SAP recule de 0,76% à 42,51 euros alors que l'éditeur de logiciels pour les entreprises a annoncé qu'il envisageait un programme de rachat d'actions. « Etant donné l'importante génération de cash flow libre au cours des neufs premiers mois de l'année 2011, le groupe prévoit d'évaluer de nouveau l'hypothèse d'un programme de rachat d'actions », a indiqué la société allemande. Depuis le 1er janvier, SAP a généré 2,64 milliards d'euros de cash flow libre, en hausse de 42%. Il a représenté 27% des ventes, contre 22% en 2010.
Le concurrent d'Oracle a par ailleurs confirmé les résultats préliminaires pour le troisième trimestre publiés le 14 octobre.
Sur cette période, le groupe a réalisé un résultat opérationnel, hors éléments exceptionnels, de 1,13 milliard d'euros, en hausse de 24%. A taux de change constant, la marge opérationnelle a augmenté de 3 points à 33,1%. Sur une base non IFRS, le chiffre d'affaires a progressé de 12% à 3,4 milliards d'euros. Le chiffre d'affaires des logiciels et services afférents, dont la très rentable maintenance, a augmenté de 18% à 2,69 milliards d'euros à taux de change constants.
Les ventes de licences logiciels, très surveillées car considérées comme un indicateur des futurs revenus de support et maintenance, ont elles progressé de 32% à 841 millions d'euros.
SAP a réitéré ses objectifs 2011. Il vise le haut de la fourchette d'un résultat opérationnel compris entre 4,45 et 4,65 milliards d'euros, soit une progression de 50 à 100 points de base de sa marge opérationnelle. Cette dernière s'était élevée à 31,9% en 2010. Le chiffre d'affaires des logiciels et services afférents devrait croître dans le haut de la plage de 10% à 14% à taux de change constants.
AOF - EN SAVOIR PLUS
LE SECTEUR DE LA VALEUR
Informatique - Editeurs de logiciels
Globalement, les perspectives sont bonnes pour le marché des logiciels. L'institut Gartner a relevé ses prévisions de ventes dans le monde. Il estime que le marché devrait progresser de 9,5% en 2011, à 268 MdUSD. Le segment du «SaaS» devrait poursuivre son développement et croître de 20,7% cette année pour représenter 12,1 MdUSD. Ce créneau devrait générer 21,3 MdUSD de revenus en 2015. Son succès tient à sa plus grande souplesse que la licence, en recourant à des solutions souvent présentes sur Internet, qui ne sont plus installées sur l'ordinateur de l'utilisateur. En France, la croissance du «cloud computing» (services informatiques à distance) devrait être favorisée par la récente signature d'un protocole entre Orange, Thales, Dassault Systèmes et l'Etat. L'objectif est de proposer des services sécurisés de «cloud computing» aux entreprises et aux administrations françaises. Ce projet de partenariat a été initié en 2009 dans le cadre du grand emprunt.