Une salariée de Pôle emploi Toulouse, qui refusait d'appliquer un nouveau dispositif en direction des chômeurs, a été sanctionnée par une mutation dans une autre agence de sa ville, a-t-on appris vendredi auprès de Pôle emploi.
Au nom de la défense du service public, Isabelle de Léon, 55 ans, a mené une grève de la faim du 5 au 13 octobre, date de son passage à Paris devant une commission de discipline, constituée de représentants de la direction de Pôle emploi et d'élus du personnel.
Si ces derniers ont refusé toute sanction, la commission a néanmoins préconisé une mutation, dans la métropole toulousaine, selon les syndicats FO, CGT, SNU-FSU et SUD, qui la soutenaient.
La direction générale de Pôle emploi a entériné cet avis et a affecté Mme de Léon à l'agence de services spécialisés de Toulouse périsud, à une quinzaine de kilomètres du centre ville.
Les syndicats s'attendaient à une telle décision: "s'ils la licenciaient, ils en feraient une icône", surtout qu'"Isabelle a dit tout haut ce que l'on pense tous", avait souligné Christine Brouh (SNU-FSU) vendredi matin.
Isabelle de Léon, qui dit avoir perdu 7 kilos en neuf jours, a commencé à se réalimenter jeudi soir, non pas qu'elle soit satisfaite du déroulement de la commission, mais parce qu'elle ne voulait pas donner l'impression d'un combat personnel.