Ingenico a réalisé troisième trimestre 2011 un chiffre d'affaires de 249,2 millions d'euros, en progression organique de 8,3% par rapport à troisième trimestre 2010 pro forma. Le chiffre d'affaires du fournisseur de solutions de paiement est de 206,7 millions d'euros pour l'activité terminaux de paiement (+6,3% à périmètre et change constants) et de 42,5 millions d'euros pour l'activité Transactions (+19,3% à périmètre et change constants).
Le groupe dit avoir continué de bénéficier de la croissance du marché en Asie Pacifique (Chine) et a confirmé son redressement en EEMEA. La croissance s'est accélérée en Europe (+8%).
Au cours des neuf premiers mois de l'année 2011, Ingenico a réalisé un chiffre d'affaires de 689,5 millions d'euros, dont 572,5 millions d'euros pour les terminaux de paiement et 117 millions d'euros pour l'activité Transactions.
A données comparables, le chiffre d'affaires sur les neuf premiers mois de l'année est en hausse de 7,1% (à périmètre et change constants), en ligne avec l'objectif annuel du groupe. Il bénéficie d'une activité des terminaux de paiement soutenue (+5,1% à périmètre et change constants) dans la continuité des tendances observées depuis le début de l'année. La hausse du chiffre d'affaires Transactions (+17,9% à périmètre et change constants) provient quant à elle d'une progression des ventes dynamique sur l'ensemble des segments.
La part de chiffre d'affaires récurrent (services, maintenance et transactions) est en net progrès depuis le début de l'année et représente désormais 32% du chiffre d'affaires total.
Ingenico confirme son objectif de chiffre d'affaires supérieur ou égal à 985 millions d'euros (hors effet de change et à périmètre constant), représentant une croissance organique supérieure ou égale à 6,3%. Le groupe anticipe en effet un quatrième trimestre marqué par une base de comparaison plus élevée en Amérique Latine et en Asie du fait des commandes particulièrement fortes en 2010.
Par ailleurs, Ingenico confirme ses objectifs de rentabilité avec une marge d'EBIT et une marge d'ebitda en progression et respectivement supérieures ou égales à 13,9% et à 18,3%, (contre 13,5% et 18,0% en 2010 pro forma).
AOF - EN SAVOIR PLUS
Les points forts de la valeur
- Ingenico est le leader des solutions de paiement sécurisées avec une gamme complète de produits et une présence mondiale ;
- La stratégie d'Ingenico depuis deux ans est d'arriver à trouver les moyens d'aller vers un modèle économique de rémunération sur le volume de transactions plutôt que sur la rémunération des ventes de terminaux ; d'où une incursion progressive dans les services de paiement, activité plus margée ;
- La part de l'activité Services doit ainsi passer de 20% du CA en 2009 à 40% en 2013. Cela devrait s'accompagner d'une revalorisation en Bourse ;
- La poursuite de la migration vers la nouvelle norme de carte à puce EMV (Europay MasterCard Visa) mais aussi la forte croissance de secteurs en devenir, comme le commerce mobile sécurisé et l'identité électronique, ainsi que l'équipement rapide des pays émergents, soutiennent la croissance du groupe ;
- L'acquisition, en 2008, de 55% du chinois Fujian Landi a permis à Ingenico de se positionner sur un marché qui affiche une croissance des ventes de 20% par an ;
- Le groupe bénéficie d'une forte capacité d'innovation ;
- La stratégie du groupe est considérée comme lisible ;
- La situation financière est saine.
Les points faibles de la valeur
- La visibilité reste faible sur la reprise des commandes des grands comptes ;
- Les synergies attendues de l'acquisition d'Easycash dans les services de paiement ne sont pas encore chiffrées ;
- A terme, les opérateurs télécoms, qui souhaitent faire du téléphone portable un moyen de paiement, pourraient représenter une menace pour le groupe.
Comment suivre la valeur
- Si le marché américain est porteur dans le domaine des terminaux de paiement, l'exposition du groupe à cette zone lui confère une sensibilité au dollar ;
- Le groupe se dit prêt à réaliser de nouvelles opérations de croissance externe ;
- Le capital pourrait évoluer comme l'a démontré la spéculation de décembre 2010.
LE SECTEUR DE LA VALEUR
Informatique - SSII
D'après les données du Syntec numérique, représentant la profession, le marché français de l'informatique devrait croître de 3,5% en 2011 (contre -4% en 2009 et +1,5% en 2010). Bénéficiant d'une meilleure visibilité, les SSII françaises sont tentées par la croissance externe pour se spécialiser, notamment dans le «cloud computing» (informatique à distance). L'objectif de ces opérations n'est plus la course à la taille critique, comme durant la décennie précédente, mais plutôt la spécialisation. Atos vient de finaliser le rachat de l'informatique de Siemens (SIS), qu'il a acquis en décembre dernier pour 850 MEUR. Selon le dirigeant du groupe, Thierry Breton, cette opération relève d'un projet industriel grâce auquel Atos sera doté d'environ 40 centres de données abritant plus de 90 000 serveurs dans le monde. Capgemini a quant à lui réalisé six acquisitions depuis le début de l'année, souhaitant se distinguer de ses concurrents en acquérant de nouvelles compétences.