La Bourse de Paris cédait du terrain lundi matin et perdait 1,42%, continuant de digérer le plan européen anti-crise, dans une séance qui devrait tourner au ralenti à la veille de la Toussaint et avant une semaine chargée en événements économiques.
A 09H26 (07H26 GMT), le CAC 40 lâchait 47,64 points à 3.300,99 points. Vendredi, il avait déjà perdu 0,59%.
Le marché parisien débutait la dernière séance du mois d'octobre avec beaucoup de prudence après le plan européen destiné à sauver la Grèce et à éviter la contagion de la crise de la dette à d'autres pays de la zone euro.
Pour les stratégistes du Crédit Mutuel-CIC, il s'agit d'une "journée de transition dans plusieurs pays européens en amont de la fête religieuse de demain", la Toussaint, ce qui conduit à l'absence de nombre d'investisseurs.
"Il reste encore du chemin à faire avant de convaincre les acteurs économiques que le plan européen de jeudi dernier suffira: labsence de rechute des taux des obligations souveraines italiennes et espagnoles en témoigne", préviennent-ils.
Les investisseurs se préparaient à une semaine très chargée avec une réunion de la Réserve fédérale américaine (Fed) et de la Banque centrale européenne (BCE), avant un sommet du G20 jeudi et vendredi.
Le G20 "sera la prochaine étape majeure dans le processus de résolution de la crise européenne. (...) Il sera intéressant de voir quel degré de détails sera communiqué (sur le plan européen, ndlr) et avec quel consensus", explique Ciaran O'Hagan, économiste chez Société Générale.
Quelques indicateurs sont au programme lundi, comme l'activité industrielle dans la région de Chicago pour octobre (14H45) et en zone euro, le chômage pour septembre et la première estimation de l'inflation pour octobre.
Mauvaise nouvelle, les ventes de détail ont certes augmenté de 0,4% sur un mois en Allemagne en septembre, mais moins que prévu par le consensus (+1%).
Les valeurs financières étaient les premières victimes du peu de témérité du marché. BNP Paribas perdait 3,80% à 34,97 euros, Crédit Agricole 3,39% à 5,95 euros et Société Générale 4,53% à 22,33 euros. Axa lâchait 3,86% à 11,71 euros.
GDF Suez perdait 4,20% à 20,85 euros. Les négociateurs qui travaillent à la formation d'un nouveau gouvernement en Belgique se sont mis d'accord dimanche pour sortir du nucléaire à partir de 2015, mais sans fixer de date précise pour la fermeture des premières tranches, a-t-on appris de sources concordantes.
France Télécom (-1,34% à 13,23 euros) souffrait d'un abaissement de recommandation sur son titre de "neutre" à "vendre" par UBS et Air France-KLM (-4,17% à 5,67 euros) de "conserver" à "vendre" par Société Générale.
EDF pouruisvait son repli (-1,21% à 21,99 euros). Le groupe a demandé à l'Autorité des marchés financiers (AMF) d'ouvrir une enquête sur la forte baisse de son titre vendredi après-midi, après un article de presse évoquant un accord pré-electoral entre socialistes et écologistes pour fermer des centrales nucléaires.
Unibail-Rodamco baissait (-1,03% à 144,60 euros) après avoir enregistré sur les neuf premiers mois de l'année un chiffre d'affaires de 1,2 milliard d'euros, en hausse de 1,7%.
Enfin, Suez Environnement perdait 0,73% à 11,51 euros. Le groupe a décidé de se retirer totalement du marché allemand en cédant sa filiale Eurawasser, selon l'hebdomadaire allemand Spiegel.