La Bourse de Paris s'inscrivait dans le rouge lundi en milieu d'après-midi, l'enthousiasme de la matinée ayant laissé la place à l'incertitude après des propos de dirigeants allemands qui se montrent très prudents sur une prochaine résolution de la crise en Europe.
A 16H12 (14H12 GMT), l'indice CAC 40 cédait 35,07 points pour s'inscrire à 3.183,89 points dans un volume d'échanges de 1,96 milliard d'euros.
Après une ouverture dans le vert dans un marché quelque peu rassuré alors par la volonté du G20 de contenir la crise financière, l'enthousiasme des investisseurs est soudainement retombé dans la foulée de propos prudents de dirigeants allemands.
A cela s'est ajoutée une déception sur l'activité manufacturière de la région de New York aux Etats-Unis, qui faisait reculer Wall Street dès l'ouverture.
Le porte-parole du gouvernement allemand Steffen Seibert a prévenu lundi que le prochain sommet de l'UE dimanche ne va pas résoudre d'un coup la crise de la dette en Europe.
Le ministre allemand des Finances, Wolfgang Schäuble, a renchéri en indiquant que les dirigeants ne vont pas s'entendre sur une solution définitive le 23 octobre et que "les mesures pour résoudre la crise (...) vont prendre du temps".
"Ces propos ont jeté un froid", a indiqué Xavier de Villepion, vendeur d'actions chez Global Equities.
Aux Etats-Unis, l'indice Empire State du mois d'octobre a été décevant. Il a certes progressé de 0,3 point par rapport à septembre, en données corrigées des variations saisonnières, mais est resté négatif, à -8,5, alors que les analystes l'attendaient à -4,0, selon leur prévision médiane.
Sur le front des valeurs, Dexia était en chute libre, cédant 18,35% à 0,56 euros alors que des doutes apparaissent sur un de ses actionnaires de référence, la holding communal, qui pourrait se retrouver en faillite selon la presse belge.
BNP Paribas (-3,43% à 31,14 euros) est également en chute, après l'abaissement de sa note par S&P.
En repli, les autres valeurs bancaires comme Crédit Agricole (-2,73% à 5,05 euros) et Société Générale (-2,90% à 20,27 euros).
Parmi les plus fortes hausses, on note Air France-KLM (+2,67% à 5,66 euros), le marché réagissant bien au prochain départ de l'actuel patron du groupe, Pierre-Henri Gourgeon, et espérant des mesures structurelles avec l'arrivée d'une nouvelle direction.
L'Oréal gagnait 1,46% à 79,65 euros après la décision de mise sous tutelle de sa principale propriétaire Liliane Bettencourt et l'assurance que les accords entre Nestlé et L'oréal ne seront pas modifiés.