Le lancement des travaux du projet de tours jumelles géantes (323 mètres) Hermitage Plaza à La Défense reste programmé fin 2011 malgré le succès d'un référé de copropriétaires riverains, a annoncé lundi son promoteur d'origine russe.
"Le lancement des travaux du projet Hermitage Plaza reste programmé pour la fin de cette année", indique dans un communiqué le promoteur Hermitage, filiale française du groupe russe Mirax, qui ajoute que le projet n'est "ni suspendu, ni retardé".
La 8e chambre du Tribunal de grande instance (TGI) de Nanterre a prononcé jeudi linterdiction de démolitions prévues par le projet jusqu'à ce que les titulaires des permis de démolir aient obtenu l'accord de l'Association syndicale libre (ASL) Les Damiers-Courbevoie, qui rassemble des propriétaires et copropriétaires d'immeubles riverains.
Hermitage indique avoir déjà fait des propositions à ces voisins du chantier, qui doivent être complétées par des études, dont une partie ont été conduites par l'établissement public d'aménagement du quartier d'affaires de La Défense, l'Epadesa.
Ces études doivent être présentées dans les prochains jours et Hermitage pense présenter et signer "un protocole prévu de longue date par les parties (...) dans les toutes prochaines semaines".
Le référé, "purement technique, ne remet donc rien en cause sur les accords qui vont pouvoir être finalisés" dès que l'Epadesa aura présenté le résultat de ses études, selon Hermitage.
Les syndicats de copropriétaires des deux résidences du Damier de Champagne et du Damier du Dauphiné, qui resteront intactes, s'inquiètent d'une envolée des coûts de fonctionnement des équipements collectifs jusque là partagés avec trois autres immeubles qui doivent être détruits.
Sans s'opposer au projet en tant que tel, ils demandent une concertation avec soit une révision du mode de fonctionnement du quartier soit une compensation financière.
Hautes comme la Tour Eiffel, les tours Hermitage, dessinées par l'architecte britannique Norman Foster, font partie du "plan de relance" de La Défense, décidé en 2006.
Hermitage est en conflit ouvert avec l'association de locataires "Vivre à la Défense" à qui il réclame huit millions de dommages et intérêts pour son "comportement excessif" et "la multiplication de ses actions en justice".