
La Bourse de Paris a terminé en forte hausse vendredi (+2,83%), rebondissant grâce au secteur bancaire, sur des espoirs de décisions concrètes lors des sommets européens de dimanche et mercredi.
Le CAC 40 a gagné 87,27 points à 3.171,34 points dans un volume d'échanges modeste de 3,263 milliards d'euros.
L'optimisme a gagné l'ensemble des places européennes. Francfort a gagné 3,55%, Londres 1,93% et l'Eurostoxx 50 2,80%.
"On est dans la dernière ligne droite. Les décideurs n'ont plus d'autres choix que d'annoncer des mesures rapidement au plus tard à l'issue du second sommet du 26 octobre", a estimé Renaud Murail, gérant d'actions chez Barclays Bourse.
"L'Allemagne qui a revu à la baisse ses prévisions de croissance va devoir se montrer moins exigeante vis-à-vis de ses partenaires européens", a-t-il ajouté.
La zone euro a entamé ce vendredi un marathon de plusieurs jours pour tenter d'endiguer la crise de la dette.
Les ministres des Finances des 17 pays de l'Union monétaire se sont retrouvés vers 14H00 (12H00 GMT) à Bruxelles pour préparer le premier sommet européen de dimanche.
Paris et Berlin restent pour l'instant engagés dans un bras de fer sur le meilleur moyen d'accroître la force de frappe du Fonds (FESF).
Et la France continue de défendre des solutions impliquant la Banque centrale européenne (BCE), malgré l'opposition de l'Allemagne et de l'institut monétaire de Francfort lui-même.
Aucune statistique macroéconomique américaine n'est venue détourner l'attention des investisseurs toujours focalisés sur les dettes souveraines.
Même si traditionnellement Wall Street mène la danse et donne la direction des marchés, ce phénomène a eu tendance à s'estomper ces derniers jours.
"Les places boursières américaines suivent les places européennes, en étant toutefois nettement plus prudentes et tournées davantage vers les résultats d'entreprises", ont noté les analystes de Saxo Banque.
Du côté des valeurs, le secteur bancaire a soutenu la tendance, porté par les espoirs d'avancées lors des prochains sommets européens. BNP Paribas s'est adjugé 6,22% à 31,78 euros pour terminer en tête de la cote, suivi de près par Société Générale (+5,59% à 18,97 euros) et Crédit Agricole (+3,93% à 4,84 euros).
Michelin a pris 4,75% à 50,84 euros, regonflé par HSBC qui est passé de "neutre" à "surpondérer" sur le titre en confirmant son objectif de cours à 60 euros, selon une source de marché.
Schneider Electric a gagné 2,27% à 42,15 euros. La rentabilité de la société "va continuer d'augmenter", a affirmé le président de son directoire Jean-Pascal Tricoire, au lendemain d'une révision, lourdement sanctionnée par la Bourse, des objectifs 2011 du groupe d'équipements électriques.
Essilor s'est adjugé 3,00% à 52,48 euros après avoir enregistré au troisième trimestre un chiffre d'affaires en hausse de 6,4% et confirmé ses objectifs 2011.
A contre-courant de la tendance, Safran a chuté de 8,00% à 22,20 euros, malgré la confirmation de ses objectifs 2011, alors que les investisseurs ne croient plus à un rapprochement avec Thales.
Hors CAC 40, Valeo s'est envolé de 6,63% à 35,85 euros. L'équipementier automobile a vu son chiffre d'affaires progresser au troisième trimestre et confirmé sa prévision pour l'ensemble de l'année.
La société foncière Klépierre a pris 4,01% à 22,28 euros après avoir enregistré une hausse de 4,9%, à 256,8 millions d'euros, de son chiffre d'affaires au troisième trimestre.
Etam développement a fini en hausse de 2,81% à 14,25 euros, malgré un chiffre d'affaires en baisse de 3,8% au troisième trimestre.