Indécis à l'ouverture, les marchés actions américains ont finalement terminé en nette hausse, soutenus par le rebond des valeurs financières. Les banques ont en effet publié des résultats globalement meilleurs qu'attendu, à l'image de Bank of America. Le titre de l'établissement américain a d'ailleurs bondi de plus de 10%, dopé par un bénéfice en hausse au troisième trimestre. A contrario, IBM a cédé plus de 4% malgré des résultats en ligne avec les attentes. Le Dow Jones a clôturé en hausse de 1,58% à 11 577,05 points tandis que le nasdaq composite a gagné 1,63% à 2 657,43 points.
Le titre Bank of America a surperformé très largement l'indice Dow Jones avec une hausse de 10,12% à 6,64 dollars. La banque américaine a annoncé avant bourse son retour aux bénéfices au troisième trimestre, grâce à un gain comptable et des cessions d'actifs. La banque américaine a réalisé un bénéfice net de 6,2 milliards de dollars, ou 56 cents par action. Ce chiffre se compare à une perte de 7,3 milliards, ou 77 cents par action un an plus tôt. L'établissement avait alors été pénalisé par une charge comptable de 10,4 milliards de dollars.
Les chiffres économiques du jour
Les prix à la production ont progressé de 0,8% au mois de septembre aux Etats-Unis là où les analystes tablaient sur une hausse de 0,2% seulement. Hors alimentation et énergie, ils ont augmenté de 0,2% contre une hausse de 0,1% attendue par le marché.
Les valeurs à suivre aujourd'hui
BANK OF AMERICA
Bank of America a publié un bénéfice net au troisième trimestre, soutenu par un gain comptable et des cessions d'actifs. La banque américaine a réalisé un bénéfice net de 6,2 milliards de dollars, ou 56 cents par action, contre une perte de 7,3 milliards, ou 77 cents par action un an plus tôt. Le chiffre d'affaires a progressé de 6% à 28,7 milliards, au-dessus du consensus de 25,95 milliards.
COCA-COLA
Coca-Cola a dévoilé des résultats légèrement meilleurs que prévu au troisième trimestre. Sur cette période, le numéro un mondial des sodas a dégagé un bénéfice net de 2,22 milliards de dollars, soit 95 cents par action, à comparer avec 2,06 milliards de dollars, ou 88 cents par action, un an plus tôt. Hors éléments exceptionnels, le bénéfice par action a atteint 1,03 dollar soit 1 cent de mieux que le consensus. Le chiffre d'affaires a augmenté de 45% à 12,2 milliards de dollars grâce notamment au rachat des activités nord américaines de son principal embouteilleur Coca-Cola Entreprises.
GOLDMAN SACHS
La banque Goldman Sachs a essuyé une perte nette plus lourde que prévu au troisième trimestre. Sa perte nette s'est élevée à 428 millions de dollars, soit 84 cents par action, à comparer avec un bénéfice net de 1,737 milliard de dollars, soit 2,98 dollars par action, un an plus tôt. Les analystes interrogés par Thomson Reuters anticipaient en moyenne une perte de seulement 16 cents par action. Il s'agit de la seconde fois que les comptes de la banque sont dans le rouge depuis son introduction en Bourse. Son produit net bancaire a chuté de 60% à 3,59 milliards de dollars.
IBM
IBM a présenté hier soir des ventes décevantes. Au troisième trimestre, la plus importante ssii mondiale a réalisé un bénéfice net en hausse de 7% à 3,8 milliards de dollars, soit 3,19 dollars par action. Hors éléments exceptionnels, le bénéfice par action a atteint 3,28 dollars, soit 6 cents de mieux que le consensus Thomson Reuters. Le chiffre d'affaires a progressé de 8% à 26,2 milliards de dollars, là où le consensus s'élevait à 26,26 milliards de dollars. Il a progressé de 3% hors impact des changes.
JOHNSON & JOHNSON
Johnson & Johnson's a vu son bénéfice net reculé de 6% au troisième trimestre, pénalisé par le niveau élevé des coûts de production et une charge liée au rachat du fabricant suisse de matériel médical Synthes au printemps dernier. Le géant américain de la santé a réalisé un bénéfice net de 3,2 milliards de dollars, ou 1,15 dollar par action. Hors éléments exceptionnels, le BPA ressort à 1,24 dollar. Le chiffre d'affaires a progressé de 7% à 16 milliards. Les analystes visaient un BPA hors éléments exceptionnels de 1,21 dollar et un chiffre d'affaires de 16,02 milliards.
OMNICOM
Le groupe américain de communication Omnicom a dévoilé des résultats trimestriels plus brillants qu'anticipé. Au troisième trimestre, le concurrent de Publicis a réalisé un bénéfice net en hausse de 16,7% à 203,7 millions de dollars, soit 72 cents par action. Le consensus FactSet a été dépassé de 2 cents par action. Dans le même temps, le revenu a progressé de 12,9% à 3,38 milliards de dollars, ce qui dépassé la prévision moyenne de Wall Street de 3,32 milliards de dollars.
AOF - EN SAVOIR PLUS
LEXIQUE
tier 1 / tier 2 : Depuis 1988, on distingue pour les banques deux grandes catégories de fonds propres, le tier 1 et tier 2, classés en fonction du type de risque qu'ils peuvent compenser pour calculer le ratio de solvabilité de la banque. Le tier 1 concerne les fonds propres dits de base, (actions ordinaires et certificats d'investissement, intérêts minoritaires.), le tier 2 désignant les fonds propres complémentaires (plus values latentes, provisions, titres participatifs.). Il existe également un tier 3, pour les fonds propres de troisième catégorie, qui couvrent les risques de marché. La définition généralement acceptée est celle du Comité de Bâle pour la surveillance bancaire, institution créée par les différentes banques centrales dans le dessein d'harmoniser les méthodes d'analyse et d'internationaliser les normes bancaires.
Indice de la Fed de l'Etat de New York (New York Empire State Index) : cet indicateur de faible importance pour les marchés est établi sur la base d'une enquête réalisée auprès d'une centaine de cadres dirigeants du secteur manufacturier de la région de New York. Ils sont interrogés sur leur situation actuelle et sur leurs perspectives à six mois.
Prix à la production : ils mesurent l'évolution des prix de gros, les services ne sont pas compris. Trois catégories sont distinguées : les biens bruts, les biens intermédiaires et les produits finis. Le marché s'intéresse à l'indice des produits finis. Comme pour les prix à la consommation, la primauté est accordée à l'indice prix à la production «core», c'est-à-dire hors énergie et alimentation, qui donne une meilleure idée des tensions sous-jacentes.
Il est théoriquement un précurseur de l'indice des prix à la consommation. La hausse ou la baisse des prix de gros devant un moment ou à un autre être transférée au consommateur. Toutefois, en fonction de la situation concurrentielle, cette liaison est loin d'être évidente.