Les marchés européens sont en nette hausse après l'accord trouvé par les gouvernements pour juguler la crise de la dette. Les investisseurs se félicitent en particulier de l'accord conclu avec les banques, qui abandonneront 50% de leurs créances sur l'Etat grec, mais aussi du plan de recapitalisation de 106 milliards d'euros de ce secteur. Les banques françaises bondissent de plus de 10%. Par ailleurs, la capacité d'intervention du FESF va être renforcée et atteindre 1 000 milliards d'euros. Vers 12h20, le CAC 40 gagne 4,25% à 3304,40 points et le FTSE Eurotop, 2,87% à 2110,63 points.
BASF bondit de 4,88% à 53,07 euros à Francfort, les investisseurs saluant des résultats trimestriels supérieurs aux attentes. En Allemagne également, son homologue Bayer s'adjuge 5,12% à 47,10 euros après dévoilé lui aussi des résultats meilleurs qu'attendu. Si les deux géants de la chimie ont confirmé leurs perspectives annuelles, ils n'ont pas caché leurs inquiétudes concernant l'évolution de la demande en Europe dans le sillage du ralentissement en cours. Le secteur de la chimie est très exposé au cycle économique en raison de sa forte dépendance aux marchés du bâtiment et de l'automobile.
Les valeurs bancaires se distinguent après l'adoption dans la nuit d'un accord européen qui vise à résoudre la crise de la dette en zone euro. Crédit Agricole, BNP Paribas et Société Générale enregistrent les plus fortes hausses du CAC 40 avec des progressions respectives de 18,43%, de 15,33% et de 13,80%. Le plan sur lequel les dirigeants européens se sont mis d'accord comprend un plan de restructuration de la dette grecque, un accroissement des capacités du fonds de soutien européen de stabilité financière (FESF), mais aussi une recapitalisation des banques.
En revanche, Suez Environnement (-3,89% à 11,37 euros) accuse la plus forte baisse de la Bourse de Paris, pénalisé par la révision à la baisse de ses prévisions 2011. Le numéro deux mondial des services à l'ENVIRONNEMENT (eau, déchets) a été contraint d'actualiser ses perspectives pour prendre en compte les difficultés rencontrées sur le chantier de l'usine de dessalement d'eau de mer de Melbourne, en Australie. les Ses objectifs annuels seront pénalisés à hauteur de 80 millions pour le résultat brut d'exploitation et la cash flow libre et à hauteur de 125 millions pour le résultat net, a prévenu le groupe.
Les chiffres macroéconomiques
L'indice du climat des affaires dans la zone euro est ressorti à -0,18 en octobre après -0,06 en septembre. Les économistes attendaient en moyenne 0,2, selon Reuters. L'indice du sentiment économique est ressorti à 93,8 en octobre, à comparer avec 93,9 en septembre et un consensus de 93,7.
Aux Etats-Unis, les investisseurs attendent la première estimation de la croissance au troisième trimestre et les demandes hebdomadaires d'allocation chômage à 14h30. Les promesses de ventes de maisons pour septembre seront publiées à 16 heures.
A la mi-séance, l'euro cote 1,4016 face au billet vert.
AOF - EN SAVOIR PLUS
LEXIQUE
Directeurs d'achat (indice des) : cette statistique reflète la confiance des directeurs d'achat. Elle est disponible pour le secteur manufacturier et pour celui des services. Un indice supérieur à 50 signale une expansion de l'activité dans un secteur et un indice inférieur, une contraction. Plus cet indicateur s'éloigne des 50 et plus le rythme d'expansion ou de contraction de l'activité est important.
L'indice composite qui regroupe l'indicateur pour le secteur manufacturier et celui des services est très utile pour prévoir les évolutions du PIB à court terme. Il est considéré comme l'un des indicateurs économiques les plus pertinents.
L'indice manufacturier comprend principalement les composantes production, commande et emploi. La statistique pour les services comprend notamment l'activité en cours, les anticipations d'activité, les prix des intrants et l'emploi.