Le marché parisien a viré dans le rouge lundi à la mi-journée (-0,31%) après les mauvaises nouvelles sur l'activité économique dans la zone euro et en France qui ont effacé le timide optimisme né après le sommet de Bruxelles.
A 12H50 (10H50 GMT), le CAC 40 perdait 9,29 points à 3.162,59 points dans un volume d'échanges modéré d'à peine 1 milliard d'euros.
Au lendemain d'un sommet européen qui a permis de tracer les grandes lignes d'un plan de sortie de crise en zone euro, la place parisienne avait entamé la journée dans le vert. Mais les investisseurs ont vite été refroidis par les inquiétudes macroéconomique en France et dans la zone euro avec l'annonce d'une contraction de l'activité privée.
"La récession est désormais en vue" note le courtier Oddo et "c'est logique compte tenu des multiples éléments négatifs du moment, le pire étant cette fâcheuse tendance à multiplier les sommets", ajoute-t-il.
L'activité privée a accéléré sa contraction en octobre dans la zone euro, l'indice PMI s'établissant à 47,2 contre 49,1 en septembre quand il était passé sous la barre des 50 points pour la première fois depuis deux ans, signalant un repli de l'activité.
En France les nouvelles sont également mauvaises avec la publication de l'indice PMI par le cabinet Markit qui montre que les signes de récession s'accélèrent: l'indice PMI publié par le cabinet Markit, est tombé au plus bas en 29 mois, à 46,8 points contre 50,2 en septembre.
"Perspective sombre pour la zone euro au 4e trimestre", note le Crédit Suisse résumant les inquiétudes dans les salles de marché.
Le secteur bancaire qui avait profité des avancées du Sommet de Bruxelles limitait ses gains en fin de matinée au fur et à mesure que les doutes sur l'avenir des banques reprenaient le dessus. Après des hausses de 4 à 5% en début de matinée, BNP Paribas peinait à rester dans le vert (+0,19% à 31,70 euros), la Société Générale gagnait 1,69% à 19,29 euros et Crédit Agricole 0,76% à à 4,88 euros.
Total accusait pour sa part un recul de 1,89% à 37,27 euros, alors qu'une correction technique a eu lieu après la hausse de vendredi et avant la publication des résultats de plusieurs grands groupes pétroliers qui accroissent la tension sur ce secteur, a indiqué Yves Marçais, vendeur d'actions chez Global Equities.
Les inquiétudes sur la conjoncture pesait également sur le secteur automobile: Peugeot cédait 2,13% à 16,58 euros avant un comité de direction prévu mercredi et alors que le groupe a déjà fermé des usines pendant quelques jours. Renault va également recourir à des mesures de chômage partiel en novembre pour réguler ses stocks. Le titre perdait 0,40% à 27,41 euros, moins que son concurrent grâce à ses perspectives dans la voiture électrique.
EDF progressait de 1,18% à 22,79 euros après avoir fait une nouvelle proposition aux actionnaires italiens d'Edison dans le cadre de sa volonté de prise de contrôle.
Sechilienne Sidec (+6,94% à 13,47 euros) profite de l'annonce de l'éviction de son président Nordine Hachemi, en place depuis trois ans, "pour cause de divergence stratégique".