(AOF / Funds) - "A cause d'un ENVIRONNEMENT de marché anxiogène, miné par les incertitudes qui pèsent sur la croissance économique mondiale et sur la crise de la dette souveraine en zone euro, les spreads de crédit se sont écartés brutalement ces derniers mois (avec un pic de fièvre à près de 1.000 points de base en Europe pour la catégorie high yield). Ce réflexe mécanique témoigne de la sensibilité des marchés financiers face à la recrudescence des facteurs de risque. Néanmoins, l'économie réelle devrait résister et les résultats des entreprises devraient rester solides dans leur ensemble", note Nordéa.
"Avec un taux de défaut prévu à 2,2% pour les entreprises américaines et 1,3% pour les européennes au quatrième trimestre, NOS spécialistes sont convaincus que le potentiel de rendement des obligations corporate, qu'elles soient classées en catégorie spéculative ou investment grade, est très attractif dans une perspective à 3-6 mois."
"La croissance va rester relativement faible aux Etats-Unis en 2012, autour de 2%. Toutefois, ce niveau de croissance permet d'écarter le risque de récession. Dès lors, les résultats du secteur privé américain devraient continuer à bien se tenir. La crise de 2008 et ses conséquences ont astreint les sociétés à réduire leurs coûts comme leur levier financier, permettant ainsi une baisse sensible de leur point mort. Par conséquent, leurs fondamentaux se sont assainis grâce à la réduction significative de leur endettement et le renforcement de leurs fonds propres."
"Lorsque la microéconomie redeviendra un élément central de la valorisation des marchés, ce segment va bénéficier d'une normalisation des spreads, créant ainsi de multiples opportunités de gains. Le segment obligataire high yield, de nature contra-cyclique, n'est jamais aussi approprié qu'en période de croissance faible voire nulle. Historiquement, une croissance du PIB comprise entre 0 et 2% suffit à assurer les meilleurs rendements du segment high yield, autour de 12,5% par an. Et en deçà de 4% de croissance économique, les obligations high yield ont tendance à surperformer globalement les marchés d'actions."