
L’industrie automobile pourrait produire 1,5 million de voitures électriques par an en 2020, selon les consultants de Pricewaterhouse Coopers. Que doit craindre la version essence ?
On peut croire à une transformation des mentalités, aux effets désastreux des fluctuations des prix du pétrole ou à la saturation de la demande automobile. Quoi qu’il en soit, la voiture électrique pour tout le monde n’est pas pour demain.
Selon le cabinet de conseil Pricewaterhouse Coopers, l’industrie de la bagnole pourrait produire 1,5 million de véhicules électrique par an d’ici à 2020. Le chiffre de 2008 est infime. Si la production mondiale reste difficile à déterminer, le nombre de voitures électriques nouvellement immatriculées en France ces douze derniers mois est de... 5. En comparaison, 53 millions de voitures particulières sont sorties des usines en 2007 dans le monde, dont 2,5 millions pour la France.
5 voitures immatriculées en France
Selon le cabinet, les faiblesse de cette industrie sont à chercher dans deux directions. D’une part, des batteries peu efficaces et trop onéreuses. L’autonomie d’un véhicule propulsé par un moteur électrique est actuellement très réduite : entre 100 et 200 km, selon les constructeurs, et il nécessite un temps de charge de plusieurs heures.
Second frein à cet essor : le manque d’infrastructures. "Le potentiel commercial des VTE ne pourra donner toute sa mesure pour la prochaine génération automobile que lorsque les programmes pilotes encouragés au niveau des États seront plus répandus", explique Dominique Ménard, responsable du département automobile chez PricewaterhouseCoopers France.