Les principaux marchés actions européens sont attendus en hausse à l'ouverture dans le sillage du rebond de Wall Street hier et des places asiatiques (+0,15% pour le Nikkei de Tokyo à l'approche de la clôture). Les investisseurs ne semblent pas surpris par la décision de Moody's de dégrader de deux crans la note de l'Espagne de Aa2 à A1. A l'inverse, les opérateurs pourraient réagir favorablement à une information de presse selon laquelle la France et l'Allemagne se sont entendues pour multiplier par 5 la capacité du Fonds européen de stabilité financière (FESF) à 2 000 milliards d'euros.
L'analyse technique du CAC 40
Du point de vue de l'analyse technique, le bureau DayByDay constate l'ouverture d'un gap baissier lors de l'enfoncement de 3173 points, validant la formation d'un double sommet intraday. La cible théorique de cette figure à 3091 points a été atteinte et l'indice CAC 40 a réagi vivement, effectuant une longue mèche basse. Les analystes de DayByDay constatent donc que la tendance haussière reste forte et abandonnent leur biais baissier. Tout repli vers 3053 points sera maintenant considéré comme une opportunité pour passer haussier.
Les valeurs à suivre
ACCOR
Accor a publié un chiffre d'affaires 9 mois de 4,597 milliards d'euros, en croissance de 3,8% en données publiées et de 5,8% en données comparables. Au troisième trimestre, le groupe hôtelier a réalisé un chiffre d'affaires de 1,62 milliard d'euros, en croissance organique de 5,8%. Il a annoncé la poursuite de l'amélioration généralisée des RevPAR (revenu par chambre) tirés par les taux d'occupation et les prix moyens. Accor a poursuivi une politique de développement soutenue avec l'ouverture de 28 000 chambres à fin septembre, dont 14 300 au troisième trimestre.
ALTRAN
Après quatre mois passés à la tête d'Altran, Philippe Salle, Président-directeur général du groupe, a présenté sa stratégie pour la période 2012-2015, dont l'objectif est le retour à une croissance rentable. A cet horizon, le spécialiste du conseil en technologie vise un chiffre d'affaires supérieur à 2 milliards d'euros, un Ebita représentant de 11% à 12% (en haut de cycle) du chiffre d'affaires et un free cash flow de 2% à 4% du chiffre d'affaires.
RIBER
Riber a enregistré à fin septembre 2011 un chiffre d'affaires de 18,5 millions d'euros en croissance de 142%. Le chiffre d'affaires du troisième trimestre 2011 s'est élevé à 5,5 millions d'euros, contre 3,2 millions d'euros, un an plus tôt à la même époque. Riber a annoncé la révision à la hausse de ses objectifs 2011. Le spécialiste des équipements pour le secteur semi-conducteurs vise un chiffre d'affaires annuel de l'ordre de 29 millions d'euros, associé à un taux de marge opérationnelle supérieur à 15%.
VIVALIS
Vivalis et GeoVax Labs annoncent que les deux sociétés ont signé un accord de bioproduction pour produire le vaccin de type MVA de Geovax selon les normes GMP. « La collaboration Vivalis-GeoVax, commencée en 2008 et soutenue par une subvention de l'Agence Française de l'Innovation OSEO, porte sur la production du vaccin recombinant de type MVA, composant du vaccin HIV/SIDA de GeoVax, sur la lignée cellulaire EB66 », écrit le groupe.
Les chiffres macroéconomiques
Aux Etats-Unis, les mises en chantier et permis de construire en septembre sont attendus à 14h30 en même temps que l'inflation.
Le Livre Beige de la Fed sera disponible à 20h.
A 8h20, l'euro cote 1,3825 dollar.
Hier à Paris
Les Bourses européennes ont enregistré une deuxième séance consécutive de baisse, les investisseurs s'inquiétant de la santé de l'économie mondiale et de l'évolution de la crise de la dette. Un série de mauvaises nouvelles a joué : le tassement de la croissance chinoise, la chute du moral des investisseurs allemands et la décision de Moody's d'évaluer la perspective de la note Aaa de la France en vue d'un abaissement. Dans ce cadre, les valeurs bancaires et les cycliques ont nettement pesé sur les indices. Le CAC 40 a cédé 0,79% à 3141,10 points, l'Eurotop 100 a perdu 0,6% à 2007,28 points.
Hier à Wall Street
Indécis à l'ouverture, les marchés actions américains ont finalement terminé en nette hausse, soutenus par le rebond des valeurs financières. Les banques ont en effet publié des résultats globalement meilleurs qu'attendu, à l'image de Bank of America. Le titre de l'établissement américain a d'ailleurs bondi de plus de 10%, dopé par un bénéfice en hausse au troisième trimestre. A contrario, IBM a cédé plus de 4% malgré des résultats en ligne avec les attentes. Le Dow Jones a clôturé en hausse de 1,58% à 11 577,05 points tandis que le Nasdaq Composite a gagné 1,63% à 2 657,43 points.
AOF - EN SAVOIR PLUS
LEXIQUE
Balance commerciale : elle mesure la différence en valeur entre les biens et services exportés par un pays et ceux importés. La balance commerciale est excédentaire si la valeur des exportations est supérieure aux importations et déficitaire dans le cas contraire.
Les économistes s'intéressent aux évolutions des exportations et des importations en volume afin de déterminer l'impact du commerce extérieur sur la croissance. Si les exportations ont progressé plus rapidement que les importations, l'impact est positif. Il est négatif dans le cas opposé.
Indice ZEW : L'indice ZEW, qui porte le nom du centre allemand pour la recherche sur l'économie européenne, mesure les anticipations des analystes et des investisseurs institutionnels quant à l'évolution de l'économie allemande. C'est un indicateur avancé de la confiance des investisseurs européens.
PIB (Produit Intérieur Brut) : Valeur de tous les biens et services produits à l'intérieur des limites géographiques d'un pays ou d'un territoire au cours d'une période donnée.
Production industrielle : il s'agit d'un indice qui mesure les quantités produites dans les entreprises qui exercent leur activité dans des usines, des chantiers, des carrières et des mines. Les secteurs primaire (agriculture, pêche et sylviculture) et tertiaire (transports, commerces, services et administrations) ne sont pas pris en compte. En France, la production industrielle représente 20% du PIB. La production manufacturière correspond à la production industrielle, hors énergie, mais comprend les industries agroalimentaires.
Tier 1 / Tier 2 : Depuis 1988, on distingue pour les banques deux grandes catégories de fonds propres, le tier 1 et tier 2, classés en fonction du type de risque qu'ils peuvent compenser pour calculer le ratio de solvabilité de la banque. Le tier 1 concerne les fonds propres dits de base, (actions ordinaires et certificats d'investissement, intérêts minoritaires.), le tier 2 désignant les fonds propres complémentaires (plus values latentes, provisions, titres participatifs.). Il existe également un tier 3, pour les fonds propres de troisième catégorie, qui couvrent les risques de marché. La définition généralement acceptée est celle du Comité de Bâle pour la surveillance bancaire, institution créée par les différentes banques centrales dans le dessein d'harmoniser les méthodes d'analyse et d'internationaliser les normes bancaires.
Indice de la Fed de l'Etat de New York (New York Empire State Index) : cet indicateur de faible importance pour les marchés est établi sur la base d'une enquête réalisée auprès d'une centaine de cadres dirigeants du secteur manufacturier de la région de New York. Ils sont interrogés sur leur situation actuelle et sur leurs perspectives à six mois.
Prix à la production : ils mesurent l'évolution des prix de gros, les services ne sont pas compris. Trois catégories sont distinguées : les biens bruts, les biens intermédiaires et les produits finis. Le marché s'intéresse à l'indice des produits finis. Comme pour les prix à la consommation, la primauté est accordée à l'indice prix à la production «core», c'est-à-dire hors énergie et alimentation, qui donne une meilleure idée des tensions sous-jacentes.
Il est théoriquement un précurseur de l'indice des prix à la consommation. La hausse ou la baisse des prix de gros devant un moment ou à un autre être transférée au consommateur. Toutefois, en fonction de la situation concurrentielle, cette liaison est loin d'être évidente.