Groupe Crédit Agricole*
Premier partenaire financier de l'économie française sur les 9 premiers mois 2008
Progression significative des encours de crédits (9 mois 2008/9 mois 2007) :
+ 19,2 % pour les PME
+ 8,5 % pour l'habitat
Capitaux propres (part du Groupe) : 64,2 milliards d'euros
Résultat net part du Groupe :
3ème trimestre : 920 millions d'euros
9 mois 2008 : 2 516 millions d'euros
Crédit Agricole S.A.
Un modèle résistant, réactif et solide
Capitaux propres (part du Groupe) : 42,2 milliards d'euros
Résultat net part du Groupe :
3ème trimestre 2008 : 365 millions d'euros
9 mois 2008 : 1 333 millions d'euros
(*) Crédit Agricole S.A. et Caisses régionales à 100 %
Réuni le 13 novembre 2008 sous la présidence de René Carron, le Conseil d'Administration de Crédit Agricole S.A. a examiné les résultats à fin septembre 2008. Sur les 9 premiers mois de l'année 2008, Crédit Agricole S.A. a réalisé un résultat net part du Groupe de 1 333 millions d'euros, dont 365 millions d'euros au troisième trimestre.
La crise financière qui caractérise l'environnement du premier semestre s'est intensifiée au troisième trimestre, avec des situations inédites dans le secteur financier, comme l'arrêt du marché interbancaire, la quasi impossibilité d'émettre sur les marchés, la disparition de certains grands acteurs, le sauvetage par fusions, rachats ou interventions étatiques en faveur de plusieurs institutions. Ce contexte de fortes turbulences a conduit les gouvernements de la plupart des pays industrialisés à prendre des mesures de grande ampleur pour restaurer la confiance et à mettre en oeuvre, comme en France, des plans pour assurer le financement de l'économie.
Premier partenaire financier de l'économie française avec un encours global de crédits portés par les Caisses régionales et LCL de 420 milliards d'euros, le Groupe Crédit Agricole a maintenu un très fort développement de ses concours aux PME (+ 19,2 %) ainsi qu'une croissance significative de ses crédits à l'habitat (+ 8,5 %) sur la période septembre 2007 à septembre 2008.
Le Groupe Crédit Agricole a naturellement pris toute sa part pour accompagner le dispositif gouvernemental mis en place et s'est engagé à poursuivre la croissance de ses encours de 3 à 4 % en 2009.
Les résultats de Crédit Agricole S.A., obtenus dans ce contexte particulièrement difficile, témoignent de la résistance, de la réactivité et de la solidité du modèle développé par le Groupe.
Résistance qui se mesure tant au niveau des revenus que du résultat net part du Groupe. Ainsi, en dépit du durcissement de la conjoncture, le produit net bancaire ne baisse que de 1,9 % au troisième trimestre 2008 par rapport au trimestre correspondant de 2007 ; sur la base du périmètre incluant les seules activités pérennes de Calyon, les revenus diminuent de 1,3 % sur le trimestre et sont en hausse de 0,3 % sur les 9 premiers mois. Cette performance provient principalement de la croissance de la banque de détail en France et à l'international et de la bonne résistance des activités de crédit à la consommation et de gestion d'actifs.
En termes de résultat net part du Groupe, avec le périmètre d'activités pérennes de Calyon, la baisse est de 35,0 % sur le trimestre et de 30,8 % sur les 9 premiers mois.
Réactivité par les mesures opérationnelles et financières d'importance mises en oeuvre très rapidement en cours d'année : augmentation de capital initiée au moment opportun et réalisée avec succès pour porter dès fin juin le ratio Tier 1 à un niveau au moins égal à 8,5 % ; recentrage des activités de la banque de financement et d'investissement sur ses points forts (financements structurés et banque commerciale, courtage, marchés de taux et de change) tout en réduisant la volatilité du modèle et en réduisant les coûts ; gestion active du bilan en initiant un programme d'arbitrage d'actifs de l'ordre de 5 milliards d'euros ; mise en place d'une nouvelle organisation du Groupe en renforçant l'équipe de Direction Générale afin de concentrer le pilotage opérationnel.
Solidité qui se fonde sur des montants de capitaux propres part du Groupe (42,2 milliards d'euros à fin septembre 2008) et des ratios de fonds propres parmi les plus élevés en Europe (8,5 % de Tier 1) ; solidité renforcée par la structure du Groupe : les Caisses régionales qui en sont le socle se sont engagées à garantir Crédit Agricole S.A. à hauteur de leur capital social et de leurs réserves, soit à hauteur d'un montant de 41 milliards d'euros à fin septembre 2008.
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A l'issue du Conseil d'Administration, René Carron, Président du Conseil de Crédit Agricole S.A., a déclaré : " Ces résultats sont le fruit de la mobilisation collective du Groupe et de l'engagement des équipes. Ils confirment la pertinence de notre modèle économique qui concilie, dans chacun de nos métiers, un principe de résistance et de réactivité. Parallèlement, Crédit Agricole S.A., avec un ratio de fonds propres durs de 8,5 % à fin septembre confirme qu'il figure parmi les établissements financiers européens les plus solides. "
Georges Pauget, Directeur Général de Crédit Agricole S.A., a déclaré : " Dans le contexte actuel, la croissance de la banque de proximité en France et à l'international, ainsi que la bonne résistance des activités de crédit à la consommation et de gestion d'actifs sont particulièrement notables. En France, le Crédit Agricole a conforté sa position de premier partenaire financier de l'économie. Les crédits aux PME-PMI ont ainsi augmenté à fin septembre 2008 de 19,2 % portant le total de nos encours à 73,4 milliards d'euros. Nous continuerons à remplir notre mission au service de l'ensemble de nos clients, particuliers, entreprises et collectivités. "
Calendrier de la communication financière 2009
4 mars 2009 Publication des résultats du 4ème trimestre et de l'année 2008
14 mai 2009 Publication des résultats du 1er trimestre 2009
19 mai 2009 Assemblée Générale des actionnaires
27 août 2009 Publication des résultats du 2ème trimestre 2009
10 novembre 2009 Publication des résultats du 3ème trimestre 2009
RÉSULTATS CONSOLIDÉS DE CRÉDIT AGRICOLE S.A.
Crédit Agricole S.A. dégage un résultat net part du Groupe de 1 333 millions d'euros sur les 9 premiers mois de 2008 avec une contribution de 365 millions d'euros au troisième trimestre. Ces performances confirment la pertinence du modèle du Groupe dans une période où la rentabilité est durement affectée par la dégradation de la conjoncture mondiale.
Au cours du trimestre, Calyon a présenté le plan de recentrage de la Banque de financement et d'investissement du Groupe sur ses points de force traditionnels : financements structurés et banque commerciale, les courtiers ainsi que les marchés de taux et de change. Le plan a également circonscrit des activités en cours d'arrêt, notamment les dérivés de crédit et les dérivés actions exotiques.
T3/T3 | 9M/9M | |||
Produit net bancaire | 3 999 | (1,9 %) | 11 358 | (20,9 %) |
Charges d'exploitation | (3 124) | + 8,3 % | (9 489) | + 1,1 % |
Résultat brut d'exploitation | 875 | (26,5 %) | 1 869 | (62,5 %) |
Coût du risque | (740) | x 2,7 | (1 551) | x 2,2 |
Résultat d'exploitation | 135 | (85,3 %) | 318 | (92,6 %) |
Sociétés mises en équivalence | 347 | (4,7 %) | 895 | (11,5 %) |
Résultat net sur autres actifs | (8) | (80,0 %) | 428 | (60,0 %) |
Résultat avant impôts | 474 | (63,0 %) | 1 641 | (74,2 %) |
Résultat net part du Groupe | 365 | (61,7 %) | 1 333 | (72,8 %) |
Coefficient d'exploitation | 78,1 % | + 7,3 pts | 83,5 % | + 18,2 pts |
Hors activités en cours d'arrêt de Calyon et plan de compétitivité 2007 de LCL :
T3/T3 | 9M/9M | |||
Produit net bancaire | 4 995 | (1,3 %) | 15 393 | + 0,3 % |
Charges d'exploitation | (2 996) | + 5,2 % | (9 260) | + 5,8 % |
Résultat brut d'exploitation | 1 999 | (9,6 %) | 6 133 | (7,0 %) |
Coût du risque | (740) | x 2,9 | (1 551) | x 2,2 |
Résultat d'exploitation | 1 259 | (35,5 %) | 4 582 | (22,4 %) |
Sociétés mises en équivalence | 347 | (4,7 %) | 895 | (11,5 %) |
Résultat net sur autres actifs | (8) | (80,0 %) | 428 | (60,0 %) |
Résultat avant impôts | 1 598 | (31,1 %) | 5 905 | (26,1 %) |
Résultat net part du Groupe | 1 128 | (35,0 %) | 4 207 | (30,8 %) |
Coefficient d'exploitation | 60,0 % | + 3,7 pts | 60,2 % | + 3,1 pts |
Sur les 9 premiers mois de 2008, le produit net bancaire atteint 11 358 millions d'euros, en baisse de 20,9 %, fortement impacté par les dépréciations sur instruments de marché.
Hors les activités en cours d'arrêt de la BFI (dérivés de crédit et dérivés actions exotiques), le Groupe génère un produit net bancaire de 15 393 millions d'euros, en croissance de 0,3 % sur la période correspondante de 2007, confirmant la résistance et la réactivité de tous les métiers dans une conjoncture particulièrement difficile, ainsi que l'apport des relais de croissance pleinement opérationnels au cours de la période récente.
Les charges d'exploitation progressent de manière modérée (+ 1,1 %) à 9 489 millions d'euros. A périmètre constant et hors impact du plan de compétitivité 2007 de LCL, elles sont stables reflétant les efforts de productivité engagés dans tous les métiers. Les opérations de croissance externe (agences de Cariparma, Newedge, HVB, ...) portent la hausse des charges à 5,8 %.
Le résultat brut d'exploitation ressort en diminution de 62,5 % pour s'établir à 1 869 millions d'euros à fin septembre. Hors activités en cours d'arrêt, il s'inscrit à 6 133 millions d'euros en baisse de 7,0 % par rapport aux 9 premiers mois de 2007.
Le coût du risque progresse très fortement ; il traduit le provisionnement prudent des actifs dans un environnement très dégradé. A 1 551 millions d'euros, il représente 55,3 points de base des emplois pondérés Bâle 1 (multiplié par 2,2 par rapport aux 9 mois 2007).
Le résultat d'exploitation s'élève à 318 millions d'euros sur les 9 premiers mois de 2008 et à 4 582 millions d'euros hors activités en cours d'arrêt.
La contribution des sociétés mises en équivalence s'élève à 895 millions d'euros en baisse de 11,5 % sous l'effet principalement d'une moindre contribution des Caisses régionales et du BES.
Le résultat net part du Groupe est en baisse de 72,8 % à 1 333 millions d'euros. Hors activités en cours d'arrêt, il atteint 4 207 millions d'euros en repli de 30,8 % sur celui de la période correspondante de 2007.
Au cours du 3ème trimestre, les bonnes performances de la banque de proximité en France et à l'international ont permis de contenir la baisse des revenus du Groupe à 1,9 % par rapport au 3ème trimestre 2007. La hausse des charges d'exploitation (+ 8,3 %) provient principalement des opérations de croissance externe ; elle s'explique en outre par la mise en oeuvre du plan de recentrage de Calyon.
Le coût du risque (740 millions d'euros) a enregistré des dotations complémentaires par rapport à celles du 3ème trimestre 2007 dans tous les métiers : 23 millions d'euros pour LCL, 74 millions d'euros pour la Banque de détail à l'international, 56 millions d'euros pour le crédit à la consommation, 45 millions d'euros dans le pôle Gestion d'actifs et 300 millions d'euros dans la Banque de financement et d'investissement. Ce coût du risque comprend un renforcement des provisions collectives liées à la dégradation de secteurs d'activité au cours du trimestre. Il inclut en outre une charge de 119 millions d'euros consécutive à la faillite de Lehman Brothers portant l'impact global de celle-ci sur les comptes du Groupe à 220 millions d'euros (avant impôt).
Le résultat net part du Groupe du 3ème trimestre, 365 millions d'euros, est en baisse de 61,7 % par rapport au 3ème trimestre 2007. Hors activités en cours d'arrêt, il atteint 1 128 millions d'euros en réduction de 35 %.
LA STRUCTURE FINANCIERE
Au 30 septembre 2008, les fonds propres de Crédit Agricole S.A atteignent 76,4 milliards d'euros.
Ses capitaux propres, part du Groupe, s'élèvent à 42,2 milliards d'euros contre 40,7 milliards d'euros au 31 décembre 2007. Leur renforcement est principalement dû à l'augmentation de capital réussie de début juillet compensée en partie par de moindres résultats latents sur le portefeuille de titres disponibles à la vente.
Les emplois pondérés s'élèvent à 336,7 milliards d'euros, en diminution de 8,4 milliards d'euros par rapport au 31 décembre 2007 sous l'effet du passage à Bâle 2. Cette baisse est minorée par l'application du plancher réglementaire fixé pour 2008 à 90 % des actifs pondérés Bâle 1.
Le ratio CRD du Groupe s'élève à 9,1 % et le ratio Tier 1 à 8,5 %. Hors application du plancher réglementaire, le ratio Tier 1 s'établirait à 8,7 %.
RÉSULTATS PAR PÔLE D'ACTIVITÉ
1. POLE BANQUE DE PROXIMITÉ EN FRANCE
Au cours du 3ème trimestre, les banques de proximité en France enregistrent de bonnes performances commerciales et financières dans un contexte économique dégradé.
1.1. - CAISSES RÉGIONALES DE CRÉDIT AGRICOLE
Les Caisses régionales ont poursuivi activement le développement de leurs fonds de commerce. Le 3ème trimestre a enregistré une accélération des ouvertures nettes de dépôts à vue (+ 64 000) portant à 292 000 le nombre de nouveaux comptes ouverts sur les 9 premiers mois de l'année.
L'activité commerciale est soutenue par la collecte bilantielle qui enregistre une hausse de 3,8 % sur un an. L'attrait pour les produits d'épargne liquide et sécurisés bénéficie notamment aux comptes à terme (+ 54,6 %) et aux livrets (+ 11,4 % pour le Livret de Développement Durable).
Dans le même temps, les Caisses régionales ont accordé plus de 16 milliards d'euros de nouveaux crédits au cours du trimestre soit plus de 49 milliards d'euros depuis le début de 2008 attestant de leur forte implication dans le financement de l'économie. La croissance des encours demeure vive (+ 9,5 % sur un an) particulièrement celle concernant les prêts aux collectivités locales (+ 15,9 %), aux entreprises et aux professionnels (+ 11,3 %) ; les crédits à l'habitat se développent de 8,9 % malgré le ralentissement de la demande.
Cette dynamique commerciale s'accompagnant d'un redressement des marges, les revenus des activités clientèle des 9 premiers mois de 2008 augmentent de 0,7 % (+ 1,7 % hors provisions épargne logement) par rapport à ceux des 9 premiers mois de 2007.
T3/T3 | T3/T2 | 9M/9M | |||
Résultat net mis en équivalence (à 25 %) | 140 | (21,0 %) | + 18,8 % | 432 | (13,1 %) |
Variation de quote-part dans les réserves | (4) | ns | ns | 142 | (1,5 %) |
Quote-part de résultats des mises en équivalence | 136 | (23,6 %) | (18,4 %) | 574 | (10,5 %) |
Impôts* | - | ns | ns | (96) | + 10,8 % |
Résultat net | 136 | (23,6 %) | (2,8 %) | 478 | (13,9 %) |
* Charge fiscale des dividendes perçus des Caisses régionales
Sur le trimestre, le produit net bancaire cumulé (en IAS) des 38 Caisses régionales mises en équivalence atteint 2,7 milliards d'euros, en repli de 5,4 % par rapport au 3ème trimestre 2007 sous l'effet du moindre rendement de l'activité de portefeuille. Sur les 9 premiers mois, le PNB s'inscrit à 8,6 milliards d'euros en baisse de 2,1 %.
La bonne maîtrise des charges d'exploitation par les Caisses régionales (- 0,4 % T3/T3) améliore de 0,4 point le coefficient d'exploitation sur les activités clientèle.
La forte croissance du coût du risque (+ 34,4 % entre les 9 premiers mois de 2007 et 2008) reflète le maintien d'une politique de risque prudente dans un environnement dégradé.
Au total, la quote-part de résultat des 38 Caisses régionales mise en équivalence s'établit à 136 millions d'euros au 3ème trimestre. Sur les 9 premiers mois de l'année, elle atteint 574 millions d'euros (- 10,5 %) et, après impôts, la contribution du pôle " Caisses régionales " au résultat net consolidé de Crédit Agricole S.A. ressort à 478 millions d'euros.
1.2. - LCL
Au 3ème trimestre, LCL confirme la dynamique de son activité commerciale et poursuit avec régularité l'amélioration de ses performances financières.
Il dégage un produit net bancaire de 914 millions d'euros sur le trimestre, soit 2,8 milliards d'euros sur les 9 premiers mois de l'année 2008, en croissance de 4,3 % (hors provisions épargne-logement) par rapport à 2007. Cette hausse régulière est tirée par la progression de la marge d'intermédiation.
T3/T3 | 9M/9M | 9M/9M* | |||
Produit net bancaire | 914 | + 3,3 % | 2 804 | + 3,2 % | + 3,2 % |
Charges d'exploitation | (623) | + 0,8 % | (1 881) | (8,0 %) | + 0,6 % |
Résultat brut d'exploitation | 291 | + 8,8 % | 923 | + 37,1 % | + 8,8 % |
Coût du risque | (51) | + 82,1 % | (134) | + 32,4 % | + 32,4 % |
Résultat d'exploitation | 240 | +0,3 % | 789 | + 37,9 % | + 5,7 % |
Résultat net part du Groupe | 159 | + 0,1 % | 523 | + 36,8 % | + 3,7 % |
Coefficient d'exploitation | 68,2 % | (1,6 pt) | 67,1 % | (8,1 pts) | (1,7 pt) |
* hors impact du plan de compétitivité en 2007
En termes d'activité commerciale, la poursuite de son effort de conquête a permis à LCL d'enregistrer 91 000 ouvertures nettes de comptes depuis le début de l'année. La campagne " Rentrée étudiante " a été un succès et les contrats " Gulliver " destinés à la clientèle de moins de 16 ans ont quasiment doublé : 2 éléments importants de la stratégie de développement de la clientèle jeunes. Des offres innovantes ont été proposées (la carte Jeux Olympiques, la carte Inventive) ainsi qu'une nouvelle gamme IARD (Pacifica) qui remporte de bons résultats (plus de 157 000 souscriptions soit une progression de la production brute IARD de 66 % par rapport à septembre 2007).
Le développement de la clientèle des entreprises s'est également intensifié par rapport à 2007, en conquête (2 400 nouveaux clients, soit + 28 %) comme en équipement.
La période est marquée en particulier par un développement tonique du crédit, tout en permettant un redressement des marges. Cette activité est tirée, depuis le début de l'année, par le marché des entreprises et des professionnels avec une production de 7,4 milliards d'euros et des encours en croissance de 19,6 %. L'encours des crédits habitat progresse de 6,6 % malgré une baisse de la production liée à la conjoncture.
L'évolution des encours de collecte au bilan (+ 2,2 % sur un an) est portée par la vive progression des comptes à terme (+ 37 %). Dans le même temps, LCL accroît aussi de 9 % sa collecte en assurance-vie dans un marché en net ralentissement. Cette hausse s'explique pour partie par la stratégie d'équipement de la clientèle intermédiaire et par le développement de la Banque Privée.
Les résultats de LCL se caractérisent en outre par une très bonne maîtrise des frais généraux sur les 9 premiers mois de l'année (à + 0,6 % hors impact du plan de compétitivité de 2007) par rapport à la même période de 2007. Cette performance est confortée par la mise en oeuvre du plan de compétitivité de LCL lancé en 2007.
En conséquence, le résultat brut d'exploitation ressort en croissance de 8,8 % (hors provisions épargne-logement et impact du plan de compétitivité 2007) et le coefficient d'exploitation s'améliore à nouveau de 1,7 point sur 9 mois par rapport aux 9 mois de 2007.
Les risques sont bien tenus avec un ratio CDL/encours de 2,8 % et un coût du risque à 34 points de base des emplois pondérés (Bâle 1).
Au total, le résultat net part du Groupe de LCL s'établit à 159 millions d'euros au 3ème trimestre et à 523 millions d'euros sur les 9 premiers mois (+ 36,8 % sur le résultat de la période correspondante de 2007 ; la progression étant ramenée à 3,7 % hors l'impact du plan de compétitivité 2007 et les mouvements de provisions sur l'épargne logement).
2. POLE BANQUE DE DÉTAIL A L'INTERNATIONAL
En un an, le pôle Banque de détail à l'international a globalement connu une forte croissance. Hors Emporiki[1], le produit net bancaire a augmenté de 35 % sur les 9 premiers mois de 2008 par rapport à la même période de l'année précédente. En dépit de la montée du coût du risque, qui s'est accru de 70 % du fait de la dégradation de l'environnement économique, le résultat d'exploitation a enregistré une hausse de 25 %.
T3/T3 | T3/T2 | 9M/9M | |||
Produit net bancaire | 801 | + 8,0 % | (1,7 %) | 2 398 | + 25,4 % |
Charges d'exploitation | (531) | + 16,0 % | + 1,5 % | (1 575) | + 28,5 % |
Résultat brut d'exploitation | 270 | (4,9 %) | (7,5 %) | 823 | + 19,9 % |
Coût du risque | (160) | + 85,8 % | + 73,0 % | (351) | + 56,9 % |
Résultat d'exploitation | 110 | (44,4 %) | (44,8 %) | 472 | + 2,0 % |
Sociétés mises en équivalence | 19 | (41,2 %) | X 13,8 | 59 | (62,2 %) |
Résultat avant impôts | 129 | (44,0 %) | (35,6 %) | 531 | (14,2 %) |
Résultat net part du Groupe | 47 | (64,7 %) | (51,6 %) | 252 | (28,7 %) |
Coefficient d'exploitation | 66,3 % | + 4,6 pts | + 2,1 pts | 65,7 % | + 1,6 pt |
Les résultats du pôle s'appuient, notamment, sur les performances de Cariparma FriulAdria qui affiche une bonne résistance sur le trimestre. Son produit net bancaire est quasiment stable par rapport au trimestre précédent, à 378 millions d'euros (1 145 millions d'euros sur 9 mois), grâce à la préservation de la marge d'intérêt qui compense la baisse des commissions liée à la crise. Ses charges d'exploitation sont maîtrisées (-0,5 % par rapport au trimestre précédent), dans une période pourtant marquée par des investissements en ressources et technologies, ce qui conduit à un résultat brut d'exploitation de 171 millions d'euros au 3ème trimestre (525 millions d'euros sur les 9 premiers mois). Le coût du risque est en croissance, mais celle-ci est compensée par un effet fiscal favorable qui permet au résultat net part du Groupe de s'inscrire à 77 millions d'euros (215 millions d'euros pour les 9 premiers mois 2008), en hausse de 14 % sur le 2ème trimestre 2008.
En un an, Cariparma FriulAdria a connu une forte croissance organique, avec 49 agences[2] ouvertes et 48 000 nouveaux clients. Le Groupe a également remporté de nombreux succès, conquérant notamment des parts de marché dans les provinces de nouvelle installation : iI détient aujourd'hui 8 % de parts de marché (collecte) à Imperia, 7 % à Caserte et près de 7 % à Naples. Dans le même temps, Cariparma FriulAdria a maintenu et renforcé son excellent profil de risque et de liquidité. Les dépôts ont connu une croissance constante et soutenue, à 24,2 milliards d'euros, soit une hausse de 15 % en un an, portant le ratio dépôts sur crédits au niveau très élevé de 97 %. Le portefeuille est, en outre, de bonne qualité, avec un ratio créances douteuses sur emplois à 0,4 %. Cariparma FriulAdria se place ainsi en deuxième position en Italie en matière de qualité du crédit.
En Grèce, les résultats d'Emporiki ont été fortement affectés par la dégradation de l'environnement économique, conduisant à une perte de 73 millions d'euros sur le trimestre (89 millions d'euros sur les 9 premiers mois de 2008). Celle-ci s'explique à la fois par la forte baisse de la marge d'intermédiation et la baisse des marchés, la hausse du coût du risque et un changement de législation fiscale dont l'impact négatif s'établit à 55 millions d'euros. Au total, le produit net bancaire s'établit à 179 millions d'euros sur le trimestre et le résultat brut d'exploitation à 22 millions d'euros.
Les axes d'un plan visant à ajuster le modèle de la Banque grecque ont été définis pour permettre un retour à la profitabilité, tout en améliorant la gestion des risques et en renforçant la solidité financière, notamment par une augmentation de capital qui sera soumise au vote de l'AGE d'Emporiki début 2009, en parallèle du renforcement des fonds propres des autres banques réalisé par l'Etat grec. Les détails du plan seront communiqués dans le même temps.
Les autres entités du pôle, pour leur part, poursuivent leur dynamique de croissance et continuent d'afficher de belles performances, avec un résultat net part du Groupe du trimestre en hausse de 10,1%1 par rapport au 3ème trimestre de 2007.
3. POLE SERVICES FINANCIERS SPÉCIALISÉS
Le pôle Services financiers spécialisés affiche une bonne résistance, dans un environnement macro-économique qui s'est fortement dégradé pendant la période. Grâce à un dispositif commercial solide, le pôle parvient à dégager un résultat brut d'exploitation en hausse de 2,4 %[3] sur les 9 premiers mois de l'année, principalement portée par le dynamisme des entités à l'international qui enregistrent une progression de leur résultat brut d'exploitation de 11 %3.
T3/T3 | T3/T2 | 9M/9M | |||
Produit net bancaire | 737 | + 0,1 % | (1,0 %) | 2 207 | 0,0 % |
Charges d'exploitation | (392) | + 0,3 % | (2,5 %) | (1 191) | + 1,5 % |
Résultat brut d'exploitation | 345 | (0,1 %) | + 0,9 % | 1 016 | (1,7 %) |
Coût du risque | (184) | + 43,4 % | + 44,1 % | (451) | + 20,5 % |
Résultat d'exploitation | 161 | (25,7 %) | (24,8 %) | 565 | (14,3 %) |
Sociétés mises en équivalence | 2 | + 10,0 % | (8,3 %) | 6 | + 26,9 % |
Résultat net sur autres actifs | (5) | ns | ns | (4) | ns |
Résultat avant impôts | 158 | (28,3 %) | (27,0 %) | 567 | (17,7 %) |
Résultat net part du Groupe | 107 | (21,1 %) | (20,5 %) | 361 | (16,1 %) |
Coefficient d'exploitation | 53,2 % | + 0,1 pt | (0,8 pt) | 53,9 % | + 0,8 pt |
Le 3ème trimestre a été marqué par la dégradation de la conjoncture économique, conduisant à une hausse du coût du risque de 44 % par rapport au trimestre précédent. Celui-ci demeure cependant maîtrisé, avec un coefficient d'intermédiation[4] à 78 %. En particulier, en crédit à la consommation, le coefficient d'intermédiation est parmi les plus bas du marché, à 75 % pour les 9 premiers mois de 2008. L'activité du pôle s'est, en outre, maintenue au cours du trimestre, avec un résultat brut d'exploitation en progression de 0,9 % sur le trimestre.
L'activité crédit à la consommation demeure toujours en progression, avec une croissance des encours de 12 % sur un an (8 % à périmètre comparable), à près de 65 milliards d'euros. Ces encours incluent la forte contribution de FGA Capital (ex FGAFS) pour 16 milliards d'euros ainsi que la nouvelle contribution de Forso Nordic AB, coentreprise avec le groupe Ford dans les pays nordiques, qui apporte 1,3 milliard d'euros d'encours.
Ainsi, la stratégie de développement porte ses fruits, avec une production en hausse de 3 % sur un an et une contribution au résultat net de l'activité de 310 millions d'euros sur les 9 premiers mois de 2008.
La croissance de l'activité s'accompagne d'une bonne maîtrise des risques, grâce à des techniques de scoring avancées et une gestion des risques efficace. Les encours de crédit à la consommation sont bien répartis, avec la majeure partie de l'exposition sur la France et l'Italie (73 % des encours), à un degré moindre sur les autres pays d'Europe de l'Ouest (Allemagne, Benelux, Pays-Bas, Autriche, Suisse et Royaume Uni) et une exposition limitée sur les pays émergents et l'Europe du Sud (Grèce, Portugal, Espagne).
L'affacturage et le crédit-bail connaissent également une croissance de leur activité avec un résultat d'exploitation en hausse respectivement de 16 % (à 61 millions d'euros) et 27 % (à 57 millions d'euros) sur les 9 premiers mois de l'année. Ces deux activités ont pleinement joué, au cours de la période, leur rôle de financement responsable de l'économie.
En affacturage, des financements ont été apportés à toutes les catégories d'entreprises : 57 % des financements accordés par Eurofactor ont ainsi été attribués à des entreprises au chiffre d'affaires inférieur à 50 millions d'euros. Au total, Eurofactor, leader en France, a déjà racheté 33 milliards d'euros de créances en 2008, soit une hausse de 9 % sur un an.
En crédit-bail, le Groupe a également apporté un soutien actif et responsable à l'investissement, avec 3,3 milliards de nouveaux financements en France depuis le début de l'année, sur une production totale de 4,2 milliards d'euros, en hausse de 27,3 % sur un an. Le Groupe détient, en outre, des positions fortes dans le financement du développement durable et du secteur public qui représentent 16,5 % de l'encours en France.
4. POLE GESTION D'ACTIFS, ASSURANCES ET BANQUE PRIVÉE
Dans un contexte très défavorable pour l'épargne financière, le pôle Gestion d'actifs, services financiers aux institutionnels, assurances et banque privée continue de générer des résultats élevés. Il fai