La Bourse de Paris a terminé sur une hausse mercredi (+0,52%), après une séance dominée par des incertitudes sur l'avenir du Fonds de soutien européen (FESF) conduisant les investisseurs à la prudence.
A la clôture, le marché parisien s'est adjugé 16,24 points pour s'inscrire à 3.157,34 points dans un volume d'échanges peu étoffé de 2,6 milliards d'euros.
Même tendance positive sur les autres grands marchés européens: le Dax à Francfort a gagné 0,61% et le Footsie à Londres a pris 0,74%. L'eurostoxx 50 a progressé de 0,91%.
Après une matinée bien orientée, grâce aux espoirs d'un important renforcement du FESF, le marché a lâché du terrain dans l'après-midi alors que la confiance des investisseurs s'émoussait après les tergiversations européennes sur le montant du renflouement.
"La confusion européenne et notamment les hésitations allemandes ont pesé sur la tendance et ont incité les investisseurs à la prudence avant le sommet européen de Bruxelles ce week-end", a indiqué Dov Adjed, vendeur d'actions chez Aurel.
Dans le matinée, le marché avait bien progressé porté par des espoirs que la capacité d'intervention du FESF serait portée à 2.000 milliards d'euros, contre 440 milliards actuellement, selon la presse anglo-saxonne.
Mais dans l'après midi, les déclarations de plusieurs dirigeants européens notamment allemands ont refroidi l'enthousiasme des investisseurs.
L'hésitation des investisseurs s'est également concrétisée par une moindre demande pour des titres de la dette allemande après une adjudication peu demandée, a ajouté M. Adjed. Ce résultat décevant a pesé sur le marché boursier.
L'ouverture en repli de Wall Street a accentué la morosité du marché avant un léger rebond juste avant la fermeture de la Bourse parisienne.
Du côté des statistiques économiques américaines, les investisseurs ont apprécié le rebond des mises en chantier de logements aux Etats-Unis en septembre.
Les banques ont profité des négociations en cours sur le renforcement du fonds de soutien européen. Elles ont terminé en hausse avec une mention particulière pour BNP Paribas qui a profité d'une reprise technique et a caracolé en tête de la cote (+6,15% à 31,77 euros). La Société Générale a gagné 1,09% à 19,45 euros et le Crédit Agricole (+1,50% à 4,99 euros), Natixis (+2,84% à 2,24 euros). Dans le secteur financier Axa s'est adjugé 3,95% à 10,79 euros. Dexia a gagné 1,66% à 0,61 euros alors qu'un conseil d'administration doit avoir lieu mercredi soir pour confirmer la poursuite du démantèlement.
Parmi les fortes hausses, on note Accor (+2,45% à 22,61 euros), qui profite d'une bonne saison estivale avec une publication trimestrielle légèrement supérieure aux attentes.
Du côté des baisses, on note Altran Technologie qui perd 5% à 3,78 euros après avoir annoncé un vaste recentrage de ses activités et la prévision d'une nouvelle perte cette année.
Le titre Bic était en berne (-8,35% à 60,13 euros), affecté par les résultats décevants du groupe au troisième trimestre et notamment le recul de 5% du chiffre d'affaires.
En net recul également Alcatel-Lucent (-7,69% à 1,97 euros) après la dégradation de sa recommandation par deux courtiers. Le groupe n'a pas profité de l'annonce de la cession de son activité Genesys pour 1,5 milliard de dollars qui était, selon les boursiers, déjà intégré dans son cours.