La Bourse de New York, qui avait ouvert en baisse mardi, effaçait ses pertes en milieu de journée, tirée par un bon indicateur américain et par la vigueur retrouvée des valeurs bancaires: le Dow Jones avançait de 0,52% et le Nasdaq de 0,67%.
Vers 16H00 GMT, le Dow Jones Industrial Average prenait 59,72 points à 11.456,72 points et le Nasdaq, à dominante technologique, 17,50 points à 2.632,42 points.
L'indice élargi Standard & Poor's 500 gagnait 0,81% (9,73 points) à 1.210,59 points.
"Les actions des banques et des services financiers continuent à tirer le mouvement" à la hausse, ont observé les économistes de Briefing.com.
Les marchés repartent dans le vert "car il y a eu des bonnes statistiques immobilières -c'est la première semaine comme ça depuis longtemps-, les titres des banques vont bien et on a bon espoir que l'UE va arriver à accroître les capacités de son Fonds de secours", le FESF, a expliqué Peter Cardillo, de Rockwell Global Capital.
L'indice NAHB Housing Market, qui mesure le moral des professionnels de l'immobilier, est ressorti bien supérieur à l'attente des analystes.
Cela démontre que "les consommateurs pensent plus en ce moment à l'immobilier qu'au coût de l'endettement", a résumé Lindsey Piegza, de FTN Financial.
Après avoir fortement progressé la semaine dernière, Wall Street avait nettement reculé lundi, plombée à nouveau par la crise de la dette en Europe: le Dow Jones a reculé de 2,13% et le Nasdaq de 1,98%.
"Tant que nous ne verrons pas davantage de conviction dans les achats et plus de clarté en Europe et sur le rythme de la croissance économique, nous craignons de voir la volatilité revenir", a averti Sameer Samana, de Wells Fargo Advisory.
Alors que les marchés continuaient de craindre une contagion de la crise européenne, l'agence de notation Moody's s'est donnée lundi soir trois mois pour déterminer si la perspective "stable" dont bénéficie la note "triple A" de la France, la meilleure possible, était toujours justifiée au vu de la dégradation de la situation économique.
Pour les économistes de Charles Schwab "la croissance plus faible que prévu de l'économie chinoise au troisième trimestre, l'avertissement sur la note de crédit de la France et le faible taux de confiance des investisseurs allemands" pèsent sur les marchés.
Deuxième pays consommateur de brut dans le monde, la Chine a vu son produit intérieur brut (PIB) croître de 9,1% au troisième trimestre en rythme annuel, contre 9,5% au deuxième.
Un premier temps jugés décevants, les résultats trimestriels démontraient une certaine vigueur des entreprises américaines en dépit d'un ralentissement économique "qui les met sous pression depuis longtemps", a relevé Peter Cardillo.
La banque d'affaires américaine Goldman Sachs a annoncé mardi être passée dans le rouge au troisième trimestre avec une perte nette de 428 millions de dollars. Ce résultat est bien inférieur aux attentes mais compte tenu de l'ENVIRONNEMENT économique mondial il était jugé favorablement: le titre de la banque gagnait +1,95% à 98,79 dollars.
Deuxième banque américaine en terme d'actifs, Bank of America bondissait pour sa part de 6,14% à 6,40 dollars après avoir annoncé qu'elle était repassée dans le vert au troisième trimestre avec un bénéfice net de 5,88 milliards de dollars, contre une perte de 7,65 milliards un an plus tôt.
Le groupe américain de pharmacie et d'hygiène Johnson & Johnson (+0,14% à 63,88 dollars) a pour sa part présenté un bénéfice net en repli de 6,3%.
Poids lourd de l'indice Dow Jones, le fabricant d'ordinateur IBM abandonnait 4,95% à 177,36 dollars. Les investisseurs empochaient des bénéfices, ayant anticipé les bons résultats du géant américain de l'informatique qui a publié un bénéfice net en hausse de 7% à 3,8 milliards de dollars pour le troisième trimestre, meilleur qu'attendu.
Autre valeur symbolique de l'indice vedette de New York, Coca-Cola abandonnait 0,06% à 66,96 dollars après une progression de 8% de son bénéfice net au troisième trimestre, à 2,2 milliards d'euros, au-dessus des attentes.
Le marché obligataire poursuivait sa hausse. Le rendement du bon du Trésor à 10 ans reculait à 2,123% contre 2,155% lundi soir et celui à 30 ans à 3,108% contre 3,136%.