1er semestre 2008
Résultat net part du Groupe : 968 millions d'euros
Ratio Tier 1 : 8,9 %
De bonnes performances des métiers historiques du Groupe
Une Banque de financement et d'investissement toujours impactée par la crise
Réuni le 27 août 2008 sous la présidence de René Carron, le Conseil d'Administration de Crédit Agricole S.A. a arrêté les résultats du premier semestre 2008. Crédit Agricole S.A. a réalisé un résultat net part du Groupe de 968 millions d'euros, après prise en compte d'un impact négatif de 1 339 millions d'euros de la crise financière sur les résultats de la Banque de financement et d'investissement.
Au deuxième trimestre, le résultat net part du Groupe, fortement impacté par la dégradation de la solidité financière des rehausseurs de crédit, ressort à 76 millions d'euros. Hors les résultats de la Banque de financement et d'investissement et retraité du plan de compétitivité de LCL dont les charges avaient été comptabilisées au deuxième trimestre 2007, il enregistre une baisse limitée à 18,9 % par rapport à ce deuxième trimestre.
Dans le contexte de crise financière sévère qui caractérise le premier semestre, Crédit Agricole S.A. a réalisé des performances qui figurent très souvent parmi les meilleures du marché dans ses métiers historiques, Banque de proximité en France et à l'international et métiers spécialisés : ils enregistrent globalement, par rapport au premier semestre 2007, une hausse du produit net bancaire de 6,5 %, une progression du résultat net avant impôt de + 0,9 % et une quasi-stabilité du résultat net part du Groupe (- 0,8 %).
Le produit net bancaire de la banque de détail progresse ainsi de 16,1%, semestre sur semestre, reflétant tant en France qu'à l'international une activité commerciale robuste, ainsi qu'une forte croissance organique à l'international.
La faible baisse du produit net bancaire des métiers spécialisés (- 1,4 %) par rapport au niveau élevé du premier semestre 2007, témoigne de leur capacité de résistance dans un environnement dégradé.
Conformément aux annonces faites ce printemps, les mesures de maîtrise des coûts se sont traduites par une baisse des charges de 2 % semestre sur semestre (- 0,5 % à périmètre constant).
Le coût du risque reste à un niveau faible, ne progressant que de 6,1 %, à périmètre constant et hors banque de financement et d'investissement qui enregistre un renforcement des provisions collectives et des dépréciations sur les risques de contreparties.
L'impact de la crise qui se poursuit, centré durant ce trimestre sur les rehausseurs de crédit qui ont enregistré une nouvelle dégradation de leur situation financière, se traduit par un montant négatif de 693 millions d'euros sur les résultats de la banque de financement et d'investissement au deuxième trimestre. Sur le semestre, l'impact négatif est de 1 339 millions d'euros en tenant compte des dépréciations passées sur les CDO au premier trimestre. L'analyse des conséquences des douze derniers mois de crise financière sur la structure des activités récurrentes en banque de financement et d'investissement a donné lieu à l'élaboration d'un plan de recentrage de Calyon qui sera présenté le 10 septembre prochain.
Courant juin, Crédit Agricole S.A. a procédé à une augmentation de capital de 5,9 milliards d'euros destinée à accroître ses ratios de solvabilité pour tenir compte des incertitudes et des risques de l'environnement actuel. Cette opération a rencontré un grand succès auprès des investisseurs institutionnels et des actionnaires individuels, enregistrant un taux de sursouscription du public de 130 %. A la suite de cette augmentation de capital, Crédit Agricole S.A. bénéficie d'une solidité financière renforcée, avec des capitaux propres part du Groupe de 41,9 milliards d'euros, et se situe au premier rang des banques européennes par le niveau de ratio Tier 1, à 8,9 % et de Core Tier 1, à 6,5 %.
Conformément aux engagements pris lors de l'augmentation de capital, Crédit Agricole S. A. a mis en oeuvre, sans délai, les mesures annoncées, dont les tout premiers effets se concrétisent : baisse des charges de 0,5 % à périmètre constant, cession courant juillet de la participation dans MasterCard constituant l'une des premières opérations de la gestion active du portefeuille, et recentrage des activités de Calyon dès à présent enclenché.
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A l'issue du Conseil, Georges Pauget, Directeur Général, souligne : " Crédit Agricole S.A. confirme la solidité de son modèle. Il y a lieu de souligner les bonnes performances de nos métiers historiques. Concernant la Banque de financement et d'investissement où l'impact de la crise financière continue de se faire sentir, nous avons initié, ainsi que nous l'avions annoncé lors de notre augmentation de capital, un effort significatif de maîtrise des charges et de recentrage. Le plan de transformation et de développement de Calyon sera présenté le 10 septembre prochain. "
René Carron, Président, rappelle : " Les fondamentaux du groupe sont solides. Nous connaissons une réelle dynamique commerciale tant en France qu'à l'international. Avec 260 000 clients supplémentaires, la banque de détail en France en est la parfaite illustration. Je salue ici la mobilisation de tous les collaborateurs du groupe et la fidélité de nos actionnaires. Leur implication a notamment permis le plein succès de notre augmentation de capital qui conforte encore davantage la solidité du groupe. "
Calendrier de la communication financière 2008
10 septembre 2008 Journée investisseurs - Calyon
13 novembre 2008 Publication des résultats du 3ème trimestre 2008
RÉSULTATS CONSOLIDÉS DE CRÉDIT AGRICOLE S.A.
Dans un environnement fortement dégradé, Crédit Agricole S.A. démontre qu'il dispose d'un socle de résultats robuste grâce à la grande diversification de ses activités.
Il dégage, au premier semestre 2008, un résultat net part du Groupe de 968 millions d'euros, largement amputé par l'impact de la crise financière sur les résultats de la Banque de financement et d'investissement (- 1 339 millions d'euros).
En dehors de la Banque de financement et d'investissement, les métiers historiques enregistrent de très bonnes performances avec un produit net bancaire en hausse de plus de 6 % et un résultat net part du Groupe de 2 milliards d'euros.
Au 2ème trimestre, le résultat net part du Groupe, fortement impacté par la dégradation de la solidité financière des rehausseurs de crédit, ressort à 76 millions d'euros. Hors les résultats de la Banque de financement et d'investissement et retraité du plan de compétitivité de la banque LCL, il enregistre une baisse limitée à 18,9 % par rapport au 2ème trimestre 2007, grâce à la dynamique commerciale des banques de détail et à la bonne résistance des métiers spécialisés.
Produit net bancaire | 3 249 | 5 271 | (38,4 %) | (4,6 %) | 7 359 | 10 286 | (28,5 %) | + 6,5 % |
Charges d'exploitation | (3 147) | (3 538) | (11,1 %) | + 7,1 % | (6 365) | (6 497) | (2,0 %) | + 4,8 % |
Résultat brut d'exploitation | 102 | 1 733 | (94,1 %) | (19,9 %) | 994 | 3 789 | (73,8 %) | + 8,8 % |
Coût du risque | (365) | (211) | + 73,0 % | + 15,2 % | (811) | (434) | + 86,9 % | + 18,8 % |
Résultat d'exploitation | (263) | 1 522 | n.s. | (25,3 %) | 183 | 3 355 | (94,5 %) | + 6,9 % |
Sociétés mises en équivalence | 205 | 268 | (23,5 %) | (25,5 %) | 548 | 647 | (15,3 %) | (19,1 %) |
Résultat net sur autres actifs | 14 | 5 | x 2,8 | x 2 | 436 | 1 070 | (59,3 %) | n.s. |
Impôts | 231 | (363) | n.s. | (43,6 %) | 26 | (843) | n.s. | + 4,5 % |
Résultat net | 185 | 1 428 | (87,0 %) | (19,2 %) | 1 191 | 4 221 | (71,8 %) | (0,2 %) |
Résultat net part du Groupe | 76 | 1 292 | (94,1 %) | (18,9 %) | 968 | 3 947 | (75,5 %) | (0,8 %) |
* Hors résultats de la Banque de financement et d'investissement et plan de compétitivité LCL
** Résultats des métiers hors Banque de financement et d'investissement
Le produit net bancaire du 1er semestre s'établit à 7 359 millions d'euros, en baisse de 28,5 %. Il intègre des dépréciations directement liées à la crise de l'immobilier résidentiel américain d'un montant de 1 998 millions d'euros. L'impact de la crise sur la Banque de financement et d'investissement masque ainsi les évolutions positives des métiers Banques de détail et Métiers spécialisés.
Le produit net bancaire de la Banque de détail progresse de 16,1 %, reflétant une activité commerciale robuste en France et à l'international.
Le recul limité du produit net bancaire des Métiers spécialisés (- 1,4 %) par rapport au niveau élevé du premier semestre 2007 témoigne de leur capacité de résistance dans un environnement dégradé.
Sur le 2ème trimestre, le produit net bancaire atteint 3 249 millions d'euros. Hors la Banque de financement et d'investissement, il est en baisse de moins de 5 %.
Les charges d'exploitation s'établissent à 6 365 millions d'euros, dont 3 147 millions d'euros au 2ème trimestre, en baisse de 2 % par rapport au premier semestre de 2007. A périmètre constant et hors la provision enregistrée en 2007 au titre du plan de compétitivité 2007-2010 de la banque LCL, elles sont en recul de 0,5 %, témoignant de l'amorce du projet de stabilisation des charges annoncé au 2ème trimestre dans le cadre du plan d'actions.
Le résultat brut d'exploitation s'établit ainsi à 994 millions d'euros au 1er semestre 2008 ; il progresse de 8,2 % hors la Banque de financement et d'investissement et le plan de compétitivité LCL de 2007.
Le coût du risque enregistre sur le semestre une charge nette de 811 millions d'euros reflétant pour l'essentiel le renforcement des provisions collectives de la Banque de financement et des dépréciations sur les risques de contrepartie de la Banque de marchés et d'investissement. Il reste à un niveau faible hors Banque de financement et d'investissement, à 521 millions d'euros, en hausse de 6,1 % par rapport au second semestre 2007 (à périmètre constant).
Le résultat des sociétés mises en équivalence du 1er semestre s'établit à 548 millions d'euros. Il intègre la contribution des Caisses régionales (438 millions d'euros), en baisse de 5,5 % du fait d'une base de référence 2007 élevée et de la poursuite d'une politique de provisionnement prudente. La contribution réduite du BES (34 millions d'euros) s'explique notamment par les moindres résultats de la banque portugaise.
Le résultat net sur autres actifs, à 436 millions d'euros, est constitué essentiellement de la plus-value liée à la création de Newedge (435 millions d'euros) enregistrée au 1er trimestre.
Au total, le résultat net part du Groupe de Crédit Agricole S.A. sur le 1er semestre 2008 s'élève à 968 millions d'euros.
LA STRUCTURE FINANCIERE
Au 30 juin 2008, les fonds propres de Crédit Agricole S.A. atteignent 74,8 milliards d'euros après l'augmentation de capital réalisée début juillet. Ils incluent une avance d'actionnaire de 3,6 milliards d'euros telle qu'annoncée en début d'année, dans l'attente de la mise en place au sein du Groupe du schéma définitif de traitement des intérêts minoritaires sous Bâle II.
Les capitaux propres, part du Groupe, s'élèvent à 41,9 milliards d'euros après l'augmentation de capital (contre 40,7 milliards d'euros au 31 décembre 2007). Avant l'augmentation de capital, la baisse sur le 1er semestre 2008 (- 4,6 milliards d'euros) est liée principalement à la baisse du résultat latent sur le portefeuille des actifs disponibles à la vente.
Les emplois pondérés s'élèvent à 320,6 milliards d'euros à fin juin 2008.
Au 30 juin 2008, le ratio de solvabilité CRD du Groupe s'établit à 9,6 % et le ratio Tier 1 à 8,9%. Le ratio Core Tier 1 atteint 6,5 %.
RÉSULTATS PAR PÔLE D'ACTIVITÉ
1. POLE BANQUE DE PROXIMITÉ EN FRANCE
1.1. - CAISSES RÉGIONALES DE CRÉDIT AGRICOLE
Au premier semestre 2008, les Caisses régionales ont confirmé leur dynamique commerciale. Elles contribuent à hauteur de 342 millions d'euros au résultat net part du Groupe de Crédit Agricole S.A.
Résultat net mis en équivalence (à 25 %) | 118 | (1,2 %) | (31,9 %) | 292 | (8,7 %) |
Variation de quote-part dans les réserves | 49 | + 48,6 % | (50,5 %) | 146 | + 1,7 % |
Quote-part de résultats des mises en équivalence | 167 | + 9,9 % | (38,3 %) | 438 | (5,5 %) |
Impôts* | (27) | + 66,5 % | (61,5 %) | (96) | + 10,8 % |
Résultat net | 140 | + 3,2 % | (30,2 %) | 342 | (9,2 %) |
* Charge fiscale des dividendes perçus des Caisses régionales
Au 2ème trimestre 2008, le produit net bancaire cumulé (en IAS) des 38 Caisses régionales mises en équivalence progresse de 5 % par rapport à la période comparable de 2007. Sur le semestre, il s'établit à 7 054 millions d'euros, en augmentation de 0,2 % dans un contexte monétaire et financier défavorable et par rapport à une référence 2007 élevée.
Sur la période, les Caisses régionales ont réalisé de bonnes performances commerciales.
Les campagnes nationales portent leurs fruits et l'innovation a été poursuivie dans tous les métiers de la banque de détail pour ouvrir la gamme de produits et services à de nouveaux clients et répondre à toutes les problématiques de la vie. En outre, la nouvelle génération de carte Débit Crédit (première carte bancaire de paiement comptant ou à crédit en France) déployée à partir de juin dans toutes les Caisses régionales, constitue un enjeu majeur pour le second semestre sur le marché des particuliers.
Le fonds de commerce s'est développé de 200 000 nouveaux comptes au cours du semestre, principalement auprès d'une clientèle jeune. Cette conquête est appuyée par l'ouverture de 59 nouvelles agences sur la période et par la poursuite du renforcement des effectifs en contact avec la clientèle : 72 % (+ 1 point sur 6 mois).
Dans le domaine de la collecte, l'évolution de l'encours total des Caisses régionales (+ 0,4 % sur un an à 488,5 milliards d'euros) est freinée par la mauvaise orientation des marchés financiers.
Les encours de collecte au bilan progressent de 4,5 % sur un an, tirés par le très fort développement des produits d'épargne liquide, sans risque et offrant une rémunération attractive.
Dans le même temps, les encours de collecte hors bilan sont en baisse de 3,9 %. Les valeurs mobilières marquent un repli de 13,2 % sur un an, en lien avec la chute des marchés boursiers sur la période et le recul des investissements en titres. L'assurance-vie, pour sa part, enregistre une croissance de 3,4 % supérieure à la tendance du marché.
Avec des réalisations de 33 milliards d'euros (en recul de 2,3 % sur le volume du premier semestre 2007), l'activité crédit du premier semestre 2008 reste tonique, en particulier sur les marchés de l'agriculture et des collectivités locales.
En conséquence, les encours de crédits poursuivent une croissance toujours soutenue (+ 10,1 % par rapport à juin 2007) ; ils représentent 339,9 milliards d'euros. La progression des encours de prêts aux entreprises et aux collectivités locales accélère (+ 16,3 % et + 14,9 % respectivement) confirmant le rôle des Caisses régionales en tant qu'acteur du développement régional.
Les revenus de l'activité clientèle augmentent de 1,3 % d'un semestre à l'autre, hors mouvements de provisions sur l'épargne logement. Cette évolution traduit le redressement commercial engagé dès 2006 par les Caisses régionales. Les commissions progressent de 5,9 % par rapport au premier semestre 2007 bénéficiant toujours d'une forte dynamique de l'assurance (+ 9,0 %) notamment IARD et en équipement de la clientèle.
Malgré d'importants investissements dans les agences et dans le développement multicanal (téléphone, Internet ...), les charges de fonctionnement sont toujours très bien contrôlées (+ 0,1 % sur un an) à 3 519 millions d'euros, dont 1 786 sur le 2ème trimestre.
En conséquence, le coefficient d'exploitation des Caisses régionales ressort à 59,5 % sur le semestre (sur la base du PNB hors dividendes et assimilés reçus de Crédit Agricole S.A.), en hausse de 0,4 point sur un an.
Le résultat brut d'exploitation cumulé atteint 2 393 millions d'euros (sur la base des données IFRS cumulées retraitées des dividendes et assimilés reçus de Crédit Agricole S.A.) ; il est en retrait de 1,5 % sur celui du premier semestre 2007 mais augmente de 2 % après retraitement des mouvements de provisions sur l'épargne-logement.
Avec un coût du risque de 683 millions d'euros sur le semestre, les Caisses régionales maintiennent une politique de couverture rigoureuse des risques individualisés et renforcent encore leurs provisions collectives.
Au total, après intégration des comptes de leurs filiales et retraitements de consolidation, la quote-part de résultat des Caisses régionales mise en équivalence atteint 438 millions d'euros contre 463 millions d'euros au premier semestre 2007 et la contribution du pôle " Caisses régionales " au résultat net consolidé de Crédit Agricole S.A. ressort à 342 millions d'euros, en retrait de 9,2 %.
1.2. - LCL
Au cours du 1er semestre 2008, LCL a confirmé la réussite de son repositionnement.
La réorganisation des réseaux commerciaux et les plans de développement et de compétitivité lancés en 2007 produisent leurs résultats pour le deuxième trimestre consécutif en 2008.
Produit net bancaire | 964 | + 3,1 % | + 3,1 % | 1 890 | + 3,1 % | + 3,1 % |
Charges d'exploitation | (614) | (21,9 %) | + 0,5 % | (1 259) | (11,8 %) | + 0,5 % |
Résultat brut d'exploitation | 350 | X 2,3 | + 8,2 % | 631 | + 55,7 % | + 8,9 % |
Coût du risque | (39) | + 16,1 % | + 16,1 % | (82) | + 13,4 % | + 13,4 % |
Résultat d'exploitation | 311 | X 2,7 | + 7,2 % | 549 | + 65,0 % | + 8,2 % |
Résultat net part du Groupe | 206 | X 2,8 | + 10,7 % | 364 | + 63,0 % | + 8,1 % |
Coefficient d'exploitation | 63,7 % | (20,3 pts) | (1,7 pt) | 66,6 % | (11,3 pts) | (1,8 pt) |
* Hors impact du plan de compétitivité 2007
En termes d'activité commerciale, les premiers bénéfices de ces réorganisations se font d'ores et déjà sentir, avec près de 60 000 ouvertures nettes de comptes de particuliers au 1er semestre 2008 (contre + 40 000 au 1er semestre 2007), grâce notamment à des actions offensives sur la clientèle des jeunes.
Les encours de crédit connaissent un développement tonique, de + 11,7 %, contre + 9,5 % un an avant. Ils sont tirés par le dynamisme des concours aux PME et professionnels dont la progression atteint 18,5 % sur un an. Le crédit à l'habitat affiche un léger fléchissement (+ 9,8 % contre + 11,2 % un an avant) dans un contexte de ralentissement du marché et de tension sur les taux.
L'évolution des encours de collecte bilan et hors bilan a été freinée par la crise des marchés financiers : elle s'inscrit en repli de 1,2 % pénalisée par la baisse de 12,1 % des encours de titres et OPCVM. Cette crise affecte également l'assurance-vie avec une hausse des encours ramenée de 10,3 % en 2007 à 4,6 % ; mais LCL se démarque d'un marché orienté à la baisse avec une production en hausse de 14 %. Au bilan, les encours progressent de 3,1 % tirés surtout par les dépôts à terme (+29,4 %) et les livrets (+ 6,8 %) alors que le repli de l'épargne-logement se poursuit (- 11,5 %).
Le produit net bancaire progresse de 3,1 % entre les premiers semestres 2007 et 2008. La progression est identique entre le 2ème trimestre 2008 et le trimestre comparable de 2007.
Hors les mouvements de reprises de provisions d'épargne logement, la hausse atteint 4,3 % d'un semestre sur l'autre, avec une évolution identique des marges et des commissions.
La marge d'intérêts se consolide au bénéfice d'un contexte de taux favorable, du rétablissement des marges à la production sur les emplois et de l'augmentation des volumes.
Les commissions accusent l'impact très négatif de la crise boursière sur l'activité titres et OPCVM que compense pour partie le dynamisme commercial du réseau en matière d'assurance.
Les charges d'exploitation sont stables (+ 0,5 % sur un an) hors la provision pour le plan de compétitivité 2007 (175 millions d'euros au premier semestre 2007). Elles s'établissent à 1 259 millions d'euros au 30 juin 2008, dont 614 millions d'euros pour le 2ème trimestre.
Hors plan de compétitivité, le différentiel de croissance entre PNB et frais généraux atteint 2,6 % fin juin 2008 ; il était de 1,3 % un an auparavant. Conséquence de cet effet de ciseau favorable, le résultat brut d'exploitation semestriel ressort en progression de 8,9 % sur un an et le coefficient d'exploitation connaît une nouvelle amélioration : -1,8 point à 66,6 %. Au 2ème trimestre 2008, le coefficient d'exploitation s'établit à 63,7 %.
La progression du coût du risque (inférieure à 10 millions d'euros entre les premiers semestres 2007 et 2008, soit + 13,4 % et + 16,1 % trimestre à trimestre) reflète une amélioration de la couverture des encours dans un contexte de fort dynamisme de l'activité de crédit. Il reste bien maîtrisé à 32 points de base sur les engagements pondérés.
En conséquence, le résultat net part du Groupe de LCL s'établit à 364 millions d'euros, en hausse de 63 % sur le résultat du premier semestre 2007 ; la progression étant ramenée à 8,1% hors l'impact du plan de compétitivité 2007 et à 12,7 % si l'on retraite en outre des reprises de provisions d'épargne logement.
Sur le 2ème trimestre, le résultat net part du Groupe atteint 206 millions d'euros, en hausse de près de 11 %, hors l'impact du plan de compétitivité.
2. POLE BANQUE DE DÉTAIL A L'INTERNATIONAL
Au cours du premier semestre 2008, le pôle Banque de détail à l'international a enregistré une forte croissance organique.
En effet, le produit net bancaire du semestre progresse de plus de 36 % par rapport au 1er semestre 2007, à 1 597 millions d'euros. Cette progression reflète l'évolution du périmètre du pôle et en particulier la construction du réseau italien.
Sur le trimestre, le produit net bancaire augmente de 4,3 % par rapport au trimestre précédant, témoignant du dynamisme commercial du réseau dans un environnement macroéconomique dégradé.
Produit net bancaire | 815 | + 16,7 % | + 4,3 % | 1 597 | + 36,4 % |
Charges d'exploitation | (523) | + 13,7 % | + 0,5 % | (1 044) | + 35,9 % |
Résultat brut d'exploitation | 292 | + 22,6 % | + 11,9 % | 553 | + 37,4 % |
Coût du risque | (92) | + 27,7 % | (6,0 %) | (191) | + 38,8 % |
Résultat d'exploitation | 200 | + 20,4 % | + 22,8 % | 362 | + 36,6 % |
Sociétés mises en équivalence | 1 | (98,4 %) | (96,4 %) | 40 | (67,7 %) |
Résultat avant impôts | 201 | (21,0 %) | 0,0 % | 402 | + 3,4 % |
Résultat net part du Groupe | 96 | (35,3 %) | (12,2 %) | 205 | (7,3 %) |
Coefficient d'exploitation | 64,2 % | (1,7 pt) | (2,4 pts) | 65,3 % | (0,3 pt) |
En Italie, le Groupe Cariparma FriulAdria fait état d'un bilan très positif dans une période de forte turbulence.
Par sa présence dans 9 régions et 46 provinces au sein desquelles il détient des positions de leader, Cariparma FriulAdria dispose d'un positionnement de premier plan en Italie. Le réseau d'agences est en croissance soutenue avec un total de 745 agences[1] au 30 juin 2008 dont 20 ont été ouvertes au cours du semestre. Dans le même temps, les structures existantes ont été renforcées et le pôle italien réunit désormais l'ensemble des métiers du Groupe.
Le potentiel de croissance démontré par Cariparma FriulAdria se confirme dans les résultats : le produit net bancaire du semestre s'établit à 768 millions d'euros et le résultat brut d'exploitation atteint 354 millions d'euros, en hausse de 9 % par rapport au deuxième semestre 2007. Le résultat net part du Groupe s'inscrit en hausse de 15 %, à 138 millions d'euros.
Sur le trimestre, le produit net bancaire atteint 381 millions d'euros, le résultat brut d'exploitation 174 millions d'euros et le résultat net part du Groupe 67 millions d'euros.
En ce qui concerne Emporiki, la restructuration de la banque s'est poursuivie au premier semestre 2008, dans un marché dégradé.
Sur le territoire grec, la banque consolide ses positions dans un marché très concurrentiel, avec une hausse des encours de crédit de 18 % par rapport au premier semestre 2007 et une hausse des dépôts de 7 %. Dans le même temps, Emporiki a continué de mettre en oeuvre sa stratégie sur le secteur des entreprises par la mise en place de centres dédiés. Par ailleurs, la progression commerciale s'accompagne d'une amélioration continue de la qualité du service au client via l'automatisation, la centralisation et l'industrialisation des opérations bancaires " clés ".
En outre, les perspectives de la banque se concrétisent dans les marchés d'Europe du Sud Est où elle dispose aujourd'hui d'un réseau de près de 80 agences dont les structures sont en cours de mise à niveau sur les standards du Groupe. L'activité corporate y est dynamique et bénéficie d'un bon cross-selling avec les autres entités du Groupe.
En termes de résultats, la contribution semestrielle d'Emporiki a été affectée par les mauvaises conditions de marché, en particulier au premier trimestre. Le produit net bancaire est de 375 millions d'euros pour le semestre, dont 197 millions d'euros au 2ème trimestre, témoignant d'une meilleure résistance de la banque au cours de cette dernière période.
Le résultat net part du Groupe enregistre une perte de 16 millions d'euros, principalement réalisée sur le premier trimestre ; la perte sur le deuxième trimestre est de 2 millions d'euros.
Hors l'Italie et la Grèce, les autres implantations du Groupe affichent de bonnes performances commerciales. Le produit net bancaire des entités d'Afrique et du Moyen Orient progresse de plus de 10 % sur le semestre (11 % sur le trimestre) et les entités d'Europe de l'Est affichent également toutes une croissance à deux chiffres.
Au total, grâce à des charges maîtrisées, le pôle dégage un résultat brut d'exploitation de 553 millions d'euros au 1er semestre 2008, en augmentation de 37 % sur celui du 1er semestre 2007. Sur le 2ème trimestre, le résultat brut d'exploitation atteint 292 millions, en augmentation de 23 %.
Le coût du risque est également en hausse, en ligne avec le développement du pôle : + 39 % sur le 1er semestre 2008 (191 millions d'euros) et + 28 % sur le 2ème trimestre 2008 (92 millions d'euros).
Le résultat des sociétés mises en équivalence est, pour sa part, fortement affecté par la diminution de la contribution du BES qui résulte de moindres résultats de la banque portugaise et du traitement dans les comptes de Crédit Agricole S.A. de ses engagements pour retraites.
Ces évolutions conduisent à un résultat net part du Groupe du pôle de 205 millions d'euros au 1er semestre 2008, en retrait de 7,3 % par rapport au 1er semestre 2007. Le résultat net part du Groupe du 2ème trimestre est de 96 millions d'euros.
3. POLE SERVICES FINANCIERS SPÉCIALISÉS
Au cours du 1er semestre 2008, le pôle Services financiers spécialisés a réalisé des performances satisfaisantes dans une conjoncture peu favorable.
Le produit net bancaire du pôle Services financiers spécialisés se maintient par rapport au niveau du premier semestre 2007, à 1 470 millions d'euros. A périmètre constant[2], il est en hausse de 2,4 %, porté par la croissance des entités à l'international dont le produit net bancaire progresse de plus de 9 %.
Le résultat brut d'exploitation du pôle s'établit à 672 millions d'euros, en légère baisse de 2,5 %, du fait de charges d'exploitation progressant légèrement (+ 2,1 %).
Le coût du risque est, pour sa part, en croissance maîtrisée, à 268 millions d'euros au 30 juin 2008.
Le résultat net part du Groupe s'établit à 253 millions d'euros pour le semestre, en baisse de près de 14 %. A périmètre comparable, la baisse est cependant limitée à moins de 3 %.
Sur le trimestre, le résultat net part du Groupe enregistre une baisse de 5 % par rapport au trimestre comparable de 2007, à 135 millions d'euros.
Produit net bancaire | 744 | + 0,2 % | + 2,6 % | 1 470 | 0,0 % | + 2,4 % |
Charges d'exploitation | (402) | + 2,3 % | + 1,5 % | (798) | + 2,1 % | + 3,5 % |
Résultat brut d'exploitation | 342 | (2,1 %) | + 3,9 % | 672 | (2,5 %) | + 1,2 % |
Coût du risque | (127) | + 2,0 % | (9,2 %) | (268) | + 8,6 % | + 9,4 % |
Résultat d'exploitation | 215 | (4,5 %) | + 13,7 % | 404 | (8,7 %) | (3,6 %) |
Sociétés mises en équivalence | 2 | + 60,0 % | + 20,0 % | 4 | + 37,5 % | + 37,5 % |
Résultat net sur autres actifs | 0 | n.s. | n.s. | 1 | (96,1 %) | (83,0 %) |
Résultat avant impôts | 217 | (5,6 %) | + 13,1 % | 409 | (12,7 %) | (4,3 %) |
Résultat net part du Groupe | 135 | (5,1 %) | + 13,7 % | 253 | (13,7 %) | (2,7 %) |
Coefficient d'exploitation | 54,0 % | + 1,1 pt | (0,6 pt) | 54,3 % | + 1,1 pt | + 0,6 pt |
Dans le domaine du crédit à la consommation, le Groupe défend ses positions de leader et poursuit le développement de ses relais de croissance.
A l'international, le Groupe continue de se développer en construisant des positions de leader.
En Italie, le Groupe a conclu un accord avec Banco Popolare, fin avril 2008, en vue du rapprochement des filiales spécialisées Agos et Ducato qui donnera naissance au premier opérateur de crédit à la consommation en Italie, sous réserve de l'autorisation des autorités compétentes.
Dans les pays nordiques, un nouveau partenariat international automobile a été mis en place en fin de semestre[4], avec le groupe Ford. La coentreprise Forso Nordic AB est présente dans quatre pays : Suède, Norvège, Danemark et Finlande.
En France, l'innovation se poursuit, notamment par l'addition de nouveaux avantages à la carte Kangourou ou encore par le développement de la portabilité via la nouvelle accessibilité du site www.finaref.fr sur les mobiles.
La production de crédits à la consommation est en hausse de 4,4 % sur un an, pour atteindre 16,7 milliards d'euros au 30 juin 2008 et les encours progressent de 10,1 %, à 62,5 milliards d'euros.
A périmètre comparable, la progression des encours est de 8 %. Cette croissance est, au premier chef, portée par les implantations à l'international dont les encours représentent plus de 56 % du total et enregistrent une croissance forte (+ 13,0 % sur un an et + 9,6 % à périmètre comparable).
Le produit net bancaire de l'activité crédit à la consommation s'élève à 1 226 millions d'euros sur le 1er semestre 2008 (dont 622 millions d'euros au 2ème trimestre), en baisse limitée de 1,5 % par rapport au 1er semestre 2007 (1,2 % par rapport au 2ème trimestre). Il représente environ 83 % du produit net bancaire du pôle Services financiers spécialisés.
En matière de crédit-bail, le Groupe a enregistré un très bon niveau d'activité au cours du semestre, avec une production cumulée en hausse de 23,7 %, portant les encours à plus de 14 milliards d'euros. Dans le même temps, le produit net bancaire progresse de 13,4 % alors que les charges sont maîtrisées. Malgré un coût du risque en progression par rapport à une base réduite au 1er semestre 2007, le résultat net de l'activité s'établit ainsi en forte hausse (+ 40 %), à 28 millions d'euros. Trimestre à trimestre, la hausse est de 51 %, avec un résultat net part du Groupe de 14 millions d'euros au 2ème trimestre 2008.
En affacturage, la croissance de l'activité se poursuit dans un marché qui continue à se développer. Le chiffre d'affaires factoré s'établit à 21,7 milliards d'euros, en progression de 8,3 % par rapport au 1er semestre 2007. Le résultat net de l'activité est quasiment stable (- 1,2 %) à 25 millions d'euros au 1er semestre 2008, dont 14 millions d'euros réalisés au 2ème trimestre.
4. POLE GESTION D'ACTIFS, ASSURANCES ET BANQUE PRIVÉE
Disposant d'un socle pérenne de revenus récurrents en provenance des réseaux du Groupe, le pôle Gestion d'actifs, services financiers aux institutionnels, assurances et banque privée fait preuve d'une très bonne résistance à la conjoncture.