L'euro est monté mercredi à son plus haut niveau depuis sept semaines face au dollar, porté par un vote du Parlement allemand, avant de repartir à la baisse, plombé par un regain d'inquiétude alors que s'ouvrait à Bruxelles un sommet jugé crucial pour la zone euro.
L'euro, qui évoluait en timide hausse face au dollar au préalable, est monté jusqu'à 1,3975 dollar vers 13H15 GMT (15H15 à Paris), son niveau le plus élevé depuis le 8 septembre, contre 1,3904 dollar mardi vers 21H00 GMT.
Mais les incertitudes sur l'issue du sommet européen reprenaient le dessus, faisant repartir la devise européenne à la baisse. Ainsi, l'euro valait 1,3865 dollar vers 14H25 GMT.
La monnaie unique avait été portée par un vote des députés allemands accordant à une écrasante majorité à la chancelière allemande Angela Merkel un large mandat pour défendre à Bruxelles la position allemande sur un renforcement du Fonds européen de stabilité financière (FESF), en excluant tout recours à la Banque centrale européenne (BCE) et toute augmentation de la garantie apportée par l'Allemagne.
Le monde entier a les yeux tournés vers Bruxelles, où la réunion des chefs d'Etat et de gouvernement de l'Union monétaire s'ouvrira dans la soirée après un sommet de tous les pays de l'Union européenne (UE) prévu à 16H00 GMT.
"L'euro n'est pas parvenu à conserver ses gains avant le sommet européen et le rebond de l'euro devrait continuer de s'étioler tant que les dirigeants européens peineront à trouver un accord" sur un plan détaillé et concret pour sortir de la crise de la dette, commentait David Song, analyste chez DailyFX.
Les dirigeants européens doivent finaliser un vaste plan de sortie de crise de la dette pour restaurer la confiance dans la zone euro après des mois d'incertitudes et d'hésitations.
Ce plan doit inclure un renforcement du FESF, destiné à aider les pays en difficulté, et un nouveau programme de soutien à la Grèce surendettée en mettant plus fortement à contribution le secteur financier. Celui-ci s'était déjà engagé en juillet à subir des pertes de l'ordre de 21% en effaçant une partie de la dette grecque.