Les marchés américains sont attendus dans le vert à l'ouverture. La tendance finale pourrait cependant se décider en Europe en fonction des informations qui filtreront du sommet sur la crise de la dette. Parmi les nombreuses sociétés qui ont dévoilé leurs résultats, Boeing pourrait se distinguer après avoir nettement relevé ses objectifs 2011. En revanche, les investisseurs ont fait grise mine au vue de la publication d'Amazon.com. A quelques minutes de la cloche, les futures sur le S&P 500 et le Nasdaq 100 gagnent 0,87% à 1235,30 points et 0,58% à 2335,25 points.
Hier à Wall Street
Les marchés américains ont fini en baisse. Sur le front de la crise de la dette en Europe, si un sommet se tiendra bien mercredi, la réunion des ministres des Finances a été annulée, ce qui a inquiété les opérateurs. Aux Etats-Unis, les investisseurs ont mal digéré le profit warning de 3M et la perte d'abonnés de Netflix (-35%). En outre, la confiance des consommateurs en octobre a surpris par sa faiblesse. L'indice Dow Jones a clôturé en repli de 1,74% à 11 706,62 points tandis que le Nasdaq Composite a cédé 2,26% à 2638,42 points.
Les chiffres macroéconomiques
Les commandes de biens durables ont reculé de 0,8% au mois de septembre aux Etats-Unis alors qu'elles avaient baissé de 0,1% en août. Les économistes interrogés par Reuters tablaient sur un repli de 0,9%. Hors transports, les commandes ont progressé de 1,7%, à comparer avec un consensus de +0,4%. Le chiffre d'août était -0,4%.
Les ventes de logements neufs pour septembre sont attendues à 16 heures.
Les valeurs à suivre
AMAZON.COM
Le cybermarchand Amazon.com a présenté des résultats très décevants. Au troisième trimestre, le bénéfice net de la firme fondée par Jeff Bezos a chuté de 73% à 63 millions de dollars, soit 14 cents par action. Les analystes interrogés par Thomson Reuters anticipaient en moyenne 24 cents. Le chiffre d'affaires a progressé de 44% à 10,88 milliards de dollars. Il a augmenté de 39% hors impact des changes. Wall Street attendait 10,95 milliards de dollars. Le résultat opérationnel est ressorti à 79 millions de dollars, à comparer avec 268 millions de dollars, un an plus tôt.
BOEING
Boeing a relevé ses objectifs annuels, ce qu'il avait déjà fait fin juillet, grâce à des résultats trimestriels solides. Le constructeur aéronautique vise un bénéfice par action compris entre 4,3 dollars et 4,40 dollars, contre entre 3,9 et 4,1 dollars auparavant. Le consensus Thomson Reuters est de 4,27 dollars. Le chiffre d'affaires est attendu entre 68 et 70 milliards de dollars, contre de 68 à 71 milliards de dollars auparavant. Au troisième trimestre, le constructeur aéronautique a enregistré une hausse de 31% de son bénéfice net à 1,098 milliard de dollars, soit 1,46 par action.
BROADCOM
Broadcom, le spécialiste des puces pour le secteur des télécoms, a dévoilé des perspectives décevantes. Au troisième trimestre, le groupe a généré un bénéfice net de 270 millions de dollars, soit 48 cents par action, à comparer avec 328 millions de dollars, ou 60 cents par action, un an plus tôt. Hors éléments exceptionnels, le bénéfice par action a atteint 82 cents, soit 5 cents de mieux que le consensus FactSet. Le chiffre d'affaires a augmenté de 8,4% à 1,96 milliard de dollars.
DREAMWORKS
DreamWorks a vu son bénéfice diviser de moitié au troisième trimestre, pénalisé par un panda. Le film "Kung Fu Panda 2" n'a pas recueilli le même succès estival que Shrek 4, sorti l'an dernier. Kung Fu Panda a rapporté 39,4 millions au studio contre 120,4 millions pour le dernier opus de Shrek. Le studio de cinéma d'animation crée par Steven Spielberg a réalisé un bénéfice net de 19,7 millions de dollars, ou 23 cents par action, contre 39,8 millions, ou 47 cents par action un an plus tôt.
FORD
Ford a publié un bénéfice net de 1,65 milliards de dollars au troisième trimestre ; un chiffre en baisse de 2% par rapport au troisième trimestre 2010. Rapporté au nombre d'actions, ce chiffre ressort à 41 cents. C'est moins bien qu'attendu, puisque les investisseurs tablaient sur un chiffre de 44 cents. Le chiffre d'affaires affiche une croissance de 14% sur la période à 33,1 milliards de dollars. Les volumes atteignent 1,35 million de véhicules vendus, soit une hausse de 93 000 unités.
NASDAQ OMX
Nasdaq OMX a publié un bénéfice net de 110 millions de dollars au troisième trimestre, en hausse de 8,9%. L'an dernier, le résultat net était ressorti à 101 millions d'euros. Rapporté au nombre d'actions, le bénéfice a atteint 61 cents au troisième trimestre 2011, contre 50 cents sur la même période en 2010. Hors éléments exceptionnels, le bénéfice par action a atteint 67 cents, en ligne avec les prévisions des analystes.
WESTERN UNION
Western Union a dévoilé au titre du troisième trimestre un bénéfice net de 239,7 millions de dollars, soit 38 cents par action. L'an dernier, le groupe de transferts financiers avait publié un résultat net de 238,4 millions d'euros, soit 36 cents par action. Hors dépenses de restructuration, le bénéfice par action ressort à 40 cents par action ; un chiffre supérieur de 1 cent aux attentes des analystes. Le chiffre d'affaires a cr- de 6% sur la période à 1,4 milliard de dollars contre 1,41 milliard attendu par le marché.
AOF - EN SAVOIR PLUS
LEXIQUE
Conference board : Le Conference board, organisme américain à but non lucratif, publie le dernier mardi de chaque mois (vers 16h00, heure de Paris) un indice mensuel de la confiance du consommateur. L'étude repose sur l'envoi de questionnaires à un échantillon représentatif et à chaque fois entièrement renouvelé de 5000 ménages américains (avec un taux de réponse d'environ 70 %). Les questions posées visent à déterminer : la perception qu'ont les sondés du climat des affaires et leurs anticipations à six mois, leur perception actuelle du marché du travail et leurs anticipations à six mois, ainsi que leurs anticipations de revenus personnels à six mois. Les réponses, ajustées des variations saisonnières, déterminent le niveau de l'indice.
Indicateurs avancés du Conference Board (indice des) : cet indice est calculé à partir de dix statistiques économiques, comprenant notamment les commandes dans l'industrie, les demandes hebdomadaires d'allocation chômage, l'indice S&P500, la confiance des ménages, l'écart de taux entre celui à dix ans et celui au jour le jour... Il est utilisé par les économistes pour anticiper l'évolution de l'activité dans les trois à six prochains mois.
Commandes de biens durables : cette statistique mesure la valeur des commandes de biens adressés aux entreprises du secteur manufacturier dont la durée de vie est supérieure à trois ans (voitures, ordinateurs, avions...). Elle est réputée comme un bon indicateur de l'activité future dans le secteur manufacturier. Les commandes de biens durables, hors défense et aéronautique, sont considérées comme un bon guide des investissements des entreprises. On notera cependant le caractère volatil de cette statistique.