En hausse de 0,77% à 28,62 dollars, Citigroup échappe au marasme de Wall Street. Les investisseurs saluent la forte hausse du bénéfice net du troisième trimestre de la troisième banque américaine en termes d'actifs. Le bénéfice ressort en effet à 3,77 milliards de dollars, ou 1,23 dollar par action, contre 2,17 milliards, ou 72 cents par action un an plus tôt. Mais cette forte embellie s'explique en partie par un effet comptable appelé "ajustement de la valorisation des dettes" de 1,9 milliard. Hors gain comptable, le bénéfice s'établit à 2,6 milliards de dollars, ou 0,84 dollar par action.
Au chapitre des bonnes nouvelles, la banque, sauvée de la faillite à deux reprises par le gouvernement américain entre 2007 et 2009 affiche une baisse significative de ses prêts douteux, ces derniers passant de 12,46 milliards il y a un an à 7,95 milliards fin septembre.
Pour autant, comme ses rivales, Citigroup a vu les commissions dégagées par l'activité banque d'investissement perdre du terrain (-12% à 4,84 milliards de dollars). Cette branche est pénalisée par la crise de la dette en Europe qui conduit les entreprises à différer leurs opérations de fusion et d'acquisition.
AOF - EN SAVOIR PLUS
LE SECTEUR DE LA VALEUR
Finance - Banques
La réduction de la taille de leur bilan est à l'ordre du jour pour les banques françaises, qui souhaitent rassurer les marchés financiers. BNP Paribas a annoncé une réduction de 10% de la taille de son bilan d'ici à la fin 2012, et sa volonté de limiter sa dépendance aux refinancements en dollars. Cette décision implique la cession d'environ 70 milliards d'actifs d'ici à la fin de l'année prochaine. Quant à la Société Générale, elle désire intensifier les cessions dans son portefeuille d'actifs toxiques, déjà réduit de 8 MdEUR depuis début 2011. D'ici à fin 2012, la banque espère parvenir à une économie supplémentaire de 60 MdUSD de financement. Le modèle des banques françaises, historiquement basé sur le financement, évolue donc avec la crise financière. BNP Paribas et la Société Générale souhaitent toutes deux réduire certains types de crédits en dollars, comme les crédits export, trop coûteux en fonds propres et en liquidités, et qui s'inscrivent dans leur activité BFI (banque de financement et d'investissement).