La Bourse de Paris cédait du terrain jeudi à mi-journée (-0,64%), dans un marché nerveux à l'approche du Sommet de Bruxelles, craignant que les Européens n'arrivent pas à s'entendre sur une solution commune.
A 12H45 (10H45 GMT), l'indice vedette cédait 17,58 points pour s'inscrire à 3.138,01 points dans un volume d'échanges de 1,16 milliard d'euros.
Après une ouverture en nette baisse et un recul de près de 2% dans la matinée, l'indice parisien s'est légèrement repris à mi-journée, dans un volume très creux témoignant de la prudence des investisseurs.
Les doutes envahissent les investisseurs à deux jours du Sommet européen de Bruxelles alors que les négociations semblent très difficiles entre Européens et qu'ils ont du mal à s'entendre notamment sur le renforcement du fonds de secours européen (FESF).
"De grands doutes apparaissent", note Xavier de Villepion vendeur d'actions chez Global Equities et la peur d'un échec incite les investisseurs à rester sur leur position.
Le ministère allemand des Finances a reconnu jeudi qu'il restait des différends à régler sur le rôle du fonds d'aide à l'euro et que l'introduction d'un mécanisme de levier n'était "pas certain du tout" à ce stade, dans un document obtenu par l'AFP.
La situation dans le reste du monde et notamment aux Etats-Unis n'était pas de nature a redonner le moral aux investisseurs et à amortir leurs inquiétudes sur l'Europe.
"La Fed a dressé un bilan très mitigé de l'économie américaine dans son Livre Beige" et ceci impacte les marchés, ont souligné les analystes du CM-CIC.
"Les agences de notation continuent parallèlement à mettre la pression sur les marchés", ont ajouté les analystes de Saxo Banque.
Moody's a ainsi annoncé mercredi soir avoir abaissé d'un cran la note de cinq grandes banques espagnoles, au lendemain de sa décision de dégrader la note souveraine de ce pays.
Sur le front des valeurs Schneider était sanctionné (-7,36% à 41,33 euros) après l'annonce d'une révision à la baisse de sa prévision de marge opérationnelle pour 2011.
Publicis qui redoute un ralentissement de son activité en fin d'année, reculait de 3,41%, à 33,71 euros, le marché jugeant les prévisions "floues", a indiqué l'analyste Aurel.
Nexans cédait 3,65% à 44,8 euros après que Goldman Sachs a revu à la baisse sa recommandation sur cette valeur.
GDF Suez a été également victime d'une baisse de recommandation de la part d'UBS qui est passé à "neutre" contre "achat" auparavant et cédait 2,50% à 21,27 euros.
Après sa chute de la veille, le titre Altran Tehcnologie restait orientée dans le rouge (-0,73% à 3,81 euros). L'analyste Gilbert Dupont souligne que les prévisions du groupe sont ambitieuses mais les inquiétudes sont fortes compte tenu de la situation économique mondiale et de la faible visibilité du groupe au-delà de deux trimestres.
Du côté des hausses on note Dexia (+5,21% à 0,64 euros) alors que le plan de cession de la banque a été validé.
Bic reprend des couleurs après sa baisse de la veille (+2,89% à 61,87 euros).