Le flux des départs en retraite a enregistré une baisse d'un peu moins de 100.000 en 2011 suite à la réforme de 2010 qui relève progressivement l'âge légal de 60 à 62 ans, a indiqué mercredi la Caisse nationale d'assurance vieillesse (Cnav).
Selon la Cnav, le nombre de départs en retraite est passé en 2011 en dessous de la barre des 650.000, soit un peu moins de 100.000 départs de moins qu'en 2010.
La baisse se poursuivra en 2012, mais un pic (725.000 départs) est à attendre en 2014, qui s'explique par le décalage des départs en retraite. Ainsi, la génération 1952 partira à 60 ans et huit mois, la génération 1953 à 61 ans (soit en 2014), et les générations 1956 et plus à 62 ans.
Après une remontée au-dessus des 750.000 millions de départs en 2019 (dernière génération du baby-boom), la courbe du flux avec réforme rejoindra celle du flux hors réforme à l'horizon 2050 pour se stabiliser autour 850.000 départs annuels.
La réforme 2010 recule les bornes d'âge: de 60 à 62 ans d'ici 2018 pour l'âge légal de départ, avec une nécessité d'avoir cotisé 41,5 ans, soit 166 trimestres, à partir de la génération 1955. L'âge du taux plein -- à partir duquel un assuré reçoit une pension à taux plein même s'il n'a pas cotisé la durée nécessaire--, passera à 67 ans d'ici 2023.
La Cnav estime que le relèvement des âges légaux permettra l'amélioration de son solde de 1,7 milliard d'euros en 2012, et 5,1 md en 2015.
Selon les prévisions, le déficit de la Cnav serait de 5,8 milliards en 2012, il se stabiliserait à 5,9 mds en 2013 pour baisser progressivement à 4,6 mds en 2015.
Cette amélioration s'explique principalement, selon la Cnav, par l'effet croissant des mesures d'âge de la réforme 2010, par la poursuite de la réduction des niches fiscales et sociales et par le transfert de point de cotisations Unedic (en 2015).
La prise en charge partielle du minimum contributif par le Fonds de Solidarité vieille (FSV, dont le solde en 2010 était de -4,1 md selon la Cour des comptes) représente un allègement pour la Cnav de 3,8 milliards en 2012 (3,5 milliards en 2011).
Le minimum contributif concerne des pensionnés ayant droit à une retraite à taux plein mais ayant perçu des salaires trop modestes pour leur apporter une pension suffisante.