L'euro poursuivait sa progression face au dollar jeudi, montant à son plus haut niveau en sept semaines dans un marché revigoré par le plan trouvé par les pays de la zone euro, tandis qu'une nouvelle intervention de la Banque du Japon (BoJ) trouvait un écho mitigé.
Vers 09H00 GMT (11H00 à Paris), l'euro valait 1,4000 dollar contre 1,3908 dollar mercredi à 21H00 GMT. Il est monté à 1,4038 dollar vers 07H05 GMT, son niveau le plus élevé et pour la première fois au-dessus de 1,40 dollar depuis le 8 septembre.
Face à la devise nippone, l'euro progressait aussi, à 106,21 yens contre 105,98 yens mercredi soir.
Le dollar reculait en revanche face à la monnaie japonaise à 75,89 yens contre 76,21 yens la veille. Il avait du mal à s'éloigner de son record de faiblesse depuis 1945 touché mercredi, à 75,72 yens.
Les pays de la zone euro sont parvenus dans la douleur à boucler jeudi matin les grandes lignes d'un plan anti-crise, au terme de près de dix heures de tractations à Bruxelles.
Les deux points principaux sont une forte réduction de la dette de la Grèce à la suite d'un accord avec les banques portant sur un renoncement de 50% de leurs créances, ainsi que la mobilisation de 1.000 milliards d'euros pour empêcher la contagion.
Les annonces ont provoqué un mouvement de soulagement sur les marchés.
"Des décisions ont été prises en Europe, et même si elles manquent de détails, elles montrent que les dirigeants européens sont sur la bonne voie, ce que les marchés semblent apprécier", commentait Kathleen Brooks, analyste chez Forex.com.
Et "la réaction positive des marchés n'est pas surprenante étant donné le très haut niveau d'incertitude qui régnait avant le sommet, les craintes exacerbées de voir (cette rencontre) se solder sur rien de concret, et le sérieux de la situation", notait Paul Robinson, analyste chez Barclays Capital.
Toutefois, tout scepticisme est loin d'avoir disparu.
En effet, "le niveau d'incertitude reste élevé", relevait M. Robinson. Tous les détails du plan ne sont pas connus, les négociations ont mis en lumière de profondes divergences entre les pays de l'Union monétaire et, si "cet accord va aider à stabiliser les symptômes du problème", il ne permet pas de s'atteler pleinement aux causes fondamentales de la crise, soulignait l'analyste.
De plus, "la croissance en zone euro est vouée à rester très faible, ce qui va rendre encore plus difficile" la résolution de la crise, prévenait-il encore.
De son côté, le yen se montrait résistant face au dollar malgré la décision de la Banque centrale du Japon d'assouplir de nouveau sa politique monétaire, alors que la flambée de la devise nippone menace la reprise de l'économie du pays.
L'institution a décidé d'augmenter de 5.000 milliards de yens (47 milliards d'euros), faisant passer à 55.000 milliards de yens (519 milliards d'euros) le plafond des montants qu'elle consacre aux achats d'actifs nippons, ainsi qu'à des prêts à taux préférentiel.
Le yen séduit les investisseurs prudents par son statut de valeur refuge face au ralentissement de la reprise des économies développées.
Vers 09H00 GMT, la livre britannique baissait face à l'euro à 87,53 pence pour un euro, mais progressait face au billet vert à 1,5986 dollar.
Le franc suisse se stabilisait face à l'euro à 1,2253 franc suisse pour un euro, et progressait face au billet vert à 0,8755 franc suisse pour un dollar.
L'once d'or valait 1.712,85 dollars contre 1.715 dollars mercredi soir.
Cours de jeudi Cours de mercredi 09H00 GMT 21H00 GMT
EUR/USD 1,4000 1,3908 EUR/JPY 106,21 105,98 EUR/CHF 1,2253 1,2251 EUR/GBP 0,8753 0,8704 USD/JPY 75,89 76,21 USD/CHF 0,8755 0,8808 GBP/USD 1,5986 1,5973