"GDF Suez se retire de ce projet en Bulgarie" déclarait hier un porte-parole du groupe à l'AFP. GDF Suez a donc préféré renoncer à une prise de participation de 24,5%, soit la moitié du capital détenu par l'allemand RWE, au côté du bulgare National Electricity qui lui détient 51% dans la centrale nucléaire.
Le projet de centrale nucléaire de Belene, en Bulgarie, possède une longue histoire, très controversée, comme l'explique Sébastien Godinot, coordinateur des campagnes aux Amis de la Terre : "le projet est ainsi situé en pleine zone sismique, à 12 kilomètres de la ville de Svishtov où 120 personnes ont été tuées en 1977 dans un tremblement de terre. De plus, la technologie russe retenue reste dangereuse, des réacteurs de même génération ayant déjà été fermés en Allemagne pour des motifs liés à la sécurité et à la rentabilité. Enfin, l'Etude d'Impact Environnemental a été bâclée et attaquée en justice, celle-ci n'ayant pas pris en compte les accidents graves, les inondations, les risques sismiques, les attentats terroristes et la gestion des déchets nucléaires".
Autres projets nucléaires stratégiques
GDF Suez préfère donc se concentrer sur ses autres projets de centrales nucléaires, dont la seconde centrale bénéficiant d'un réacteur de type EPR à Penly en Seine-Maritime. GDF Suez sera également partenaire de Total et Areva pour la construction de deux EPR aux Emirats Arabes.