Le numéro un mondial des engins de chantier Caterpillar a publié ce lundi des résultats supérieurs aux attentes et relevé ses prévisions 2011, provoquant les applaudissements de Wall Street. En hausse de 4,9% à 91,70 dollars, le titre signe la plus forte progression du Dow Jones. L'optimisme du management, partagé par les investisseurs, s'appuie sur la demande croissante des groupes miniers alors que les perspectives de ce secteur restent florissantes. Le ralentissement des pays développés est en effet largement compensé par le dynamisme des marchés émergents, Chine en tête.
Au troisième trimestre, Caterpillar a réalisé un bénéfice net de 1,14 milliard de dollars, soit 1,71 dollar par action, à comparer avec un bénéfice de 792 millions de dollars, ou 1,22 par action, un an plus tôt à la même époque. Le consensus s'élève à 1,54 dollar.
Le chiffre d'affaires a augmenté de 41% à 15,716 milliards de dollars. Hors Bucyrus, les ventes ont progressé de 31%.
Le groupe souligne que, hors Bucyrus, ses ventes et ses bénéfices ont atteint des niveaux record.
Le numéro un mondial des engins de chantier est plus optimiste sur ses perspectives 2011. Il cible désormais un bénéfice par action d'environ 6,75 dollars, contre de 6,25 à 6,75 dollars auparavant. Cette prévision comprend l'impact négatif de l'acquisition de Bucyrus, qui est évalué à 50 cents par action. Le chiffre d'affaires devrait atteindre 58 milliards de dollars, contre de 56 à 58 milliards de dollars précédemment. Bucyrus contribuerait à hauteur de 2 milliards de dollars aux ventes de 2011. Le consensus est de 6,59 dollars et de 57,9 milliards de dollars.
Le groupe a également communiqué ses premières prévisions pour 2012. Caterpillar table sur une progression de 10% à 20% de son activité par rapport à son objectif 2011. Bucyrus devrait contribuer à hauteur de 5 milliards de dollars aux ventes de 2012.
Caterpillar a indiqué que la grande majorité de ses activités n'a pas été contrariée par les incertitudes économiques et politiques actuelles. Il estime qu'une reprise lente est le scénario le plus vraisemblable.
"Les investisseurs avaient des attentes très élevées au troisième trimestre. Mais Caterpillar les a dépassées", souligne un analyste du courtier américain Susquehanna Financial cité par Bloomberg. "Le marché devrait désormais avoir davantage confiance pour le reste de l'année et 2012", estime le spécialiste.
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LE SECTEUR DE LA VALEUR
Biens d'équipement
L'intérêt marqué par les intervenants pour la société italienne Ansaldo STS, la division système ferroviaire du groupe Finmeccanica, souligne qu'une consolidation de la filière ferroviaire en Europe est envisageable. Elle permettrait aux acteurs de contrer la montée en puissance de la Chine. L'industrie européenne comprend plusieurs opérateurs importants comme Alstom, Siemens, Ansaldo et Talgo. L'acquisition d'Ansaldo STS permettrait à Alstom de créer un géant mondial de la signalisation ferroviaire. Mais le groupe français n'est pas seul sur les rangs. Le Canadien Bombardier serait également intéressé et l'Américain General Electric pourrait aussi être un repreneur potentiel. En attendant, pour gagner des marchés, les initiatives sont de mise. Pour remporter le marché de la très grande vitesse entre Moscou et Saint-Pétersbourg, qui représente plus de 20 MdEUR, Alstom est prêt à faire de grandes concessions. Il accepte de transférer toutes ses dernières technologies et de localiser au maximum sa production en Russie.
Construction - BTP
La Fédération des promoteurs immobiliers (FPI) est pessimiste pour les mois à venir. Elle estime que le nombre de logements neufs commercialisés pourrait passer sous la barre des 100 000 en 2011, contre 115 000 en 2010 et 106 000 en 2009. Quant à la Confédération de l'artisanat et des petites entreprises du bâtiment (Capeb), elle craint que le relèvement de la TVA à 5,5% sur les travaux d'entretien-amélioration pénalise l'activité du secteur. Selon la Capeb, le relèvement de ce taux dans le bâtiment entraînerait une perte de chiffre d'affaires de 4,8 MdEUR et la disparition de 40 000 emplois. A cela s'ajoutent d'autres menaces : l'alourdissement de la taxation des plus-values immobilières des résidences secondaires et des logements locatifs, et la réduction du crédit d'impôt-développement durable pour les résidences principales. La confédération confirme pour le moment la prévision d'une progression de l'activité de 2,9% en 2011, revue à la hausse en juillet. Elle ferait suite à un recul de 2,5% en 2010.