,7% | ||
Frais de gestion | (611) | (654) | -6,6% |
A données constantes | -8,1% | ||
Résultat d'exploitation | 24 | (54) | n/s |
A données constantes | n/s | ||
Résultat net part du Groupe | 18 | (28) | n/s |
Dont Gestion d'actifs | (26) | (135) | +80,7% |
Banque privée | 37 | 58 | -36,2% |
Services aux Investisseurs, Brokers | |||
et Epargne en ligne | 7 | 49 | -85,7% |
en Md EUR | T1-09 | T1-08 | |
Collecte nette de la période | -1,6 | -6,9 | |
Actifs gérés fin de période | 332 | 391 |
Le pôle Gestions d'Actifs et Services aux Investisseurs regroupe trois activités : (i) la gestion d'actifs (Société Générale Asset Management), (ii) la banque privée (SG Private Banking),
(iii) les services aux investisseurs (Société Générale Securities & Services), le courtage (Newedge), et l'épargne en ligne (Boursorama).
Le début d'année 2009, marqué par la poursuite de la dégradation des indices et la chute des volumes des marchés boursiers, est resté peu favorable aux activités du pôle.
Toujours pénalisée par des mouvements de décollecte sur certains compartiments, la Gestion d'actifs poursuit la mise en oeuvre des mesures de réorganisation de ses activités engagées en 2008. La cession de sa filiale SGAM UK a ainsi été finalisée le 3 avril 2009. La mise en oeuvre de l'accord préliminaire de rapprochement de la gestion traditionnelle conclu avec CAAM début 2009 se poursuit. Enfin, le pôle travaille au projet de fusion entre SGAM AI et Lyxor.
L'activité commerciale de la Banque Privée s'est inscrite dans un environnement incertain, caractérisé par l'attentisme de la clientèle, tandis que les activités de Services aux Investisseurs ont été directement affectées par la baisse des indices et des taux d'intérêt ainsi que par la diminution des volumes de transaction.
Les encours d'actifs sous gestion du pôle s'élèvent à 332,1 milliards d'euros à fin mars 2009, à un niveau très proche de celui de fin décembre 2008 (336,1 milliards d'euros, soit -1,2%).
A 652 millions d'euros, les revenus du pôle progressent de +5,7%* (+8,7% en données courantes) par rapport au T1-08. Conséquence des mesures d'adaptation initiées en 2008, les frais de gestion reculent de -8,1%* par rapport au T1-08 (-6,6% en données courantes) et s'élèvent à 611 millions d'euros. Le Résultat Brut d'Exploitation est donc positif à 41 millions d'euros, contre -54 millions d'euros au T1-08. Après un coût du risque de 17 millions d'euros, le Résultat Net Part du Groupe du pôle est bénéficiaire à 18 millions d'euros, contre -28 millions au T1-08.
Gestion d'actifs
Au cours du premier trimestre 2009, la Gestion d'actifs affiche une décollecte nette de -2,2 milliards d'euros (contre une décollecte nette de -7,3 milliards d'euros au T1-08). La décollecte concerne plus particulièrement la gestion alternative de SGAM AI (-3,1 milliards d'euros), TCW (-2,1 milliards d'euros) et SGAM UK (-0,6 milliard d'euros), SGAM affichant une collecte nette de +3,5 milliards d'euros. Les fonds monétaires réguliers ont collecté +3,2 milliards d'euros, tandis que les fonds actions et diversifiés d'une part et la gestion alternative d'autre part enregistrent un mouvement de décollecte, respectivement de -2,0 milliards d'euros et de -3,6 milliards d'euros. Compte tenu d'un effet marché négatif de -6,6 milliards d'euros, partiellement compensé par un effet change positif de +3,8 milliards d'euros, les actifs gérés par SGAM s'élèvent à 264,2 milliards d'euros à fin mars 2009, et comprennent essentiellement :
(i) 164,6 milliards d'euros portés par SGAM, dont 112,4 milliards d'euros (68,3%) en produits de taux et 47,4 milliards d'euros (28,8%) en actions et diversifiés. Ils constituent le périmètre qui serait apporté dans le cadre du rapprochement avec CAAM; (ii) 73,1 milliards d'euros portés par TCW ; (iii) 20,1 milliards d'euros portés par SGAM AI ; (iv) 4,7 milliards d'euros portés par SGAM UK.
Le Produit Net Bancaire de la Gestion d'actifs s'établit à 137 millions d'euros au T1-09, alors qu'il était négatif de -13 millions au T1-08 et de -15 millions d'euros au T4-08. Au premier trimestre 2009, l'impact de la crise représente -29,6 millions d'euros, dont -7,5 millions d'euros au titre de la réduction du levier des fonds alternatifs, -19,3 millions d'euros au titre du soutien à la liquidité des fonds monétaires dynamiques (encours résiduel de 0,8 milliards d'euros) et -2,8 millions d'euros de dépréciations complémentaires sur titres de participation. Un complément de dépréciations de -20,6 millions d'euros a par ailleurs été enregistré sur le " seed money ". Les frais de gestion affichent un recul de -16,4%* (-11,4% en données courantes) par rapport au T1-08 montrant les premiers effets des réorganisations en cours.
Conséquence de ces évolutions, SGAM extériorise un Résultat Brut d'Exploitation de -41 millions d'euros, contre -214 millions d'euros au T1-08 et un Résultat Net Part du Groupe de -26 millions d'euros contre -135 millions d'euros un an plus tôt.
Banque privée
Dans un contexte pourtant peu favorable à ce type d'activité, SG Private Banking affiche, sur les trois premiers mois de l'année, une collecte nette de +0,6 milliard d'euros, en légère progression par rapport au T1-08 (+0,4 milliard d'euros) et au T4-08 (+0,3 milliard d'euros).
A fin mars 2009, les actifs gérés s'élèvent à 67,9 milliards d'euros contre 66,9 milliards d'euros à fin décembre 2008, et progressent de +1,5% par rapport à décembre 2008.
Cette évolution, conjuguée à une moindre appétence de la clientèle pour les produits structurés, pénalise le Produit Net Bancaire du premier trimestre 2009 qui s'établit à 196 millions d'euros, en baisse de -9,0%* (-8,0% en données courantes) par rapport au T1-08. La marge brute, en raison de la bonne tenue de l'activité de dépôts/crédits, se maintient à un niveau élevé de 116 points de base (contre 115 points de base au T1-08).
Les frais de gestion s'inscrivent en léger retrait de -2,3%* (-1,5% en données courantes) par rapport au T1-08. Le Résultat Brut d'Exploitation recule de -20,0%* (-18,8% en données courantes) à 65 millions d'euros.
Après prise en compte d'un coût net du risque de 17 millions d'euros, le Résultat Net Part du Groupe s'établit à 37 millions d'euros, en retrait de -37,9%* par rapport au T1-08 (-36,2% en données courantes).
Services aux investisseurs (SGSS), Courtage (Newedge) et épargne en ligne (Boursorama)
Sous l'effet de la forte dégradation des marchés, l'activité Titres voit ses actifs administrés reculer de -19% sur un an, à 404 milliards d'euros. Les actifs en conservation restent quant à eux stables (+1%) à 2 762 milliards d'euros, en raison notamment de l'extension de la collaboration avec Euroclear en Belgique et aux Pays-Bas.
Après une année 2008 marquée par une forte volatilité des marchés favorable à Newedge, le premier trimestre 2009 accuse un ralentissement de l'activité. Les volumes traités par Newedge sont en baisse de -17,8% par rapport au T1-08, dans un marché dont les volumes ont reculé de -24,2% sur la même période. Dans ce contexte, Newedge a consolidé sa position de leader (N°1) en termes de dépôts clients des Future Commission Merchants aux Etats Unis.
L'activité courtage de Boursorama voit le nombre d'ordres exécutés reculer de -4,8% par rapport au T1-08. Les encours d'épargne en ligne, à 2,7 milliards à fin mars 2009, affichent une baisse de 14,7% sur un an, mais restent stables par rapport à leur niveau de fin décembre 2008. L'ouverture de 5 960 comptes bancaires sur les trois premiers mois de l'année témoigne en revanche du bon comportement de l'activité de banque en ligne. Le stock de comptes est désormais de 83 500 unités à fin mars 2009.
Conséquence de cette situation, le Produit Net Bancaire de SGSS, Courtage et Epargne en ligne s'affiche en retrait de -19,8%* par rapport à au T1-08 (-20,3% en données courantes) et ressort à 319 millions d'euros. Les frais de gestion reculent quant à eux de -5,0%* sur la même période (-5,6% en données courantes). Il en résulte un repli du Résultat Brut d'Exploitation et du Résultat Net Part du Groupe de respectivement -78,8%* à 17 millions d'euros et -85,7%* à 7 millions d'euros (-78,8% et -85,7% en données courantes) sur un an.
7. BANQUE DE FINANCEMENT ET D'INVESTISSEMENT