La Bourse de Paris a repris son souffle et a perdu 0,59% vendredi, les investisseurs empochant des bénéfices au lendemain d'une séance euphorique consécutive aux résultats du sommet européen.
Le CAC 40 a lâché 19,99 points à 3.348,63 points, dans un volume d'échanges de 3,939 milliards d'euros.
La veille, l'indice vedette parisien s'était envolé de 6,28%, soulagé par les mesures anti-crise prises par les dirigeants européens à Bruxelles.
"Après une belle journée de hausse, c'est un peu logique de faire une pause. Ce ne sont pas des gros mouvements", commente Dov Adjedj, vendeur d'actions chez le courtier Aurel BGC.
Le marché parisien a débuté la séance en hausse, pour s'inscrire brièvement au-dessus des 3.400 points, avant de passer dans le rouge en fin de matinée.
"Le marché s'est retourné à partir de 11H00, une fois connu le résultat de l'adjudication italienne qui s'est soldée par une remontée des taux, soit une déception après le sommet de Bruxelles", a expliqué Yves Marçais vendeur d'actions chez Global Equities.
L'Italie a dû payer un taux d'intérêt record, de plus de 6%, pour emprunter à 10 ans, un plus haut depuis la création de la zone euro, alors que cette émission faisait figure de test après l'accord européen censé éviter une contagion de la crise de la dette.
Parmi les valeurs, les titres bancaires ont bien résisté et ont poursuivi leur hausse, dans des proportions moindres que la veille où certaines avaient bondi de plus de 20%.
BNP Paribas a pris 3,47% à 36,35 euros, Crédit Agricole 3,67% à 6,16 euros et Société Générale 1,72% à 23,39 euros.
Total a en revanche perdu 1,90% à 38,38 euros, le marché ayant accueilli difficilement ses résultats trimestriels.
EDF a fermé la marche du CAC 40 en perdant 5,52% à 22,26 euros alors qu'un article du journal Le Monde évoque un accord entre le Parti socialiste et les écologistes d'EELV pour fermer des centrales nucléaires en cas de victoire de la gauche aux présidentielles de 2012.