La Bourse de Paris a accentué sa progression vendredi après-midi (+2,48%), dans un marché peu étoffé, soutenu par la bonne performance de Wall Street et surtout par des espoirs de solution à la crise de la dette en Europe, alors que les rencontres à Bruxelles ont commencé.
A 16H15 (14H15 GMT), l'indice CAC 40 prenait 75,46 points pour s'inscrire à 3.159,18 points dans un volume d'échanges limité de 2 milliards d'euros.
Les doutes des derniers jours ont laissé la place à l'espoir. Depuis vendredi, les investisseurs anticipent une prochaine sortie de crise estimant inimaginable que vu l'enjeu, les dirigeants européens n'arrivent pas à se mettre d'accord.
"Impensable que les Européens n'arrivent pas à trouver une solution, les risques seraient trop graves", souligne Xavier de Villepion, vendeur d'actions chez Global Equities.
Des mouvements techniques après l'arrivée à échéance de contrats à terme expliquent également la remontée du marché en début d'après-midi, indique-t-on dans les salles de marché, où l'on souligne aussi que la bonne tenue de Wall Street à l'ouverture a dopé l'humeur parisienne.
La zone euro a entamé vendredi un marathon de plusieurs jours pour tenter de sauver la monnaie unique. Les ministres des Finances des 17 pays de l'Union monétaire se sont retrouvés vers 14H00 (12H00 GMT) à Bruxelles pour préparer le premier sommet européen de dimanche. Cette rencontre promet d'être "difficile", a reconnu la ministre finlandaise des Finances Jutta Urpilainen.
Sur le plan des valeurs, les financières, véritables baromètres de la confiance des investisseurs, se redressaient nettement témoignant d'un regain d'espoir dans la zone euro: Axa gagnait 6,27% à 10,71 euros, BNP Paribas (+6,02% à 31,72 euros), Société Générale (+5,59% à 18,99 euros), Crédit Agricole (+3,28% à 4,81 euros).
Michelin, dopé par le relèvement de sa recommandation par HSBC, s'adjugeait 4,48% à 50,76 euros. L'ensemble du secteur automobile était en hausse avec Renault (+4,30% à 27,21 euros), Faurecia (+4,27% à 17,45 euros), Peugeot (+3,36% à 16,78 euros).
Seule valeur en baisse du CAC 40, Safran abandonnait 6,34% à 22,6 euros, victime des inquiétudes des investisseurs sur son activité pièces détachées.