La Bourse de Paris devrait ouvrir en hausse lundi, au lendemain d'un sommet européen très suivi par les investisseurs qui a tracé les grandes lignes d'un plan de sortie de crise en zone euro.
Une quarantaine de minutes avant l'ouverture, le contrat à terme sur l'indice CAC 40 gagnait 0,87%.
"Il y a eu beaucoup de progrès sur certains chantiers importants comme la recapitalisation des banques et les moyens pour augmenter la puissance de feu du Fonds européen de stabilité financière (FESF)", a estimé un analyste parisien sous couvert d'anonymat.
"Cela va porter le marché jusqu'à mercredi", date où des mesures précises devraient être annoncées lors d'un second sommet, a-t-il ajouté.
Désormais, deux scénarios sont à l'étude pour donner au FESF une puissance de feu d'au moins 1.000 milliards d'euros.
L'un propose qu'il agisse comme un système d'assurance partielle de la dette publique de pays en difficulté. L'autre envisage la création d'un fonds spécial destiné à accueillir des contributions des pays émergents, Chine en tête, et qui pourrait être adossé au Fonds monétaire international (FMI). Mais cette dernière idée suscite la controverse, certains pays craignant de ne plus être maîtres chez eux.
Les avancées les plus claires concernent le secteur bancaire. Les Européens se sont mis d'accord pour exiger des banques des pertes d'au moins 50% sur leur portefeuille de dette grecque. La recapitalisation des établissements en Europe est désormais chiffrée à environ 108 milliards d'euros.
Enfin, les pays de l'Union européenne vont étudier d'éventuels changements au traité de l'UE pour améliorer le fonctionnement de la zone euro et renforcer en particulier la discipline budgétaire.
Autre motif de satisfaction pour les investisseurs, les espoirs de nouveaux programmes d'assouplissements monétaires outre-Atlantique pour relancer l'économie paraissent se concrétiser chaque jour davantage.
La vice-présidente de la banque centrale américaine (Fed), Janet Yellen, a ainsi estimé vendredi que les Etats-Unis pourraient être amenés à créer de nouveau de la monnaie en masse pour soutenir la reprise très fragile.
VALEURS A SUIVRE
Le secteur bancaire devrait être au centre des attentions après les multiples annonces sur la décote grecque et la recapitalisation des établissements européens.
AXA: un éventuel défaut de la Grèce ne présente pas de danger pour l'assureur en raison de sa faible exposition à la dette de ce pays et de la solidité de son bilan, a assuré le directeur général de la branche française du groupe dans La Tribune.
RENAULT: l'alliance entre le constructeur français et le japonais Nissan espère vendre 1,5 million de voitures électriques dans le monde d'ici cinq ans.
TECHNIP a remporté un contrat d'environ 33 millions d'euros auprès du britannique Valiant Causeway pour le développement d'un champ d'hydrocarbures au large de l'Ecosse.
AREVA veut participer au traitement des déchets nucléaires de la centrale japonaise de Fukushima, accidentée en mars par un séisme et un tsunami, mais attend un feu vert de Tokyo.
FAURECIA a enregistré une hausse de son chiffre d'affaires au 3e trimestre et confirmé ses prévisions annuelles.
MANUTAN INTERNATIONAL (vente à distance d'équipements pour l'industrie et le bureau) a annoncé la création d'une nouvelle gouvernance, qui va permettre à la famille fondatrice de procéder en douceur à un changement de génération à la tête de société.
HERMES: l'Association des actionnaires minoritaires (Adam) a demandé à l'Autorité des marchés financiers (AMF) d'exercer son pouvoir d'injonction auprès des héritiers du sellier afin qu'ils régularisent leur déclaration de franchissement de seuil, rapporte le JDD.