Si la croissance venait à "manquer", certains éléments budgétaires seraient revus par le Parlement lors de l'examen du projet 2012, a déclaré mardi matin le président de l'Assemblée Bernard Accoyer (UMP), alors que l'agence Moody's a lancé un avertissement sur la dette de la France.
"La France respectera ses engagements en terme de déficit. S'il faut des lois rectificatives de Finances si la croissance venait à manquer, un certain nombre d'éléments budgétaires seraient revus pour respecter cette parole", a indiqué M. Accoyer au cours d'un point presse à quelques heures de l'ouverture du dernier débat budgétaire de la législature à l'Assemblée nationale.
Le Premier ministre François Fillon a affirmé lundi soir qu'il faudrait prendre "des mesures nouvelles" d'austérité si la France n'enregistre pas une "croissance minimale de 1,5%" en 2012, ajoutant ne "pas avoir d'inquiétude" si l'Europe se montre capable d'agir "comme en 2008".
"Les agences de notation et les notations, ce n'est pas une élégance, c'est le prix à payer pour financer la dette et c'est aussi le pouvoir d'achat des Français", a-t-il ajouté.
La France pourrait revoir à la baisse sa prévision de croissance pour 2012, "probablement trop élevée", en la ramenant à moins de 1,5%, alors que le gouvernement tablait pour 2012 sur une augmentation de 1,75% du PIB, a affirmé dès mardi matin le ministre de l'Economie, François Baroin.