La Bourse de Paris devrait ouvrir en hausse mercredi et s'offrir un rebond après sa dégringolade de la veille et l'annonce d'un référendum grec sur le plan de sauvetage du pays, qui a ravivé la crise de la dette en zone euro.
Le contrat à terme sur le CAC 40 prenait 1,80% une quarantaine de minutes avant l'ouverture de la séance.
Mardi, le CAC 40 a vécu une séance cauchemardesque, chutant de 5,38% à 3.068,33 points, avec un plongeon des valeurs bancaires.
L'indice parisien a connu un des pires reculs de l'année et est revenu à ses niveaux de début octobre, bien avant le sommet européen anti-crise qui l'avait brièvement soulagé.
C'est l'ensemble des avancées de ce sommet qui est remis en cause par l'annonce lundi soir d'un référendum de la Grèce sur son sauvetage, un projet approuvé à l'unanimité par le cabinet grec, réuni en session extraordinaire dans la nuit de mardi à mercredi.
Le cabinet a également validé la décision du Premier ministre Georges Papandréou de demander vendredi un vote de confiance du parlement.
De son côté, Wall Street s'est fortement replié, mais moins qu'en Europe. Le Dow Jones a perdu 2,48% et le Nasdaq 2,89%.
En Asie, les conséquences étaient similaires, notamment à la Bourse de Tokyo qui a fini en baisse de 2,21% mercredi.
Le référendum "ne peut guère instiller de la confiance dans un marché déjà secoué et qui a plus d'un combat à mener", souligne Terry Pratt, analyste chez IG Markets, dans une note.
Les investisseurs doutaient fortement depuis la veille que le peuple grec vote en faveur du plan de sauvetage. Un refus signifierait alors, selon eux, une faillite du pays voire une sortie de l'euro, avec un effet boule de neige sur d'autres pays en difficultés.
Le président français Nicolas Sarkozy et la chancelière allemande Angela Merkel ont souhaité l'adoption "rapidement" d'une "feuille de route" pour assurer l'application du plan d'aide négocié avec la Grèce.
Les deux dirigeants doivent se réunir mercredi à 17H30 (16H30 GMT) à Cannes avec les dirigeants européens et du Fonds monétaire international (FMI) avant de retrouver à 20H30 (19H30 GMT) M. Papandréou.
"Le Premier ministre grec va clairement se retrouver en face de questions inconfortables lors de ces réunions avec les dirigeants européens", estime M. Pratt.
Ces rencontres se tiennent à la veille de l'ouverture d'un G20 de deux jours dans la ville française, qui devait normalement prolonger le sommet de Bruxelles sur la crise en zone euro.
En Italie, qui subit les foudres des investisseurs sur le marché obligataire, avec des taux d'emprunt en forte hausse, le chef du gouvernement Silvio Berlusconi a promis des mesures financières "dans des temps rapides", avant le G20, dans un entretien avec Angela Merkel.
L'actualité économique sera également fournie aux Etats-Unis, avec la publication des chiffres ADP de l'emploi dans le secteur privé pour octobre (13H15), prélude à ceux du chômage prévus vendredi.
La Réserve fédérale américaine (Fed) tient elle sa réunion de politique monétaire, avec un communiqué attendu vers 19H15, soit après la clôture des marchés européens.
Elle devrait confirmer le cap de sa politique monétaire ultra-accommodante et publier de nouvelles prévisions économiques revues à la baisse pour les Etats-Unis.