Soutenue par Wall Street dans l'après-midi, la Bourse de Paris a terminé sur une hausse (+1,55%) lundi dans un marché très volatil qui veut croire à une solution dans la zone euro après le Sommet de Bruxelles mais s'inquiète d'une récession en Europe.
A la clôture, l'indice parisien s'est adjugé 49,12 points pour s'inscrire à 3.220,46 points dans un volume d'échanges modéré de 2,52 milliards d'euros.
Même tendance positive sur les autres grands marchés européens: A Francfort le Dax a gagné 1,41% et le Footsie a Londres s'est adjugé 1,08%. L'eurostoxx 50 a pris 1,43%.
Après une belle hausse dans la matinée à Paris, les gains se sont peu à peu tassés et la cote est même passée dans le rouge, jusqu'à ce que les opérateurs reprennent confiance à la faveur de la tendance positive outre-Atlantique.
Le marché a été pris en tenaille depuis ce matin entre son optimisme quant à un prochain accord pour sauver la zone euro après les avancées conclues à Bruxelles et ses craintes d'une récession économique.
"Wall Street a permis en fin d'après-midi d'insuffler une véritable tendance au marché, les investisseurs se montrant agréablement surpris par les nombreuses opérations de fusions-acquisitions (dans le domaine de la santé, de l'informatique) qui se réalisent sur des niveaux de valorisation élevés", a expliqué Arnaud de Champvallier, directeur général de Turgot Asset Management.
Mais ceci est très fragile et tient essentiellement à des éléments ponctuels qui risquent d'être oubliés dès demain, a-t-il précisé.
Concernant la crise en zone euro l'HORIZON est toutefois en train de s'éclaircir après la première étape du Sommet de Bruxelles. Malgré de nombreuses incertitudes, les Européens ont réussi dimanche à dessiner les grandes lignes d'un plan de sortie de crise en zone euro.
"Le marché imagine désormais qu'il y aura une solution", a souligné M. de Champvallier.
Cet optimisme a été toutefois tempéré par des indicateurs en zone euro et en France qui font craindre une récession.
La publication de l'indice PMI en octobre dans la zone euro a fait apparaître une augmentation des risques de récession. La contraction s'est accélérée pour s'établir à 47,2, contre 49,1 en septembre.
Parallèlement en France, un indicateur, très regardé par les marchés, a également semé l'inquiétude. L'indice PMI, publié par le cabinet Markit, a montré que les signes de récession s'accéléraient en tombant à son plus bas en 29 mois, à 46,8 points contre 50,2 en septembre.
Les banques ont été soumises à de nombreuses opérations d'arbitrage et ont gagné du terrain malgré les incertitudes sur la décote de la dette grecque et leur recapitalisation: BNP Paribas (+0,69% à 32 euros), Crédit Agricole (+2,77% à 4,97 euros), Société Générale (4,11% à 19,75 euros).
Excellente performance de Faurecia (+12,31% à 19,75 euros) qui signe la plus forte hausse du SBF 120. Le marché a salué les bons résultats de l'équipementier automobile au troisième trimestre et la confirmation de ses prévisions annuelles pour l'année 2011.
Air France gagne 2,20% à 5,75 euros, alors que s'organise le plan de la nouvelle direction avec comme priorité celle de réagir à l'émergence des compagnies low-cost.
Les valeurs minières et chimiques ont gagné du terrain rassuré par la hausse de l'activité manufacturière en Chine au mois d'octobre après trois mois de contraction. Eramet a progressé de 6,19% à 108,1 euros, Arkema (+6,03% à 49 euros) et ArcelorMittal (+5,45% à 14,42 euros).
Seules quelques valeurs étaient dans le rouge dont Total (-0,17% à 37,93 euros).