La Bourse de Paris creusait ses pertes jeudi une vingtaine de minutes avant la clôture du marché, envahie par les doutes à l'approche d'un sommet européen crucial aux yeux des investisseurs pour tenter d'endiguer la crise de la dette en zone euro.
A 17H13 (15H13 GMT), le CAC 40 reculait de 2,03% à 3.093,39 points dans un volume d'échanges de 2,569 milliards d'euros.
"Les inquiétudes sur la capacité des Européens à dégager un accord fort" plombent le marché, notent les stratégistes de Crédit Mutuel-CIC.
La rencontre mercredi entre le président Nicolas Sarkozy et la chancelière allemande Angela Merkel n'a donné lieu à aucune déclaration, laissant la porte ouverte à de nombreuses incertitudes quant aux mesures qui pourraient être annoncées dimanche.
Paris et Berlin restent pour l'instant divisés sur les modalités permettant de renforcer le Fonds européen de stabilité financière (FESF), un instrument-clé pour enrayer les risques de contagion de la crise à l'ensemble de l'Union monétaire.
Du côté des valeurs, le secteur bancaire était la première victime des atermoiements européens. Société Générale lâchait 7,33% à 18,03 euros, Crédit Agricole 6,25% à 4,67 euros et BNP Paribas 5,79% à 29,95 euros.
Schneider Electric abandonnait 7,42% à 41,30 euros, lourdement sanctionné par les investisseurs pour avoir revu à la baisse sa prévision de rentabilité sur l'année, alors même que ses attentes en terme de croissance restent inchangées.