Interrogé par le tribunal correctionnel de Toulouse, Patrick Couturier, ingénieur civil à la Direction régionale de l'industrie, de la recherche et de l'environnement, DRIRE, a précisé que l'usine AZF ne figurait pas au tableau des bons élèves en matière de sécurité, "plutôt au mieux parmi ces élèves moyens qui font le minimum". Il ajoute que "les dirigeants de cette entrerpises n'avaient pas tous les moyens nécessaires, selon moi, pour investir dans la sécurité de cette usine".
Patrick Couturier avait effectué à plusieurs reprises des audits au sein de l'usine de Toulouse, en sa qualité de chargé de mission pour la prévention de la sécurité sur des usines industrielles à risques de la Haute-Garonne. Il explique alors au tribunal que "en ce qui concerne des demandes de nos services sur des investissements portant sur la sécurité, nous avons rencontré des difficultés".
Il ne s'en prend toutefois pas aux dirigeants de l'usine. "Je ne vise personne en particulier, et encore moins des dirigeants. Le manque de moyens venait peut-être d'un échelon supérieur (…) L'exploitant n'allait pas de lui-même vers des dispositions nouvelles pour la sécurité".