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Expresso Eco #20 : 35 heures : 10 ans que ça dure!

Jeudi 07 Jul à 18:30

Pour ce nouvel Expresso Eco, Thomas Blard s’intéresse à la question des trente-cinq heures, faut-il les supprimer ou bien les verrouiller ? L’occasion de revenir sur les raisons de la stabilité de cette loi, apparemment là pour encore longtemps. « Faut-il supprimer les 35 heures ? Faut-il même poser la question ? C’est vrai que cette question semble saugrenue tant il est vrai que la droite est au pouvoir depuis dix ans et qu’elle avait largement le loisir de revenir sur cette loi si elle lui semblait injuste et injustifiée. Mais il est vrai que cet argument ne suffit pas, et quand j’entends Martine Aubry dire que les 35 heures sont une bonne chose et qu’il n’y a qu’à regarder en Allemagne où on travaille deux heures de moins qu’en France, les bras m’en tombent. En Allemagne, Martine, on travaille deux heures de plus qu’en France. En tout cas, il y a une chose plus surprenante encore, c’est que le patronat semble traîner des pieds à l’idée d’ouvrir cette nouvelle boite de Pandore. Le patronat, donc, est opposé à cette remise à plat. Les grandes entreprises, car elle se disent que cela ne sert à rien d’agiter un chiffon rouge devant les syndicats. Les PME, car elles se disent que si on remet à plat les 35 heures, on va à ce moment là remettre à plat les allègements de charges sur les bas salaires, et ça va nous coûter plus. Et c’est là tout l’enjeu. Car les 35 heures coûtent de l’argent à l’ensemble des français que nous sommes. 20 milliards d’euros en moyenne, c’est le coût pour le budget de l’Etat. Supprimer les 35 heures permettrait de redonner un peu d’oxygène budgétaire. C’est aussi le bon sens, ça permettrait de travailler plus pour gagner plus, on y revient toujours quoi qu’on fasse. Mais c’est là qu’on rentre dans un système de fou, c’est que personne n’a intérêt à rien changer. La droite va agiter encore une fois ce drapeau en période électorale et sera tétanisée une fois élue ou réélue. La gauche, elle, verse dans la démagogie en imaginant que taxer les profits du CAC 40 ou les finances internationales suffira à payer des vacances à tout le monde. Et puis, le patronat, lui, préfère finalement les subventions que la loi du marché du travail. Bref, je vous le dit, les 35 heures sont sans doute là encore pour longtemps. » Share